Définition: BOULONNER, verbe.

Définition: BOULONNER, verbe. TECHNOLOGIE. " Arrêter, assembler des pièces de fer ou de charpente au moyen de boulons " (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S. JOSSIER) 1881) : Ø 1.... quand toutes les clartés intérieures furent éteintes, (...) elles apparurent comme une machine moderne, hors de toute mesure (...), quelque chaudière destinée à la digestion d'un peuple, gigantesque ventre de métal, boulonné, rivé, fait de bois, de verre et de fonte,... ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 626. — Par métaphore : Ø 2. Au-dessus de moi, la tôle usagée du ciel, boulonnée d'étoiles, avec des taches d'acide, déjà, à l'orient. PAUL MORAND, Tendres stocks, 1921, page 117. — Par extension : Ø 3. Il était au milieu d'une tour qu'emplissaient du haut en bas, des madriers énormes en forme d'X, des poutres assemblées, frettées par des barres, boulonnées par des rivets, réunies par des vis grosses comme le poing. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 48. — Argot " Travailler " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)) : Ø 4. Dira-t-on que boulonner, travailler, représente boulot, travail, influencé par « boulon »? Cela ne suffit pas : il faut montrer en outre que la dérivation normale, bouloter, était ici impossible, car ce mot, qui préexistait, avait déjà pris la place avec le sens « manger ». ALBERT DAUZAT. L'Argot de la guerre, d'après une enquête auprès des officiers et soldats. 1918, page 184. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 DÉRIVÉS : Boulonnage, substantif masculin. TECHNOLOGIE. " Assemblage de pièces au moyen de boulons " (Dictionnaire technique du bâtiment et des travaux publics (MAURICE BARBIER, ROGER CADIERGUES) 1963). L'emploi des soudures électriques, qui devait faire disparaître le boulonnage et le rivetage des tôles (AIMÉ PERPILLOU, L'Industrie des constructions navales, 1967, page 37 ). Argot. Travail. S'envoyer des corvées aux halles, c'est un boulonnage trop costeau pour sézig (ARISTIDE BRUANT, Dictionnaire français-argot, 1905, pages 424-425 ).