cette femme un portrait flatteur.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
15
Louis XI
Ou comment onagrandit unroyaume
C’est undes charmes delamonarchie, lesrois sesuivent etne seressemblent pas.Charles VII neseressemblait
même pasàlui-même : deuxhommes sidifférents nesesuccèdent-ils passous cemême nom ?Onvient devoir
passer dansnotre histoire le« gentil dauphin » quevient trouver Jeanned’Arc,ce« petit roideBourges », faible,
pusillanime, qu’elleréussitpresque contresongréàmener àReims.
Lesvertus del’onction sacraledépassent ses
espérances.
Lacérémonie enclencheunlong processus demétamorphose duroi.
Voici peuàpeu apparaître
« Charles VII leVictorieux » –ce sera sonsurnom officiel–,lemonarque couvertdetoutes lesgloires, quimet finà
la guerre deCent Ans,récupère l’uneaprès l’autre toutessesprovinces, chasselesderniers Anglais,etjette les
bases d’unÉtatfort, centralisé, appuyésurune armée permanente, unimpôt régulier, unclergé àsa main
soustrait àla tutelle dupape 1
.
Nul esprit romanesque n’aoublié enfinl’amant d’Agnès Sorel,quel’ondisait la
femme laplus belle deson temps, l’homme desplaisirs quidécouvre surletard unesensualité sanslimites.
Seule
sa fin nous replonge dansunmonde d’effroi etde terreur : lachronique rapportequ’ilselaissa mourir defaim tant
il craignait d’êtreempoisonné parson propre fils,qu’il haïssait, ledauphin Louis.Celui-ci attendsontour depuis si
longtemps.
Ildevient roipar lagrâce decetrépas.
Noussommes en1461, levoici enfin : Louis,onzième dunom.
Repères
– 1461 :
mortdeCharles VII, avènement deLouis XI – 1468 :
entrevue dePéronne, sommetdelarivalité entreLouisetleduc deBourgogne CharlesleTéméraire – 1477 :
mortdeCharles leTéméraire devantNancy – 1483 :
mortdeLouis XI
Pour lecoup, celui-là esttout d’une pièce, figédans lanoirceur oùsalégende l’alaissé : unêtre grêle et
machiavélique, vêtud’un habit sombre demauvais drap,coiffé d’unvilain bonnet defeutre ornéd’une sainte
médaille deplomb (avecça,cediable d’homme étaitsuperstitieux).
Untraître demélodrame qu’onimagine
secoué d’unriresardonique enapprenant lamort deses ennemis, ouenclaquant derrièreluilalourde portedes
caves oùillaissait moisirsesopposants durantdesdécennies dansdescages defer minuscules, les« fillettes du
roi ».
Touslesécoliers répétaient cenom enfrissonnant.
Celafitbeaucoup pourlapopularité posthumedenotre
Louis XI auprèsdesclasses primaires.
Etpourquoi lesmanuels seseraient-ils privéd’enentretenir lesouvenir ? Ce
fort méchant roi,auregard del’histoire nationale, avaitfaitbeaucoup : àforce deruse, ilavait réussi àvaincre le
nouveau grandennemi denotre patrie, leflamboyant CharlesleTéméraire, lepuissant ducdeBourgogne ; puis,
tenace, obstiné, prêtàtout, « l’universelle aragne »,commeonlesurnommait déjàdeson vivant, avaitréussi à
tisser satoile pour agrandir leroyaume commepeuderois avant lui.
Ne faisons pasautrement quelesmanuels dejadis, étudions cesdeux points successivement.
Onleverra, l’unet
l’autre ontdes choses ànous apprendre sousundes angles quinous estcher : comment s’estformée laFrance,
mais aussi comment elleaurait puseformer autrement..
»
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