Définition: AFFÉTÉ, -ÉE, adjectif.
Publié le 07/10/2015
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Définition: AFFÉTÉ, -ÉE, adjectif. Peu usité, péjoratif . [En parlant d'une personne ou de son air, de sa mise, de ses gestes, de son langage, etc.] Qui est plein d'afféterie : Ø 1. Bien des fois, (...), je me rendais aux théâtres, (...). Mais je ne vis que mines affétées et fardées, et qu' effronterie de courtisane sous des grimaces d'innocente. THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 443. Ø 2.... elle sonna. Un petit homme parut, s'effaça, lui demanda de ses nouvelles, d'une voix affétée et chantante. Elle passa, en le saluant, et Durtal frôla une face faisandée, des yeux liquides et en gomme, des joues plâtrées de fard, des lèvres peintes et il pensa qu'il était tombé dans un repaire de sodomites. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, pages 155-156. Remarque : Employé en parlant d'un homme, affété peut devenir synonyme de efféminé. - BEAUX-ARTS. Dont l'élégance manque de naturel : Ø 3. Je ne comprends pas bien les enthousiasmes pour la chapelle des Espagnols. Tout y est curieux, rien n'y est admirable. La difficulté n'y a été vaincue qu'en y sacrifiant la beauté. Fresques affétées, et déjà en pleine fioriture, mais de grâce exquise, à la chapelle de droite du choeur. (...); à droite, un dragon exorcisé; à gauche, une résurrection (histoire de saint Jean l'Évangéliste). ANDRÉ GIDE, Journal, 1895-1896, pages 60-61. - Régional : Ø 4. Goule affétée, palais usé, difficile, qui ne trouve aucun mets de son goût. HENRI COULABIN, Dictionnaire des locutions populaires du bon pays de Rennes en Bretagne, 1891. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6.
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