Définition: CENSÉ, -ÉE, adjectif.

Définition: CENSÉ, -ÉE, adjectif. A.— [Suivi d'un infinitif] Supposé, réputé. Nul n'est censé ignorer la loi. Je suis censé être à Saint-Gratien, mais, de fait, je suis à Paris (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1877, page 27 ). — [Avec ellipse du verbe à l'infinitif si celui-ci est le verbe être] [Je] suis censé à vingt lieues de Paris (HONORÉ DE BALZAC, Une Double famille, 1830, page 256) : Ø Bonaparte se faisait dire sa volonté sur divers tons, tantôt par la voix sage du Sénat, tantôt par les cris commandés des tribuns, tantôt par le scrutin silencieux du Corps législatif; et ce choeur à trois parties était censé l'organe de la nation, quoiqu'un même maître en fût le coryphée. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 2, 1817, page 21. Remarque : Constructions rares a) [L'infinitif est précédé de la préposition de] Il [Strouvilhou] était censé de suivre des cours, mais, quand on lui demandait : lesquels? ou quels examens il préparait, il répondait négligemment : — je varie (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1012). b) [Tournure impersonnelle + proposition complétive] Il est censé que... Il est réputé que. À la cour, l'irréligion est de mauvais ton, parce qu'il est censé qu'elle est contre l'intérêt des princes (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, De l'Amour, 1822, page 284). B.— Populaire. Synonyme : censément. 1. D'après ce qu'on croit ou dit. Il a censé tiré sur un garde (...) ça n'a pas été prouvé en justice (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 5, 1842-43, page 173 ). 2. À peu près sûrement. [Mme. Pipelet :] — Savez-vous pourquoi [il veut une servante orpheline?] ... C'est censé parce qu'une orpheline... est bien plus tranquille. Mais... c'est une frime (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 5, 1842-43 page 276 ).