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Définition: BOURRU, -UE, adjectif.

Publié le 05/11/2015

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Définition: BOURRU, -UE, adjectif. A.— Vieux. Vêtu de bourre. Moine bourru. Fantôme effrayant vêtu de bourre ou de bure comme un moine. Cet homme là est un moine bourru, un vrai moine bourru (familier). (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Il courait alors par le monde je ne sais quelles histoires du moine-bourru, rôdeur nocturne des rues de Paris (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 334 ). B.— Usuel. 1. [En parlant d'inanimés concrets] Qui a l'apparence ou les traits caractéristiques de la bourre : rudesse, poils hérissés ou aspérités. Grosse étoffe bourrue, laine bourrue; cheveux blonds tout bourrus (ÉDOUARD PAILLERON, L'Étincelle, 1879, page 15 ). — Par métaphore. Les vents bourrus de novembre (JULES LAFORGUE, Les Complaintes, 1885, page 158 ). Remarque : L'argot possède une expression être bourru « être pris, être refait », où l'adjectif bourru semble être pris d'abord au sens de « non dégrossi, inexpert » : je suis bourru pour faire ça. D'où ensuite : " il a été bourru par les flics " (DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966, confer AUGUSTE LE BRETON, Les Hauts murs, 1954, page 197). — Spécialement. a) BOTANIQUE. Plante bourrue. " Dont les tiges sont couvertes de bourre " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire de l'Académie Française 1932); (Confer Joris-Karl Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891, page 178). b) OENOLOGIE. Vin bourru. Vin blanc nouveau qui n'a pas fermenté et dont la transparence est obscurcie par une grande quantité de lie. Vin blanc nouveau qu'on appelle « vin bourru » (JEAN-ANTELME BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût ou Méditations de gastronomie transcendante, 1825, page 64 ). ... le vin bourru d'octobre, doux, trouble et décapant (ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 73 ). — Par analogie. Lait bourru. Lait fraîchement tiré et mousseux (Confer Jean-Paul Sartre, La Mort dans l'âme, 1949, page 26). c) TECHNOLOGIE. Moellon bourru, pierre bourrue et substantivement le bourru. " Moellon ou pierre dont on n'a enlevé que le bousin, et qui n'est pas taillé " (Terminologie de la pierre de taille (PIERRE NOËL) 1968). d) TEXTILES. Drap bourru; fil bourru. Fil brut et inégal en grosseur (confer Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, Dictionnaire de l'Académie Française 1932). 2. Au figuré. Brusque et rude. a) [En parlant d'une personne] Dont le caractère est renfermé, les manières brusques, l'humeur en apparence désagréable : Ø 1. Mécontent aussi — et de lui-même et d'elle. Il se reprochait d'avoir été bourru, triste, sans emballement. Il aurait dû se montrer plus expansif, et moins contraint; mais c'était sa faute, à elle! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 199. — Emploi comme substantif masculin : Ø 2. La mauvaise humeur agressive du bourru, de l'amer, du grincheux, met en jeu des réactions compensatoires de l'instinct de puissance. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 481. — [Au XIXe. siècle surtout dans l'expression bourru bienfaisant (du titre de la pièce de Goldoni représentée en 1771).] Personne qui cache un coeur bienveillant sous des manières rudes (confer agreste exemple 10) : Ø 3.... « Mon ami, je crois être ce qu'on appelle un bourru bienfaisant; ces sortes de caractères paroissent meilleurs que les autres, en ce que le passage de la rudesse à la bonté rehausse l'éclat de celle-ci;... » SOPHIE COTTIN, Claire d'Albe, 1799, page 114. b) [En parlant de l'apparence ou du comportement d'une personne] D'une rudesse qui n'exclut pas la bienveillance. Air, ton bourru; manières bourrues; voix bourrue : Ø 4. Beaconsfield trouva Bismarck très changé. (...). Mais il retrouva le ton qu'il aimait, simple et réaliste, un peu bourru, d'une brutale franchise,... ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, page 302. SYNTAXE : Amitiés fortes et bourrues (ALAIN, Propos, 1929, page 839); attitude bonhomme et bourrue (R. MARTIN DU GARD, Un Taciturne, 1932, III, 12, page 1350); mots (...) aimables ou bourrus (MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 182). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 339. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 219, b) 476; XXe. siècle : a) 586, b) 646. DÉRIVÉS : Bourrument, adverbe D'une manière bourrue. Il [Wandrille] fourragea dans son porte-monnaie assez bourrument et y pêcha un billet qu'il tendit à la fille sans aménité (ALEXANDRE ARNOUX, Double chance, 1958, page 109 ).

« BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du go?t ou M?ditations de gastronomie transcendante, 1825, page 64 ).

...

le vin bourru d'octobre, doux, trouble et d?capant (ALEXANDRE ARNOUX, Pour solde de tout compte, 1958, page 73 ).

? Par analogie.

Lait bourru.

Lait fra?chement tir? et mousseux (Confer Jean-Paul Sartre, La Mort dans l'?me, 1949, page 26).

c) TECHNOLOGIE.

Moellon bourru, pierre bourrue et substantivement le bourru.

" Moellon ou pierre dont on n'a enlev? que le bousin, et qui n'est pas taill? " (Terminologie de la pierre de taille (PIERRE NO?L) 1968).

d) TEXTILES.

Drap bourru; fil bourru.

Fil brut et in?gal en grosseur (confer Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842, Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1932).

2.

Au figur?.

Brusque et rude.

a) [En parlant d'une personne] Dont le caract?re est renferm?, les mani?res brusques, l'humeur en apparence d?sagr?able?: ? 1.

M?content aussi ? et de lui-m?me et d'elle.

Il se reprochait d'avoir ?t? bourru, triste, sans emballement.

Il aurait d? se montrer plus expansif, et moins contraint; mais c'?tait sa faute, ? elle! GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L?-bas, tome 1, 1891, page 199.

? Emploi comme substantif masculin?: ? 2.

La mauvaise humeur agressive du bourru, de l'amer, du grincheux, met en jeu des r?actions compensatoires de l'instinct de puissance. EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 481.

? [Au XIXe.

si?cle surtout dans l'expression bourru bienfaisant (du titre de la pi?ce de Goldoni repr?sent?e en 1771).] Personne qui cache un coeur bienveillant sous des mani?res rudes (confer agreste exemple 10)?: ? 3....

? Mon ami, je crois ?tre ce qu'on appelle un bourru bienfaisant; ces sortes de caract?res paroissent meilleurs que les autres, en ce que le passage de la rudesse ? la bont? rehausse l'?clat de celle-ci;...

? SOPHIE COTTIN, Claire d'Albe, 1799, page 114.

b) [En parlant de l'apparence ou du comportement d'une personne] D'une rudesse qui n'exclut pas la bienveillance.

Air, ton bourru; mani?res bourrues; voix bourrue?:. »

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