Définition: CAUSER2, verbe.
Publié le 10/11/2015
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«
Cet homme a la Céphalalgie.
MAURICE ROLLINAT, Les Névroses, 1883, page 300.
— Causer à quelqu'un, en causer à quelqu'un.
Tout en se
causant, il [Durtal] avait arpenté une longue allée qui
conduisait au bout de la clôture (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-
KARL HUYSMANS, En route, tome 13, 1895, page 299 ).
Je voulais
en causer à leur maître d'hôtel (MARCEL PROUST, Le Côté de
Guermantes 1, 1920, page 23 ).
— Causer en + substantif désignant une langue, un dialecte,
etc.
Causer en français, en anglais, en patois.
Ils se mirent
à causer en allemand.
Le petit baragouinait, d'une façon
incorrecte (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, La Nouvelle
journée, 1912, page 1499 ).
2.
Parler avec énergie.
Joseph d'Arimathée n'avait pas peur
d'aller trouver les puissances.
De causer aux puissances
(CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc,
1910, page 130 ).
— Emploi absolu :
Ø 3.
Il [Joseph d'Arimathée] savait parler.
Il savait
causer.
Évidemment c'était un homme qui savait causer.
Il n'avait pas peur de causer.
CHARLES PÉGUY, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc,
1910, page 130.
— Locution.
Trouver à qui causer.
Rencontrer une vive
opposition.
S'il se mêle de mes affaires, il trouvera à qui
causer (Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS) ).
3.
Péjoratif.
Parler beaucoup, souvent pour ne rien dire.
— Locution familière.
· C'est assez causé! Assez causé! Cessons de parler,
maintenant il faut agir.
À cette heure, assez causé! déclara
le cocher; il faut aller prévenir la dame (JEAN THARAUD,
JÉRÔME THARAUD, La Ville et les champs, 1907, page 114 ).
· [Avec une nuance de vulgarité] Cause toujours! Il est
inutile de parler, je ne t'écoute pas.
4.
Bavarder de façon indiscrète, souvent médisante ou
calomnieuse.
Synonyme : jaser.
Faire causer quelqu'un.
Ne lui
dites que ce que vous voudrez que tout le monde sache, car il
aime à causer (Dictionnaire de l'Académie française.
1798-1932).
Un ancien huissier dont les allures bizarres font
causer le département (ÉMILE ZOLA, Son Excellence Eugène
Rougon, 1876, page 292 ).
Son long corset de demoiselle, qui
faisait beaucoup causer les gens, par sa tournure parisienne
(JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Pêcheur d'Islande, 1886, page
58 ).
· Causer de/sur quelqu'un (avec quelqu'un).
Allons, adieu,
l'on finirait par causer de nous si nous causions davantage
(HONORÉ DE BALZAC, Le Cabinet des antiques, 1839, page 70 ).
Le Zèphe s'est mis à causer sur mes beaux-parents.
Juliette
pouvait l'entendre presque aussi bien que moi (MARCEL AYMÉ, La
Jument verte, 1933, page 289 ).
— En particulier.
Révéler ce qui était gardé secret.
Obéissant à un subit et irrésistible désir de causer, de tout
dire (...) il [le criminel] parla (OSCAR MÉTÉNIER, La Lutte
pour l'amour, 1891, page 119) :
Ø 4.
Écoutez, Vitalis, dit celui-ci...
(Garofoli) il ne
faut pas faire le méchant et me menacer de causer, parce que,
2.
»
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