Définition: CEINT, CEINTE, participe passé et adjectif.
Publié le 10/11/2015
Extrait du document
«
étreindre.
Tu vois (...), L'amant brûlant et dur ceindre la
blanche amante (PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 127).
2.
[Le complément désigne une chose] Il versa l'eau-de-vie de
sa gourde sur des feuillages, ceignit cette compresse sur la
blessure (PETRUS BOREL, Champavert, les contes immoraux, Three
Fingered Jack, l'obi, 1833, page 95 ).
B.— [Le sujet désigne une chose]
1.
[Le complément désigne une partie du corps] Ceindre les
reins, la taille, la tête :
Ø 2.
La belle chevelure dont cette femme était si fière
avait été rasée.
Un bandeau ceignait son front et enveloppait
son visage.
HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page
212.
2.
[Le complément désigne une chose] Nous marchions derrière
les coteaux qui ceignent le cours du Danube (HENRI BEYLE, DIT
STENDHAL, Journal, tome 3, 1801-18, page 9 ).
Silhouettes
vaporeuses, les vergers des villages ceignaient la riche terre
de l'Artois (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page
249 ).
— Emploi pronominal.
La ville est montée là au moyen âge pour
se ceindre, se garder, se défendre (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le
Livre de raison, 1925, page 223 ).
II.— Placer quelque chose (un objet généralement noble)
autour d'une partie du corps ou du corps tout entier.
A.— [L'objet est placé autour de la taille] La plus belle
femme de la province me ceint d'une écharpe blanche, car
l'amour et la gloire vont toujours ensemble (FRANÇOIS-RENÉ DE
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page
430 ).
— Ceindre une arme.
Fixer une arme à sa taille :
Ø 3....
une lithographie célèbre, représentant toute la
famille royale livrée à des occupations édifiantes : Louis-
Philippe tenait un code, (...), le duc de Nemours ceignait un
sabre,...
GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 1, 1869,
page 67.
· Au figuré, vieux.
Ceindre l'épée.
Se préparer au combat :
(Attesté dans la plupart des dictionnaires) : FÉODALITÉ.
Ceindre l'épée de chevalier, de connétable à quelqu'un.
Lui
conférer le titre de chevalier, de connétable.
Le roi lui
ceignit l'épée de connétable et il devint maître souverain des
affaires (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne
de la maison de Valois, tome 4, 1821-24, page 90 ).
— Ceindre l'écharpe (municipale).
Le maire (...) courut à la
mairie ceindre son écharpe (PROSPER MÉRIMÉE, Colomba, 1840,
page 48 ).
Au figuré.
Devenir maire.
Je vous prédis qu'avant
peu vous ceindrez l'écharpe municipale (EUGÈNE LABICHE, La
Grammaire, 1867, III, page 132 ).
B.— [L'objet est placé autour de la tête] Ce juste laurier
dont vous ceignez les tempes des conquérants (PAUL CLAUDEL,
Cinq grandes odes, 1910, page 280 ).
· Emploi pronominal.
Quel que soit le laurier ou le myrte
charmant dont sa tête se ceigne (THÉODORE DE BANVILLE, Odes
funambulesques, 1859, page 113 ).
— Au figuré.
1.
Ceindre le bandeau royal, la couronne (royale), le diadème.
2.
»
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