Définition: CANANÉEN, -ÉENNE, CHANANÉEN, -ÉENNE, substantif et adjectif.

Définition: CANANÉEN, -ÉENNE, CHANANÉEN, -ÉENNE, substantif et adjectif. A.— Substantif. Personne née dans le pays de Canaan (Palestine et Phénicie) ou y habitant. — Emploi comme substantif masculin, LINGUISTIQUE. Groupe de langues sémitiques formant " avec l'araméen le groupe du Nord du sémitique occidental " et comprenant " surtout l'hébreu et le phénicien " (Larousse du XXe. siècle en six volumes). [Dans un sens plus strict] Langue parlée dans le pays de Canaan avant l'établissement des Hébreux en Palestine (Confer Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (THÉODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY), 1882). B.— Adjectif. 1. Qui est né, qui habite dans le pays de Canaan; qui se rapporte à ce pays, à ses habitants. La tora a parlé un langage cananéen, une langue entre les soixante-dix (SIMONE WEIL, Le Judaïsme, 1931, page 83 ). l'idiome chananéen est devenu la langue sacrée par excellence. (SIMONE WEIL, Le Judaïsme, 1931, page 145 ). · Culture cananéenne. Culture en terrasses pratiquée en Palestine (Confer Dictionnaire de la Bible 1912, page 285) : Ø ... la culture recommence; petits murs de soutènement les uns au-dessus des autres... C'est ce qu'à Genève on appelle culture cananéenne, car il faut de la Bible partout pour être estimé... HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Mémoires d'un touriste, tome 3, 1838, page 255. 2. [L'adjectif a une valeur caractérisante] a) Qui présente une richesse analogue à celle du pays de Canaan, appelé aussi Terre promise. M. Lullin parle fort bien de l'agriculture toscane, qu'il appelle cananéenne, en l'honneur des noces de Cana (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Rome, Naples et Florence, tome 1, 1817, page 352 ). Remarque : L'exemple précédent fait apparaître un phénomène d'étymologie populaire : M. Lullin y exprime par cananéen l'idée d'une abondance comparable à celle qui s'est manifestée à Cana (par référence à Bible, Jean, II, 1-12). b) Qui présente un volume comparable à celui qu'offraient certains fruits du pays de Canaan. Mangé du raisin, en belles grappes cananéennes, plus belles à l'oeil pourtant que douces à la bouche (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 486 [par référence à Bible, Nombres, XIII, 20-24] ). Fréquence absolue littéraire Cananéen : 8. Chananéen : 19.