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Définition: AUGUSTE1, adjectif.

Publié le 31/10/2015

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Définition: AUGUSTE1, adjectif. I.— HISTOIRE ANCIENNE. Titre honorifique indiquant le caractère sacré reconnu à Octave par le Sénat romain, et porté ensuite par ses successeurs et leurs épouses : Ø 1. Victoria, mère de Victorin, qui se donnoit le titre d'auguste et de mère des armées, fut la Zénobie des Gaules... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Études historiques, 1831, page 167. — [En parlant d'une terre] Sacré : Ø 2. Cette voix a l'accent farouche du prodige. Si c'est le cri d'un peuple, il est pour nous, te dis-je; Si c'est un cri des dieux, il est contre ceux-là Par qui le sol sacré de l'Olympe trembla. Xercès souille la Grèce auguste. Il faut qu'il parte! VICTOR HUGO, La Légende des siècles, Les Bannis, tome 3, 1877, page 210. · Mois Auguste. Nom donné par les Romains au mois sextilis lorsqu'Auguste fut nommé grand pontife. Remarque : Voltaire tenta en vain de remplacer le mot août (mois d'août) par auguste (d'après DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ) — TECHNOLOGIE. Papier auguste. Papier à lettres de première qualité fait de papyrus et employé dans l'antiquité romaine. II.— Par extension. A.— Relatif aux princes, aux rois et à leurs épouses : Ø 3. Lettre à Marie-Louise, écrite du Cap de Bonne-Espérance et expédiée d'Europe. « Madame, à peine hors de Sainte-Hélène, je crois de mon devoir de déposer avec empressement aux pieds de Votre Majesté des nouvelles de votre auguste époux. (...) » EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 2, 1823, page 546. B.— Qui a quelque chose d'imposant, de solennel, de grave; qui est digne de vénération ou de respect. 1. Vieilli. [En parlant de ce qui a trait à l'Antiquité et aux temps anciens : demeures, ruines, sanctuaires, temples, trophées, victimes, hymnes, etc.] : Ø 4.... c'est un temple auguste qui a ses colonnes, ses portiques, ses sanctuaires et ses lampes; mais les fondements de son architecture sont encore plus admirables que son élévation et que ses décorations. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 240. Ø 5. La Lydienne au front orné de cheveux roux Abaissa sur Hercule un oeil plein de courroux, Et lui cria, superbe et de rage enflammée, En touchant la dépouille auguste de Némée : « Esclave, donne-moi cette peau de lion. » THÉODORE DE BANVILLE, Les Exilés, La Reine Omphale, 1874, page 30. 2. [En parlant d'une personne et, par métonymie, de son maintien, de son port (gestes, regard, voix, etc.) ou encore d'une partie de son corps (visage, tête, front, etc.)] Cette tête auguste, vieillard auguste (Dictionnaire de l'Académie Française 1932); air, visage auguste : Ø 6. Lorsque Newton et Bossuet découvroient avec simplicité leurs têtes augustes, en prononçant le nom de Dieu, ils étoient peut-être plus admirables dans ce moment, que lorsque le premier pesoit ces mondes, dont l'autre enseignoit à mépriser la poussière. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 53. Ø 7. La citoyenne veuve Gamelin, sa cocarde désormais mieux ajustée à sa coiffe, avait pris, du jour au lendemain, une gravité bourgeoise, une fierté républicaine et le digne maintien qui sied à la mère d'un citoyen juré. Le respect de la justice, dans lequel elle avait été nourrie, l'admiration que, depuis l'enfance, lui inspiraient la robe et la simarre, la sainte terreur qu'elle avait toujours éprouvée à la vue de ces hommes à qui Dieu lui-même cède sur la terre son droit de vie et de mort, ces sentiments lui rendaient auguste, vénérable et saint ce fils que naguère elle croyait encore presque un enfant ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 118. 3. [En parlant de certaines qualités ou sentiments] : Ø 8. Ma mère, qui estimait Mélanie, eut la générosité de n'être pas jalouse de l'amour que je donnais à ma vieille bonne et, si cet amour n'était pas aussi grand, aussi auguste que celui que je gardais à ma mère, il était plus tendre peut-être, et certes plus intime. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918, page 195. Ø 9. « Je ne possède plus rien », pensait-elle avec une joie encore naïve et pourtant grave, auguste, qu'elle aurait voulu serrer farouchement sur sa poitrine, ainsi que le fruit sublime de son extraordinaire union... GEORGES BERNANOS, La joie, 1929, page 682. 4. [En parlant d'une assemblée, d'un groupe, d'une troupe; ou bien d'une cérémonie, d'une réunion, etc.] Dans cette auguste assemblée, cette auguste cérémonie (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 10.... la salle était occupée par une partie de la foule immense qui avait suivi Corinne. La chaise destinée pour elle était sur un gradin inférieur à celui du sénateur. Corinne, avant de s'y placer, devait, selon l'usage, en présence de cette auguste assemblée, mettre un genou en terre sur le premier degré. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Corinne ou l'Italie, tome 1, 1807, page 60. PARADIGMES. S'emploie en association avec des adjectifs tels que grand, grave, imposant, magnifique, noble, sacré, saint, solennel, vénérable. Remarque : S'emploie parfois ironiquement; confer l'expression prendre un air auguste : Ø 11. À sa famille 3 janvier 1839. Voici donc mon auguste griffe qui veut en quelques lignes renfermer ce qu'il y a de plus étendu, les sentiments d'un coeur qui vous aime et tous les voeux qui s'y forment pour vous au commencement de cette année. MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1839, page 371.

« ? Madame, ? peine hors de Sainte-H?l?ne, je crois de mon devoir de d?poser avec empressement aux pieds de Votre Majest? des nouvelles de votre auguste ?poux.

(...) ? EMMANUEL DIEUDONN?, COMTE DE LAS CASES, Le M?morial de Sainte-H?l?ne, tome 2, 1823, page 546.

B.? Qui a quelque chose d'imposant, de solennel, de grave; qui est digne de v?n?ration ou de respect.

1.

Vieilli.

[En parlant de ce qui a trait ? l'Antiquit? et aux temps anciens?: demeures, ruines, sanctuaires, temples, troph?es, victimes, hymnes, etc.] : ? 4....

c'est un temple auguste qui a ses colonnes, ses portiques, ses sanctuaires et ses lampes; mais les fondements de son architecture sont encore plus admirables que son ?l?vation et que ses d?corations. JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 240.

? 5.

La Lydienne au front orn? de cheveux roux Abaissa sur Hercule un oeil plein de courroux, Et lui cria, superbe et de rage enflamm?e, En touchant la d?pouille auguste de N?m?e?: ? Esclave, donne-moi cette peau de lion.

? TH?ODORE DE BANVILLE, Les Exil?s, La Reine Omphale, 1874, page 30.

2.

[En parlant d'une personne et, par m?tonymie, de son maintien, de son port (gestes, regard, voix, etc.) ou encore d'une partie de son corps (visage, t?te, front, etc.)] Cette t?te auguste, vieillard auguste (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1932); air, visage auguste?: ? 6.

Lorsque Newton et Bossuet d?couvroient avec simplicit? leurs t?tes augustes, en pronon?ant le nom de Dieu, ils ?toient peut-?tre plus admirables dans ce moment, que lorsque le premier pesoit ces mondes, dont l'autre enseignoit ? m?priser la poussi?re. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Le G?nie du christianisme, tome 2, 1803, page 53.

? 7.

La citoyenne veuve Gamelin, sa cocarde d?sormais mieux ajust?e ? sa coiffe, avait pris, du jour au lendemain, une gravit? bourgeoise, une fiert? r?publicaine et le digne maintien qui sied ? la m?re d'un citoyen jur?.

Le respect de la justice, dans lequel elle avait ?t? nourrie, l'admiration que, depuis l'enfance, lui inspiraient. »

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