Devoir de Philosophie

Définition: CAROTTER, verbe.

Publié le 09/11/2015

Extrait du document

Définition: CAROTTER, verbe. I.— Verbe intransitif, vieilli, familier. A.— JEUX. Jouer mesquinement, ne hasarder que peu d'argent à la fois. Ne faire que carotter (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : 1. " Se dit surtout au jeu de billard " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965). 2. Confer carotte D 1 b. B.— Par métaphore. Ne faire que des affaires médiocres. Pour s'enrichir, il s'agit ici de jouer de grands coups; autrement on carotte (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 125 ). — [Avec un objet interne] Locution. Carotter l'existence. Vivre chichement. Synonyme : ne vivre que de carottes. II.— Verbe transitif, familier, populaire ou argotique. A.— Carotter quelque chose (à quelqu'un). Soutirer quelque chose (à quelqu'un), en particulier des sommes d'argent relativement modestes en abusant habilement de sa crédulité, de sa générosité. Goujats (...) tout entiers à se carotter les uns aux autres un écu neuf ou une vieille idée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 461 ). Carotter de l'argent à quelqu'un. Je carotte froidement des volumes, sous prétexte de service de presse supplémentaire (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine en ménage, 1902, pages 135-136 ). 1. [L'objet désigne une réalité concrète] : Ø 1. — Ce qui est trop commode, monsieur, c'est de s'emparer du bien des autres et d'en user comme du sien; c'est de leur carotter leur monnaie sous le prétexte mensonger d'assurer leur droit au sommeil, à l'intimité et au repos,... GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, L'Article 330, 1900, page 279. 2. [L'objet désigne une réalité d'ordre spirituel ou intellectuel] Ce poète [Beauvivier] (...) qui se flatte, (...), de séduire son Juge et de carotter le Paradis (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 246 ). Ø 2.... Berthelot, notre nouveau ministre des affaires étrangères, carottant à l'ambassadeur des renseignements sur la Russie, tandis que l'ambassadeur carottait du ministre-chimiste des renseignements sur le moyen de tirer parti des phosphates qu'il possède... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1895, page 869. 3. Argot des casernes. a) Échapper au règlement par un subterfuge. Carotter le service, les corvées, l'exercice. b) S'attribuer, en l'imitant habilement, l'allure de quelqu'un. Carotter l'idiot; carotter le génie de la Bastille (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). 4. emploi absolu. [Le complément d'objet est implicite] Chercher et obtenir par la ruse ou l'habileté des avantages. — Carotter avec quelque chose. Se livrer à la recherche de petits profits, spéculer avec quelque chose : Ø 3. Une affaire exige le concours de tant de capacités! Mettez-vous avec nous dans les affaires! Ne carottez pas avec des pots de pommade et des peignes : mauvais! mauvais! tondez le public, entrez dans la spéculation. — La spéculation? dit le parfumeur, quel est ce commerce? HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 315. · Carotter sur quelque chose. En détourner frauduleusement une partie à son propre bénéfice. On s'est aperçu que l'économe carottait depuis longtemps sur le budget de la nourriture (DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS): Ø 4. [Prochon au lieutenant] — ... je t'en flanque [des bagages] sur le rable; je carotte sur la quantité; je réquisitionne une brouette; je... Ah! Quel fourbi! MAURICE GENEVOIX, La Boue, 1921, page 66. B.— Carotter quelqu'un (de quelque chose) 1. Lui soutirer quelque chose habilement, en particulier des sommes d'argent relativement modestes, en abusant de sa crédulité, de sa générosité. On l'avait carotté d'une ration de pain et de plusieurs centimes (ÉMILE DE LA BÉDOLLIÈRE, Les Français peints par eux-mêmes, L'Armée, tome 5, 1842, page 52 ). — Par extension. Duper, tromper en vue d'un avantage. La vieille habitude de carotter l'électeur (BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 443); carotter le fisc (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 169) : Ø 5.... oui, plus de ces gens-là qui carottent le travailleur et qui le font chanter, par une infinité de ficelles indignes. DENIS POULOT. Le Sublime, ou le Travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être. 1872, page 203. Ø 6. Les absents ont toujours tort. Cela signifie... que les absents doivent être invariablement carottés, filoutés, flibustés... de toutes les manières imaginables. LÉON BLOY, Exégèse des lieux communs, 1902, page 245. — Populaire. Escroquer : Ø 7.... La caisse s'est vidée sans que je devinasse par quelle fente! Ils étaient une bande à m'emprunter, à me carotter, à me voler... Ce que je sais, c'est qu'ils ont emporté jusqu'au dernier liard. ÉMILE ZOLA, Les Héritiers Rabourdin, 1874, II, 2, page 172. 2. Par extension, argotique. Sonder quelqu'un, le faire parler. Synonyme : tirer la carotte à quelqu'un (confer carotte D 2 a) : Ø 8. V'là les gendarmes! Ils nous sacréandent, ils nous carottent. En prison. (...). Brument déclara vrais en tous points les aveux de son complice. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Vente, 1884, page 145. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« Mettez-vous avec nous dans les affaires! Ne carottez pas avec des pots de pommade et des peignes : mauvais! mauvais! tondez le public, entrez dans la spéculation. — La spéculation? dit le parfumeur, quel est ce commerce? HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 315. · Carotter sur quelque chose.

En détourner frauduleusement une partie à son propre bénéfice.

On s'est aperçu que l'économe carottait depuis longtemps sur le budget de la nourriture (DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS): Ø 4.

[Prochon au lieutenant] — ...

je t'en flanque [des bagages] sur le rable; je carotte sur la quantité; je réquisitionne une brouette; je... Ah! Quel fourbi! MAURICE GENEVOIX, La Boue, 1921, page 66. B.— Carotter quelqu'un (de quelque chose) 1.

Lui soutirer quelque chose habilement, en particulier des sommes d'argent relativement modestes, en abusant de sa crédulité, de sa générosité.

On l'avait carotté d'une ration de pain et de plusieurs centimes (ÉMILE DE LA BÉDOLLIÈRE, Les Français peints par eux-mêmes, L'Armée, tome 5, 1842, page 52 ). — Par extension.

Duper, tromper en vue d'un avantage.

La vieille habitude de carotter l'électeur (BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 443); carotter le fisc (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 169) : Ø 5....

oui, plus de ces gens-là qui carottent le travailleur et qui le font chanter, par une infinité de ficelles indignes. DENIS POULOT.

Le Sublime, ou le Travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être.

1872, page 203. Ø 6.

Les absents ont toujours tort.

Cela signifie...

que les absents doivent être invariablement carottés, filoutés, flibustés...

de toutes les manières imaginables. LÉON BLOY, Exégèse des lieux communs, 1902, page 245. — Populaire.

Escroquer : Ø 7....

La caisse s'est vidée sans que je devinasse par quelle fente! Ils étaient une bande à m'emprunter, à me carotter, à me voler...

Ce que je sais, c'est qu'ils ont emporté jusqu'au dernier liard. ÉMILE ZOLA, Les Héritiers Rabourdin, 1874, II, 2, page 172. 2.

Par extension, argotique.

Sonder quelqu'un, le faire parler.

Synonyme : tirer la carotte à quelqu'un (confer carotte D 2 a) : Ø 8.

V'là les gendarmes! Ils nous sacréandent, ils nous carottent.

En prison.

(...). Brument déclara vrais en tous points les aveux de son complice. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Une Vente, 1884, page 145. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles