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CLAUSTRAL, -ALE, -AUX, adjectif.

Publié le 13/11/2015

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CLAUSTRATION, substantif féminin.  

A.—  Séjour prolongé, le plus souvent librement choisi, dans un lieu isolé et fermé, plus particulièrement dans un cloître : 

Ø ... elles [les religieuses] avaient toutes de la distinction, du charme ou de la solennité, quelque chose de doux ou de grave, ne fût-ce que l'extérieur et le costume, qui nous calmait comme par enchantement. Leur claustration, leur renoncement au monde et à la famille avaient ce seul côté utile à la société, qu'elles pouvaient se consacrer à former nos coeurs et nos esprits, et cette tâche leur eût été facile si elles s'en fussent occupées exclusivement;...

AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 94. 

Remarque : Le terme de séquestration, parfois considéré comme synonyme, désigne la réclusion imposée par autrui. 

B.—  PSYCHIATRIE.  Réclusion volontaire et pathologique observable chez les schizoïdes et les schizophrènes au cours des délires chroniques. 

CLAUSTRAL, -ALE, -AUX, adjectif.  

A.—  Propre au cloître et à la vie monacale. Prieur claustral; discipline, vie claustrale; bénéfices, offices claustraux. 

—  Emploi comme substantif au pluriel. Claustraux. Bâtiments dépendant d'un couvent et en particulier ceux qui sont annexés à un cloître, comme le dortoir, le réfectoire, etc. 

B.—  Par analogie.  Qui par sa discipline et son austérité rappelle le cloître : 

Ø Madame Des Grassins était une de ces petites femmes vives, dodues, blanches et roses, qui, grâce au régime claustral des provinces et aux habitudes d'une vie vertueuse, se sont conservées jeunes encore à quarante ans.

HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet,  1834, page 42. 

CLAUSTRÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de claustrer* 

II.—  Emploi adjectival : 

Ø Cet homme [Flaubert] qui a renoncé à avoir une femme, des enfants, un métier, qui vit claustré au bord d'un fleuve, prisonnier d'une maison humide, incliné pendant des heures sur une phrase, juge grotesques les solitaires de Port-Royal!

FRANÇOIS MAURIAC, Trois grands hommes devant Dieu,  1947, page 156. 

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