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Définition: CAROTTEUR, -EUSE, CAROTTIER1, -IÈRE, substantif.

Publié le 09/11/2015

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Définition: CAROTTEUR, -EUSE, CAROTTIER1, -IÈRE, substantif. A.— [Correspond à carotter I] JEUX. vieilli, familier. Personne qui joue d'une manière mesquine, en ne hasardant que très peu. Antonyme : gros joueur : Ø 1. « Au Palais-Royal, il se joue assez gros jeu; on y fait néanmoins la partie de 3 francs, on appelle ceux-là carotteurs;... » (Voyage de Paris, 1821). LORÉDAN LARCHEY, Dictionnaire historique d'argot, 2e. Supplément, 1883, page 29. B.— [Correspond à carotter II] Péjoratif. 1. Personne qui a pour habitude de soutirer habilement à son entourage quelque chose, en particulier des sommes d'argent relativement modestes : Ø 2.... ta mère t'a mis au monde pour le plus grand bien des tapeurs et des poseurs de lapins. Tu n'as pas honte, gros cornichon, de payer les soucoupes de ces deux carottiers quand ce serait justement à eux de payer les nôtres? GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Boubouroche, 1893, I, 2, page 26. — Emploi adjectival. Zeller est par trop carottier (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 1023 ). · Par plaisanterie. [En parlant d'une lettre, d'une demande] Qui est fait en vue de carotter quelqu'un : Ø 3. Ces soldats... peuvent s'acquérir [auprès de leurs camarades illettrés] de la popularité en composant les déclarations amoureuses adressées aux cuisinières, et les missives carottières destinées aux banquiers que nous a donné la nature [c'est-à-dire aux parents] . ÉMILE DE LA BÉDOLLIÈRE, Les Français peints par eux-mêmes, L'Armée, tome 5, 1842, page 33. 2. Par extension. Personne qui se livre à des petites manoeuvres malhonnêtes, en particulier dans le domaine commercial, financier : Ø 4. Le monde parlementaire [de l'affaire du Panama] sent qu'il n'est plus maître de rien... Dans leur terreur ces petits avocats, ces fils de notaires ou de paysans aisés, se reconnaissent pour ce qu'ils sont : de simples tripoteurs, des carottiers. GEORGES BERNANOS, La Grande peur des Bien-Pensants, 1931, page 275. 3. Argot des casernes. Soldat qui se dérobe par un subterfuge au règlement, aux obligations du service. [Les] carottiers qui, de tous temps, ont peuplé les infirmeries (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, II, page 216) : Ø 5. Au fond, j'ai le tempérament d'un troupier. C'est ma perte. Mon vice est une sorte de sobriété. Je supporte naïvement ce qui vient. Je n'aime pas les carotteurs ni les protestataires... PAUL VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, page 75. Remarque : 1. La forme carottier, moins fréquente dans l'ensemble, paraît être la forme argotique. La documentation ne fournit aucun exemple d'emploi des substantifs féminins carotteuse et carottière attestés dans les dictionnaires 2. Selon LUCIEN RIGAUD, Dictionnaire de l'argot moderne, 1881, page 77 : Dans le Jura ceux qui font la contrebande du tabac sont connus sous le nom de tabatiers ou carotiers (Charles Toubin, Les Contrebandiers de Noirmont). Fréquence absolue littéraire Carotteur : 11. Carottier1 : 5.

« sont connus sous le nom de tabatiers ou carotiers (Charles Toubin, Les Contrebandiers de Noirmont). Fréquence absolue littéraire Carotteur : 11.

Carottier1 : 5. 2. »

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