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Définition: ADORABLEMENT, adverbe.

Publié le 06/10/2015

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Définition: ADORABLEMENT, adverbe. D'une manière adorable. A.- [L'adverbe qualifie un verbe] : Ø 1. - Gaudin est venu. - Habillé, frisé et prêt à six heures. - Allé dîner chez Gaudin. Bien dîné et gaîment, sans folie, mais n'ai pas bu. Ces messieurs ont adorablement fêté le vin blanc. - Descendu à Corazza, où ma fragilité s'est permis la débauche de quelques gouttes de café dans du lait. JULES BARBEY D'AUREVILLY, Deuxième Memorandum, 1839, page 306. Ø 2.... Cosette, en peignoir, se tenait debout dans ce négligé de la première heure qui enveloppe adorablement les jeunes filles et qui a l'air du nuage sur l'astre; et, la tête dans la lumière, rose d'avoir bien dormi, regardée doucement par le bonhomme attendri, elle effeuillait une pâquerette. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 111. Ø 3. Car tout y était délabré, et adorablement, à la façon d'un vieil arbre couvert de mousse que l'âge a un peu craquelé, à la façon du banc de bois où les amoureux vont s'asseoir depuis une dizaine de générations. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 181. - Avec une nuance d'ironie : Ø 4. « En dépit de mon renom de tombeur d'argent, renom propagé surtout par quelques athlètes qui me roulèrent adorablement, soyez assuré, ô victorieux qui pataugez dans les droits d'auteurs, de mon absolu désintéressement. LÉON BLOY, Journal, 1895, page 35. B.- [L'adverbe qualifie un adjectif] : 1. [En parlant d'une personne ou d'une qualité ou d'un comportement humains] a) [L'adjectif désigne une qualité morale] : Ø 5. Mais, mon Adèle bien-aimée, ne crois pas ton Victor assez ingrat pour t'accuser d'indifférence, je ne me plains que de ce sentiment de pudeur, si adorablement pardonnable, qui t'empêche de montrer à ton mari sa femme tout entière telle qu'elle devrait être pour lui. VICTOR HUGO, Lettres à la fiancée, 1822, page 224. Ø 6. Cette charmante fille a trente ans, il est vrai; mais elle a près de quatre-vingt mille livres de rente. Elle est adorablement capricieuse, et le caractère de sa beauté doit se soutenir fort longtemps. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, pages 460-461. Ø 7. Sa femme me reçut d'une façon charmante. Elle avait un air simple, adorablement naïf et distingué qui ravissait les yeux. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Un Sage, 1883, page 921. b) [L'adjectif désigne une qualité physique] : Ø 8. - Revenu à pied par plaisir, moitié chantonnant, moitié songeant Habillé tantôt, - pris une voiture, - allé chez A. qui m'a trouvé adorablement mis, ce qui me fait presque autant de plaisir que de me trouver spirituel. JULES BARBEY D'AUREVILLY, Premier Memorandum, 1838, page 222. Ø 9. Le lendemain, au jour, je vis sa figure plus pâle et plus accentuée; elle avait près de seize ans; elle était toujours adorablement jeune et enfant; seulement elle avait pris plus que jamais ce quelque chose qu'en Europe on est convenu d'appeler distinction; elle avait dans sa petite physionomie sauvage une distinction fine et suprême. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, pages 217-218. Ø 10. Jamais cette créature vers qui tendaient depuis des mois toutes mes pensées ne m'avait paru aussi délicate, aussi adorablement délicate et fine qu'à cette minute, avec son visage coloré de rose par le grand air, avec la pourpre vive de ses lèvres qui se plissaient dans un demi-sourire, avec la claire limpidité de ses yeux gris, avec l'élégance de son être entier. PAUL BOURGET, Le Disciple, 1889, page 156. Ø 11. J'ai chez moi, en même temps qu'eux, les Gandara, dont la femme est vraiment adorablement jolie avec son type de primitif modernisé. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, avril 1894, page 555. 2. [En parlant de choses, créées par l'homme ou, plus rarement, naturelles] : Ø 12. La date, on l'ignore, mais l'apparition, non, de cette parisiane, par M. Barrière, au Vaudeville, qui tentera avec elle comme il a tenté, ces derniers jours, avec Marcelle de Messieurs Dennery et Brésil, de déchirer, une seconde fois, le voile de somnolence et d'oubli derrière quoi remuèrent, ces quatre mois, tant de personnages usés à en paraître des fantômes; et cela, dans la plus adorablement moderne des salles! STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 768. Ø 13. Quels fauteuils à poches, à cartouches, en cabriolet, en confessionnal! Quelles chaises en prie-Dieu! Il semblait que ce magasin fût le garde- e. siècle. meuble de tout le mobilier contourné et si adorablement sculpté du XVIII EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, février 1888, page 753. Ø 14. On demande un opéra (...), avec airs, cavatines [etc.] (...), et (...) un ballet, un ballet délicieusement niais, adorablement stupide, un amour de ballet enfin! HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Bains de sons, par l'ouvreuse du Cirque d'été, 1893, page 128. Ø 15. Je ne puis jouir de rien, me mêler à aucune foule, vivre aucune vie; le devoir de cet examen me retient sur le pas de la porte, une inquiétude secrète m'empêche de me laisser aller tout entier à ce crépuscule adorablement bleu, derrière les grandes haies de la blanche route poussiéreuse. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, JACQUES RIVIÈRE, Correspondance, lettre de Alain-Fournier à Jacques Rivière, juin 1907, page 169. Ø 16. Ce conte si adorablement léger, avec l'extraordinaire musique de ses paysages irréels et de ses automnes de pays des merveilles, cache sous tant de grâce le drame encore irrésolu de Nodier. ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 342. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 63.

« peu craquel?, ? la fa?on du banc de bois o? les amoureux vont s'asseoir depuis une dizaine de g?n?rations. ANTOINE DE SAINT-EXUP?RY, Terre des hommes, 1939, page 181. - Avec une nuance d'ironie?: ? 4.

? En d?pit de mon renom de tombeur d'argent, renom propag? surtout par quelques athl?tes qui me roul?rent adorablement, soyez assur?, ? victorieux qui pataugez dans les droits d'auteurs, de mon absolu d?sint?ressement. L?ON BLOY, Journal, 1895, page 35. B.- [L'adverbe qualifie un adjectif] : 1. [En parlant d'une personne ou d'une qualit? ou d'un comportement humains] a) [L'adjectif d?signe une qualit? morale] : ? 5.

Mais, mon Ad?le bien-aim?e, ne crois pas ton Victor assez ingrat pour t'accuser d'indiff?rence, je ne me plains que de ce sentiment de pudeur, si adorablement pardonnable, qui t'emp?che de montrer ? ton mari sa femme tout enti?re telle qu'elle devrait ?tre pour lui. VICTOR HUGO, Lettres ? la fianc?e, 1822, page 224.. »

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