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commandant » (1825).

Publié le 29/04/2014

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commandant » (1825). La forme populaire ADJUPÈT E n. m. (1895) s'est employée couramment dans l'armée ; elle évoquait le sous-off qui « pète sec ». ? ADJUGER v. t r., comme adjoindre, e st une réfection ancienne (adjugier, 1208 ; adjuger, XIVe s.) de ajuger, ajugier « juger, condamner » (XIIIe s.), qui vient du latin adjudicare « attribuer par jugement », avec influence de juger ou d'un sens tardif non attesté. Adjudicare e st formé de ad(-> à) e t judicare « juger* ». L ? Le verbe a signifié en droit « attribuer (une chose contestée) à l'une des parties », puis (1549) « déclarer qu'une personne est devenue propriétaire de (un bien mis aux enchères) », sens demeuré vivant, d'où adjugé ! (in Académie, 1835). ? Dans l'usage général, ajuger puis adjuger un prix s'est dit pour « donner, décerner » (XVe s.). ? S'adjuger, d epuis la fin du XVIIe s. (La Bruyère), correspond à « s'emparer arbitrairement (de qqch.) ». ? ADJUDICAT ION n. f . e st un emprunt (1330) au dérivé latin adjudicatio. ? ADJUDICAT IF, IVE a dj. e st formé (1534) sur adjudication, comme les suivants. ADJUDICAT AIRE n. m. d ésigne (1560) la personne à qui un bien mis aux enchères est attribué et, spécialement sous l'Ancien Régime, un fermier des droits du roi (1690). ? ? ADJUDICAT EUR, T RICE n. (1823) désigne la personne qui cause l'adjudication. ADJURER v. réfection (1465) de l'ancien verbe ajurer (XIIIe s.), emprunt au latin adjurare « promettre avec serment » (Plaute), devenu fréquent en latin chrétien, aussi pour « conjurer (les esprits) », de ad- (-> à) e t jurare (-> jurer). ? D'abord réservé au langage religieux, le mot s'applique à toute prière instante (XVIe s. ; peut-être déjà chez Guillaume de Machaut). ? ADJURAT ION n. f . e st emprunté (1488) au dérivé latin adjuratio e t a signifié « exorcisme », puis « action de faire promettre par serment » (1560). Le sens moderne de « prière instante » (1492) est littéraire. ADJUVANT n. m. e st emprunté comme adjectif (v. 1580) au latin adjuvans, participe présent de adjuvare « aider, seconder » (depuis Plaute), qui a donné en ancien et en moyen français (XIIIe s.) le verbe adjuver, sorti d'usage. Adjuvare, d ont le fréquentatif a donné aider*, e st formé de ad- (-> à) e t de juvare « faire plaisir à (qqn) », puis « aider », mot d'origine inconnue, lié à jucundus « agréable, plaisant », mais qui n'est rapproché de jocus (-> jeu) q ue par étymologie populaire. ? Adjuvant d ésigne un médicament qui renforce l'action d'un autre (1810), aussi comme adjectif (1812), puis un produit ajouté pour déclencher un effet, un catalyseur (1932, in T. L. F.), un additif (mil. XXe s.). ? En sémiotique narrative, il désigne un des rôles parmi les actants du récit (Greimas). ? v oir ADJUDANT . AD L IBITUM a dv. e st l'emprunt (1771) d'une locution latine, formée de ad (-> à) e t de libitum, participe substantivé de libere, libet, d 'abord lubere, lubet « avoir envie de » (-> lubie). Libet exprime le désir et a pour dérivé libido (-> libido) ; il sert à former des indéfinis comme q uo libet (-> quolibet). ? L'expression signifie « à volonté, au choix » et s'emploie en musique pour « librement », alors abrégée en ad lib. Ad libitum ayant été abrégé par l'anglais en ad lib, les emplois de cette expression ont été empruntés (1938) par le français du Canada, pour « avec fantaisie, en improvisant », dans le théâtre comique (« burlesque ») ; jouer, répéter ad lib. Il est aussi adjectif et nom (l'ad lib). ? ADMETTRE v. e st la réfection (une fois au XIIIe s. ; puis 1508, F . e. w.) de amettre (XIIIe s.), d'après l'étymon latin admittere, composé de ad- (-> à) e t de mittere (-> mettre). Amettre signifiait aussi en ancien français « accuser, imputer, mettre à charge », alors que admittere équivaut à « laisser venir » ou à « laisser faire ». ? Le français a développé la valeur « accepter, recevoir », notamment au figuré : admettre des excuses (Amyot). ? Le sens intellectuel, « reconnaître pour vrai », apparaît au milieu du XVIIe s. (Pascal), à peu près en même temps que admettre qqn à (se justifier, etc.), « permettre » (1643). ? Le verbe s'emploie aussi avec un sujet nom de chose, pour « comporter, recevoir » (1636), notamment en sciences (ce problème admet deux solutions). ? Le préfixé RÉADMET T RE v. t r. e st attesté en 1829. ? ADMIS, ISE p . p. adj. s'applique aux personnes pour « reçu (dans une société) » (1671), parfois substantivé pour « reçu à un examen » (1919, in T. L. F.). ? En parlant des choses, il se dit pour « adopté par l'usage » (1636) et « considéré comme vrai ». ? ADMISSION n. f . e st un emprunt (1568 ; 1539, selon Bloch et Wartburg) au dérivé latin admissio « fait d'être reçu en audience » et, au moyen âge, « approbation ». Le mot s'est appliqué à une loi reconnue valable, avant de se dire (1615) des personnes admises à une fonction, puis (1839) à un concours ou examen. Le sens abstrait d'« acceptation (d'une chose) » (1803) précède l'emploi concret d'abord métonymique, « ouverture par laquelle la vapeur est admise dans le cylindre » (1866), puis actif, en mécanique, pour « premier temps du cycle à 4 temps d'un moteur à explosion » (1904). ? Admission temporaire se dit de marchandises destinées à être réexportées (1866). ? ? Le préfixé RÉADMISSION n. f . (1750) correspond à réadmettre. ? ADMISSIBLE a dj., q ui semble dérivé du participe passé du latin admittere (le latin médiéval admissibilis e st tardif), signifie (1453) « qui peut être admis, reçu à un emploi, à un titre » et spécialement, dans l'organisation des examens et concours, « qui est admis à concourir à une deuxième épreuve, en général une épreuve orale après l'écrit » (in Larousse, 1866, à propos de l'agrégation). ? En parlant de choses abstraites, il qualifie une raison, une explication, une excuse qui est considérée comme acceptable, valable. De l'adjectif vient ADMISSIBILIT É n. f . q ui se dit des personnes (1789, Beaumarchais), spécialement du résultat de la première épreuve par laquelle un candidat est déclaré admissible à un examen, à un concours (1894), et des choses (raisons, explications) [1811]. ? Le préfixé INADMISSIBLE a dj. se dit des choses inacceptables (1475), spécialement sur un plan moral, d'où la valeur d'« impardonnable », au XXe siècle. ? L'emploi à propos de l'admissibilité aux examens (1866) est rare. ? INADMISSIBILIT É n. f . (1789, Beaumarchais) correspond aux valeurs de l'adjectif. ? S OUS-ADMISSIBLE a dj. (années 1960) se dit d'un candidat ayant subi avec succès les examens nécessaires pour être admissible. ? ? ADMIT T ANCE n. f . e st un emprunt (1896) au mot anglais admittance, d 'abord « permission d'entrée » (1589), pris comme terme de physique d'après impedance, pour désigner la notion inverse en électricité : c'est une résistance ou impédance négative. ADMINISTRER v. t r. e st la réfection (administreir, fin XIIe s.) de aministrer (XIIe s.), amenistrer (du XIIe au XVe s.), relatinisé en ad- (-> à), e mprunt au latin administrare « prêter son aide », « prêter son aide dans un sacrifice religieux », sens rare en latin classique (où l'on emploie ministrare ) mais usuel en latin chrétien ; l'ancien français emploie menistrer (déb. XIIe s.) avec cette valeur. Administrare se dit depuis Varron des affaires privées, sens développé en latin médiéval et repris en français. Le verbe latin vient de ministrare ou de minister (-> ministre). + ? Le verbe signifie d'abord « fournir (qqch. à qqn) », d'où administrer un sacrement (XIIIe s.) et comme intransitif « servir », en contextes religieux (aministrer, d éb. XIIIe s.) et civil, « exercer une fonction » (XVIe s., Amyot). ? C omme transitif, il signifie en ancien français « prendre soin de (qqn) », sens sorti d'usage après le XVIe s. comme l'acception pour « enseigner (qqn) », et « s'occuper de (qqch.) ». La spécialisation moderne, concernant les affaires publiques, apparaît chez B. Latini (12621268) : amenistrer la cité. C ette valeur est devenue aussi vivante en emploi transitif, par exemple dans administrer justice (1485), puis la justice (1671). ? Le verbe a conservé la valeur ancienne de amenistrer « d onner » dans administrer (un mourant), « lui donner l'extrême-onction » (1754, in D. D. L.), administrer un remède, e tc. et familièrement dans administrer des coups (in Académie, 1835), administrer une punition ou s'administrer un bon repas (déb. XIXe s.), remplacé par s'envoyer. ? Le sens de « diriger, organiser » s'est surtout développé dans les autres mots de la série, notamment à partir de la Révolution. ? ? ADMINIST RÉ, ÉE a dj., tiré du participe passé, se dit des choses (admenistré « mis en usage », 1340) et des personnes ; en relation avec administration, il est substantivé sous la Révolution pour « citoyen relevant d'une administration » (1795), d'où la formule de la IIIe République, mes chers administrés, d ans les discours officiels. Les autres dérivés français, administrance, n. f . (1530), réfection de amenistrance (XIIIe s., puis 1354), administrement, n. m. (XVe s.), de aministrement (1190), ont disparu au XVIe siècle. ? ? ADMINIST RAT ION n. f . apparaît en moyen français (v. 1380, Froissart) comme réfection de amenestraison (2e moitié XIIe s., Gloses du Talmud), puis aministration (v. 1300), adaptation, puis emprunt au dérivé latin administratio « fait de s'occuper (curare) d e qqn » et « gestion », notamment « gestion des affaires politiques », et en latin médiéval « fourniture (d'aliments) », « portion », sens attesté le premier en français. Au sens actuel, le mot en moyen français est concurrencé par menistration, q ui est sorti d'usage au XVIe siècle. Disparu au sens général, pour « fait de donner (qqch.) », attesté jusqu'au XVIe s., administration s'emploie encore en contexte religieux (sacrements, XVIIe s.) ou médical (1845). ? Il s'est développé avec la valeur de « gestion, fait de régir, d'organiser », notamment les affaires privées (2e moitié XIIIe s.) et publiques. D'abord très général, s'appliquant aussi aux personnes (« tutelle », 1409), le mot s'est spécialisé en droit (administration de la justice, XVe s. ; « fourniture de preuves, de témoins », in F uretière, 1690). ? C 'est vers la fin du XVIIIe s. et surtout avec la Révolution qu'administration prend sa valeur moderne, avec le sens métonymique « ensemble des personnes, des services qui administrent les affaires publiques » (1787) et « manière d'administrer » (1783, Mercier), d'où administration publique (1794). ? Sur le plan des affaires privées, conseil d'administration semble apparaître pendant l'Empire (1811). ? ?

« (→ à ) e t d e ju vare « f a ir e p la is ir à ( q qn) » , p uis « a id er » , m ot d 'o rig in e i n co n nue, l ié à ju cu n dus « a g ré ab le , p la is a n t » , m ais q ui n 'e st r a p pro ché d e jo cu s (→ j e u) q ue p ar é ty m olo g ie p opula ir e . ❏ Adju van t d ésig ne u n m éd ic am en t q ui r e n fo rc e l 'a cti o n d 'u n a u tr e ( 1 810), a u ssi c o m me a d je cti f (1 812), p uis u n p ro d uit a jo uté p our d écle n che r u n e ffe t, u n c ata ly se ur ( 1 932, i n T.

L .

F . ), u n a d diti f (m il.

XX e s .) .

◆ E n s é m io ti q ue n arra ti v e, i l d ésig ne u n d es r ô le s p arm i l e s a cta n ts d u r é cit (G re im as). ❏ voir AD JU DAN T . AD LIB IT U M adv. e st l 'e m pru n t ( 1 771) d 'u n e l o cu ti o n l a ti n e, f o rm ée d e ad (→ à ) e t d e lib itu m , parti c ip e s u bsta n ti v é d e lib ere , l ib et, d 'a b ord lu bere , l u bet « a v oir e n vie d e » (→ l u bie ). Lib et exprim e l e d ésir e t a p our d ériv é lib id o (→ l ib id o) ; i l s e rt à f o rm er d es i n défin is c o m me quo l ib et (→ q uolib et) . ❏ L 'e xpre ssio n s ig nif ie « à v olo n té , a u c ho ix » e t s 'e m plo ie e n m usiq ue p our « l ib re m en t » , a lo rs ab ré g ée e n ad l ib . ■ Ad l ib itu m a y an t é té a b ré g é p ar l 'a n gla is e n ad l ib , l e s e m plo is d e c e tte e xpre ssio n o n t é té em pru n té s ( 1 938) p ar l e f ra n çais d u C an ad a, p our « a v ec f a n ta is ie , e n i m pro vis a n t » , d an s l e th éâtr e c o m iq ue ( « b urle sq ue » ) ; jo uer, r é p éte r a d l ib . I l e st a u ssi a d je cti f e t n om (l'a d l ib ). AD M ETTR E v. e st l a r é fe cti o n ( u n e f o is a u XIII e s .

; p uis 1 508, F.

e .

w . ) d e am ettr e ( XIII e s .) , d 'a p rè s l'é ty m on l a ti n ad m itte re , c o m posé d e ad - (→ à ) e t d e mitte re (→ m ettr e ). Am ettr e s ig nif ia it a u ssi en a n cie n f ra n çais « a ccu se r, i m pute r, m ettr e à c harg e » , a lo rs q ue ad m itte re é q uiv au t à « l a is se r ven ir » o u à « l a is se r f a ir e » . ❏ L e f ra n çais a d év elo ppé l a v ale ur « a cce pte r, r e ce voir » , n ota m men t a u f ig uré : ad m ettr e d es excu se s ( A m yot) .

◆ L e s e n s i n te lle ctu el, « r e co n naîtr e p our v ra i » , a p para ît a u m ilie u d u XV II e s . (P asc al) , à p eu p rè s e n m êm e te m ps q ue ad m ettr e q qn à ( s e j u sti f ie r, e tc .) , « p erm ettr e » ( 1 643).

◆ Le v erb e s 'e m plo ie a u ssi a v ec u n s u je t n om d e c ho se , p our « c o m porte r, r e ce voir » ( 1 636), nota m men t e n s c ie n ce s (c e p ro blè m e a d m et d eux s o lu ti o n s). ❏ L e p ré fix é RÉAD M ET TRE v.

t r. e st a tte sté e n 1 829. ◈ A DM IS , IS E p.

p .

a dj. s 'a p pliq ue a u x p ers o n nes p our « r e çu ( d an s u n e s o cié té ) » ( 1 671), p arfo is su bsta n ti v é p our « r e çu à u n e xam en » ( 1 919, i n T.

L .

F . ).

◆ E n p arla n t d es c ho se s, i l s e d it p our « a d opté p ar l 'u sa g e » ( 1 636) e t « c o n sid éré c o m me v ra i » . ◈. »

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