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Définition: BRANLANT, -ANTE, participe présent, adjectifet substantif.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BRANLANT, -ANTE, participe présent, adjectifet substantif. I.— Participe présent de branler* II.— Adjectif. A.— Qui branle; instable, bringuebalant Des tables de marbre branlantes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Maison Tellier, 1881, page 1179 ); la lourde résonance de nos pas dans l'escalier branlant ne troublait qu'un silence sans secret (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, page 101) : Ø 1.... sa tête branlante avait le même hochement, triste, le même geste de dénégation habituel, comme pour dire qu'elle ne comprenait pas cette mort,... ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines, 1907, page 289. — Par métaphore, proverbe. C'est un château branlant [En parlant de quelqu'un ou de quelque chose] Mal assuré. B.— Au figuré. 1. [Qualifie un nom abstrait] Chancelant, mal assuré. Des vérités branlantes (ÉTIENNE GILSON, L'Esprit de la philosophie médiévale, 1931, page 34 ). Un régime branlant. — Emploi comme substantif singulier (neutre). Caractère de ce qui branle; incertitude ou faiblesse : Ø 2.... tout le branlant de leurs hypothèses... Ah! je le sais bien! JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 314. 2. [Qualifie une personne] a) Indécis, irrésolu : Ø 3. La pauvre vieille, en marmottant toujours des menaces, s'en allait, tout émue, toute branlante, emportant par la queue, comme un lapin, ce chat mort. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page 220. Ø 4. Nous suivions très lentement le corbillard à cause des anciens amis du mort, tardifs et branlants;... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 245. b) Sur le point de chuter : Ø 5. Il est juste d'ajouter qu'un fléau terrible, la grêle, accéléra leur ruine. Déjà branlants, leurs vignes furent hachées quatre ans de suite. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1928, page 178. III.— Substantif féminin, argotique. Dents. Se mettre un croûton sous les branlantes (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). Sonnette (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 255. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 164, b) 388; XXe. siècle : a) 586, b) 382. Forme dérivée du verbe "branler" branler BRANLER, verbe. I.— Emploi transitif. A.— [Le complément d'objet direct désigne une partie du corps humain; en particulier en parlant de la tête] Agiter de droite à gauche, de haut en bas : Ø 1.... il était seul et paraissait soucieux. Avant de stopper, il regarda son frère, et branla plusieurs fois la tête. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 334. · Familier. Branler le menton. Manger : Ø 2. Chacun d'eux mange en diable (...) Il faut voir leur vitesse À branler le menton. P. LECLAIR, Les Méditations d'un hussard, 1809, page 56. B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] Secouer, faire trembler : Ø 3.... trois [garçons] s'étaient attelés à une grosse poutre, et ils essayaient de la déroquer en la branlant comme un timon, au risque de tout se chavirer dessus. JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 121. · Familier, forme interrogatif. Qu'est-ce qu'il branle? Que fait-il? C.— [Le complément d'objet direct désigne une personne] Trivial. Masturber : Ø 4. C'est là qu'il a rencontré la peintresse Jacquemin, qu'il n'a pas baisée, dit-il, mais qu'il a branlée... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 603. — Emploi pronominal. Se branler. Se masturber. · Au figuré. Se les branler. Ne rien faire. S'en branler. Rester indifférent, s'en moquer : Ø 5. L'opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m'en branlais éperdument. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 77. II.— Emploi intransitif. 1. Trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité : Ø 6. La main de Gilbert lui branla : il laissa choir son verre sur la pierre du foyer. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 271. — Au figuré. · [En parlant d'une personne] Bouger, broncher : Ø 7. Mais le vieux les terrorise. Ils n'osent pas branler devant lui. ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 314. · [En parlant d'une opinion] Varier, changer : Ø 8.... deux fois déjà je me suis donné la peine (...) d'écouter les harmonies si pauvres de ce compositeur au nom si riche [Widor] (...), et mon opinion sur Widor ne branle pas. Il est crevant tant sa musique est ennuyeuse. HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été. 1896, page 79. — Locution. Branler au manche, du manche, dans le manche. [En parlant d'un outil] Être mal emmanché : Ø 9. La lame branlait dans le manche, il [Ravaillac] le porta chez Jean Barbier, frère de l'hôte des Cinq Croissants et tourneur au faubourg Saint-Jacques, pour le faire emmancher [le couteau] de neuf. JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Tragédie de Ravaillac, 1913, page 114. · Au figuré. Manquer de solidité, de stabilité, être dans une situation précaire : Ø 10. Pignaver branlait du manche et trottinait doucettement vers le tombeau. ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 246. 2. Être secoué de branlements. Le tramway branlait et allait (PAUL VALÉRY, Degas, danse, dessin, 1936, page 99 ). Remarque : On trouve dans la documentation les dérivés suivants a) Branlocher, verbe transitif, argotique, néologisme d'auteur Masturber. Je fais coucher d'abord mon idiot pour qu'il me foute sérieusement la paix (...) Je le branloche un tout petit peu, ça le tenait tranquille d'habitude (Louis-Ferdinand Céline, Mort à crédit, 1936, page 324). Au figuré Agiter, remuer, entretenir dans un état d'incertitude inquiète.... ils étaient pas là comme nous à branlocher des petits chagrins (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 593). b) Branlochant, ante, adjectif, néologisme d'auteur Hésitant, qui fait preuve d'incertitude, d'instabilité. Branlochants d'incohérence (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 324). c) Branlure, substantif féminin, argotique Individu de peu d'envergure. Synonyme : branleur. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire Branler : 196. Branlé : 12.

« humain; en particulier en parlant de la tête] Agiter de droite à gauche, de haut en bas : Ø 1....

il était seul et paraissait soucieux.

Avant de stopper, il regarda son frère, et branla plusieurs fois la tête. ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 334. · Familier.

Branler le menton.

Manger : Ø 2.

Chacun d'eux mange en diable (...) Il faut voir leur vitesse À branler le menton. P.

LECLAIR, Les Méditations d'un hussard, 1809, page 56. B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] Secouer, faire trembler : Ø 3....

trois [garçons] s'étaient attelés à une grosse poutre, et ils essayaient de la déroquer en la branlant comme un timon, au risque de tout se chavirer dessus. JEAN GIONO, Batailles dans la montagne, 1937, page 121. · Familier, forme interrogatif.

Qu'est-ce qu'il branle? Que fait-il? C.— [Le complément d'objet direct désigne une personne] Trivial.

Masturber : Ø 4.

C'est là qu'il a rencontré la peintresse Jacquemin, qu'il n'a pas baisée, dit-il, mais qu'il a branlée... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 603. — Emploi pronominal.

Se branler.

Se masturber. · Au figuré.

Se les branler.

Ne rien faire.

S'en branler. Rester indifférent, s'en moquer : Ø 5.

L'opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m'en branlais éperdument. ALBERT SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, page 77. II.— Emploi intransitif. 1.

Trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité : Ø 6.

La main de Gilbert lui branla : il laissa choir son verre sur la pierre du foyer. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, À la belle bergère, 1925, page 271. — Au figuré. · [En parlant d'une personne] Bouger, broncher : Ø 7.

Mais le vieux les terrorise.

Ils n'osent pas branler devant lui. ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 314. · [En parlant d'une opinion] Varier, changer : Ø 8....

deux fois déjà je me suis donné la peine (...) d'écouter les harmonies si pauvres de ce compositeur au nom si riche [Widor] (...), et mon opinion sur Widor ne branle pas. Il est crevant tant sa musique est ennuyeuse. HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Notes sans portées, par l'ouvreuse du Cirque d'été.

1896, page 79. — Locution.

Branler au manche, du manche, dans le manche. [En parlant d'un outil] Être mal emmanché : Ø 9.

La lame branlait dans le manche, il [Ravaillac] le porta chez Jean Barbier, frère de l'hôte des Cinq Croissants et tourneur au faubourg Saint-Jacques, pour le faire emmancher [le couteau] de neuf. 2. »

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