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Définition: CÂLIN, -INE, adjectif.

Publié le 07/11/2015

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Définition: CÂLIN, -INE, adjectif. I.— Emploi adjectival. [Généralement appliqué à une personne] A.— Vieilli. 1. Niais, naïf. Elle gobe ça!... que les femmes sont câlines! (EUGÈNE LABICHE, La Station Champbaudet, 1862, III, 1, page 304 ). 2. Indolent, délicat : Ø 1. Et pour marquer à Thérence que je n'étais pas si câlin qu'elle le pensait peut-être, je m'exerçais à coucher sur la dure, à vivre sobrement... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les Maîtres sonneurs, 1853, page 336. — Rare. [Appliqué à un inanimé abstrait] Comment renoncer aux usances câlines, au confort, au bien-être indolent de la vie? (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 352 ). B.— Usuel. Qui a la douceur d'un enfant, qui aime cajoler ou être cajolé; tendre, caressant. 1. [En parlant d'une personne, généralement d'un enfant, d'un être aimé, ou d'un attribut, d'une qualité de la personne] Câlin comme un petit chat; voix câline, langueur câline. Ses yeux câlins et tendres (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 1, 1933, page 183) : Ø 2. Mais son image brusquement l'envahit, et il l'aperçut en sa pensée quand elle s'éveillait au matin, dans leur lit tiède, se pressait câline contre lui, jetant ses bras à son cou, avec ses cheveux répandus, un peu mêlés sur le front, avec ses yeux fermés encore et ses lèvres ouvertes pour le premier baiser; et le souvenir subit de cette caresse matinale l'emplit d'un regret frénétique et d'un désir forcené. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Femme de Paul, 1881, page 1229. SYNTAXE : Œil, geste, regard, sourire câlin; mots câlins; amour câlin; un petit bavardage câlin. — Emploi comme substantif. Celui, celle qui aime à cajoler ou à se laisser cajoler. Voyez-vous ce câlin avec ses longues jambes, qui se fait bercer comme un poupon (ALPHONSE DAUDET, Jack, tome 1, 1876, page 27 ). · [Parfois avec une nuance péjorative] Celui, celle qui se conduit en séducteur : Ø 3. Son frère, resté silencieux, s'était approché et l'embrassait. Elle le menaça du doigt. — Oh! toi, tu es un câlin. Je te connais... Demain, quand tu nous auras quittés, tu ne t'inquiéteras guère de savoir ce qui se passe ici... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 143. 2. Par analogie, littéraire. [En parlant de sensations, de moments] Qui flatte la sensibilité. Un soir d'été serein, aux étoiles câlines (DIERX, Les Lèvres closes, 1867, page 193); solo câlin de violoncelle (G.-V. WILLY, Entre deux airs, par l'ouvreuse du Cirque d'été, 1895, page 202); valse minaudière et câline (JULIEN GREEN, Journal, 1937, page 112 ). II.— Emplois figés. — Faire câlin. Se blottir contre une personne aimée pour se faire cajoler ou consoler. Viens faire câlin avec Mémé, la consoler (HENRI DE MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, page 298 ). — Familier. Câlin! Interjection généralement répétée que l'on adresse à un jeune enfant pour le bercer ou l'endormir : Ø 4. — Câlinez-moi, dit Marie. Mme. Agathe feignit de tenir un bébé dans ses bras et de le bercer, en murmurant, selon un vieux rite des Camblanes, sur un ton de mélopée : « Câ-lin, câ-lin... » FRANÇOIS MAURIAC, Galigaï, 1952, page 32. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 309. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 144, b) 674; XXe. siècle : a) 784, b) 357.

« SYNTAXE?: ?il, geste, regard, sourire c?lin; mots c?lins; amour c?lin; un petit bavardage c?lin.

? Emploi comme substantif.

Celui, celle qui aime ? cajoler ou ? se laisser cajoler.

Voyez-vous ce c?lin avec ses longues jambes, qui se fait bercer comme un poupon (ALPHONSE DAUDET, Jack, tome 1, 1876, page 27 ). ? [Parfois avec une nuance p?jorative] Celui, celle qui se conduit en s?ducteur?: ? 3.

Son fr?re, rest? silencieux, s'?tait approch? et l'embrassait.

Elle le mena?a du doigt. ? Oh! toi, tu es un c?lin.

Je te connais...

Demain, quand tu nous auras quitt?s, tu ne t'inqui?teras gu?re de savoir ce qui se passe ici... ?MILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 143.

2.

Par analogie, litt?raire.

[En parlant de sensations, de moments] Qui flatte la sensibilit?.

Un soir d'?t? serein, aux ?toiles c?lines (DIERX, Les L?vres closes, 1867, page 193); solo c?lin de violoncelle (G.-V.

WILLY, Entre deux airs, par l'ouvreuse du Cirque d'?t?, 1895, page 202); valse minaudi?re et c?line (JULIEN GREEN, Journal, 1937, page 112 ).

II.? Emplois fig?s.

? Faire c?lin.

Se blottir contre une personne aim?e pour se faire cajoler ou consoler.

Viens faire c?lin avec M?m?, la consoler (HENRI DE MONTHERLANT, Fils de personne, 1943, page 298 ).

? Familier.

C?lin! Interjection g?n?ralement r?p?t?e que l'on adresse ? un jeune enfant pour le bercer ou l'endormir?: ? 4.

? C?linez-moi, dit Marie. Mme.

Agathe feignit de tenir un b?b? dans ses bras et de le bercer, en murmurant, selon un vieux rite des Camblanes, sur un ton de m?lop?e?: ? C?-lin, c?-lin...

? FRAN?OIS MAURIAC, Galiga?, 1952, page 32.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 309.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 144, b) 674; XXe.

si?cle?: a) 784, b) 357.. »

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