Décentrage

Décentrage,  substantif masculin  \" Action de décentrer ou résultat de cette action \" (Dictionnaire de l'Académie Française). En particulier.  OPTIQUE.  \" Action de décentrer un instrument d'optique (...) \" (Charles Robin, Traité du microscope, Paris, 1876, page 55 dans le Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) Supplément) ; fait d'être décentré. Également attesté dans Grand dictionnaire universel du XIXe.  siècle (Pierre Larousse) Supplément 1878-Larousse de la Langue française en six volumes, DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES  (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (PAUL ROBERT), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965. 2.  Décentration,  substantif féminin.  Action de (se) décentrer; par métonymie, le résultat de cette action. Synonyme : décentrement. Spécialement.  PSYCHOLOGIE.  a)  La décentration perceptive provient de la régulation des mouvements exécutés par le sujet lui-même pour atteindre l'objet (fixation des centrations, c'est-à-dire décentration) (DICTIONNAIRE D'ÉPISTÉMOLOGIE GÉNÉTIQUE  (ANTONIO BATTRO)  1966). b)  \" Possibilité (...) d'adopter d'autres points de vue que le sien \" (Roger Mucchielli, Dictionnaire de la psychologie moderne (FRANÇOIS RICHAUDEAU) 1969). Par extension.  Fait de s'éloigner de son moi considéré comme unique centre d'intérêt. Un objet est apparu qui m'a volé le monde (...) L'apparition d'autrui dans le monde correspond (...) à un glissement figé de tout l'univers, à une décentration du monde qui mine par en dessous la centralisation que j'opère dans le même temps (JEAN-PAUL SARTRE, L'Être et le Néant,  1943, page 313 ). 3.  Décentrement,  substantif masculin.  Action de (se) décentrer; par métonymie, le résultat de cette action. a)  OPTIQUE.  \" Défaut d'alignement des centres des lentilles d'un appareil d'optique \" (Dictionnaire illustré des sciences, 1962). PHOTOGRAPHIE. (Confer Le lexique français du cinéma des origines à 1930 (JEAN GIRAUD) 1956). b)  PSYCHOLOGIE.  Synonyme : décentration. L'ouverture de conscience favorise l'ouverture à autrui en favorisant le décentrement du moi (se mettre à la place de) (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère,  1946, page 517 ). Le décentrement de perspective du moi au toi et au nous est tout à la fois ce que je désire et ce que je crains, ce qui me complète et ce qui m'oblige (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 122 ).