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Définition: ALTIER, -IÈRE, adjectif.

Publié le 21/10/2015

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Définition: ALTIER, -IÈRE, adjectif. A.— [En parlant de personnes, de leur caractère, de leur comportement] Qui est d'une grande fierté. Peuple altier, esprit altier : Ø 1. Qui l'eût pu prévoir? se disait-il. Une fille d'un caractère si altier, d'un génie si élevé, plus fière que moi du nom qu'elle porte! HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le noir, 1830, page 438. Ø 2. Si son amour-propre eût été moins profondément blessé, Malorthy se fût décidé sans doute à rendre bon compte à sa femme de sa visite au château. Il pensa mieux faire en dissimulant quelque temps encore son inquiétude et son embarras, dans un silence altier, plein de menaces. GEORGES BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, page 70. Ø 3. J'entends par là que l'on sent l'auteur nourri de la Bible; d'où cette sorte d'austérité, de dépouillement du récit; d'où cette grandeur, cette noblesse sans panache, cette altière résignation; le ton même du récit, souvent, est biblique. ANDRÉ GIDE, Journal, 1941, page 102. — Avec nuance péjorative. Qui fait sentir sa supériorité, qui cherche à écraser : Ø 4. La famille de son mari, altière et fastueuse, la voulut mortifier plus d'une fois sur ses humilités : elle ne s'en déconcertait pas. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 2, 1842, page 308. Ø 5. On me fait des plaintes de Girard; son caractère entier, altier, brusque et tranchant, ne le rend pas commode à vivre et fait un peu tort à la société de chant du conservatoire, me dit-on. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 12 juin 1866, page 318. Ø 6. Ce n'est plus l'altière, la méprisante voluptueuse que je presse sur mon coeur. Ce n'est plus qu'une petite fille malheureuse et bafouée. PIERRE BENOIT, L'Atlantide, 1919, page 262. B.— [En parlant d'une chose concrète ou abstraite] Sans nuance péjorative. Noble : Ø 7. Son poing de créateur, fait pour le marbre altier, Trace des chiffres vils sur un obscur papier. ARMAND PRUDHOMME, DIT SULLY PRUDHOMME, Les Solitudes, Damnation, 1869, page 56. Ø 8. Mais aussi, faut-il que l'existence soit abominable pour que ce soit là le seul bonheur vraiment altier, vraiment pur que le ciel concède, ici-bas, aux âmes incrédules que l'éternelle abjection de la vie effare. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 2, 1891, page 53. — Spécialement. Qui impressionne par sa hauteur. Dôme altier, pic altier, âme altière : Ø 9. Enfin nous prenons l'habitude de semer nos landes de pins maritimes. Ces pins altiers, si droits, qui finissent par être dépouillés de branches, et qui, ne gardant qu'une cime maigre et plate sans ombre presque, oscillent d'un bloc sous le vent comme des fûts d'airain... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 1, 1925, pages 162-163. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 407. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle a) 667, b) 1 182; XXe. siècle : a) 459, b) 251.

« ? 6.

Ce n'est plus l'alti?re, la m?prisante voluptueuse que je presse sur mon coeur.

Ce n'est plus qu'une petite fille malheureuse et bafou?e. PIERRE BENOIT, L'Atlantide, 1919, page 262.

B.? [En parlant d'une chose concr?te ou abstraite] Sans nuance p?jorative.

Noble?: ? 7.

Son poing de cr?ateur, fait pour le marbre altier, Trace des chiffres vils sur un obscur papier. ARMAND PRUDHOMME, DIT SULLY PRUDHOMME, Les Solitudes, Damnation, 1869, page 56.

? 8.

Mais aussi, faut-il que l'existence soit abominable pour que ce soit l? le seul bonheur vraiment altier, vraiment pur que le ciel conc?de, ici-bas, aux ?mes incr?dules que l'?ternelle abjection de la vie effare. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L?-bas, tome 2, 1891, page 53.

? Sp?cialement.

Qui impressionne par sa hauteur.

D?me altier, pic altier, ?me alti?re?: ? 9.

Enfin nous prenons l'habitude de semer nos landes de pins maritimes.

Ces pins altiers, si droits, qui finissent par ?tre d?pouill?s de branches, et qui, ne gardant qu'une cime maigre et plate sans ombre presque, oscillent d'un bloc sous le vent comme des f?ts d'airain... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 1, 1925, pages 162-163.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 407.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle a) 667, b) 1 182; XXe.

si?cle?: a) 459, b) 251.. »

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