Devoir de Philosophie

Définition: CHALOIR, verbe défectif impersonnel.

Publié le 10/11/2015

Extrait du document

Définition: CHALOIR, verbe défectif impersonnel. Archaïque et littéraire. [Ne s'emploie guère qu'à la forme négative et interrogative, et dans des locutions figées] Importer. A.— Emplois à la forme négative ou interrogative. · Il ne me chaut, il ne m'en chaut guère. Il ne m'importe, cela ne m'intéresse pas. Il ne nous chaut de ce que nous allons devenir (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, page 11 ). · Point ne m'en chaut. Que le coche arrive au haut ou roule en bas, point ne m'en chaut (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 3, 1848, page 47 ). · Rien plus ne leur chaut (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 472 ). · Que me chaut! (PAUL VERLAINE, Correspondance, Lettres à Edmond Lepelletier, 1872, page 47 ). Remarque : 1. Le subjonctif présent est rare et désuet (confer ROGER MARTIN DU GARD, La Gonfle, 1928, page 1203). 2. L'infinitif présent ne se rencontre qu'avec les semi-auxiliaires devoir et pouvoir. Que pouvait lui chaloir [à Manarès] le mépris de pareils êtres et leurs fortunes, à lui qui s'était employé à fond et qui renonçait à tout? (JEAN DE LA VARENDE, Contes fervents, Dans le goût espagnol, 1946, page 33). 3. L'infinitif substantivé a donné le composé non-chaloir, devenu nonchaloir (confer ALAIN, Propos, 1932, page 1058; voir aussi chaland2, achalander et nonchalant, de la même famille). B.— Emplois à la forme affirmative. 1. Locution figée. Peu me chaut, peu m'en chaut. Peu m'importe, je ne m'en soucie guère. — Constructions. · Peu me chaut + sujet. Peu nous chaut ce qu'il [Heinrich Schenker] y voit! Il nous faut la [la musique] voir — ou mieux, l'entendre (ROMAIN ROLLAND, Beethoven, tome 1, 1928, page 120 ). · Peu me chaut, il me chaut peu que + subjonctif. Il me chaut très peu que tel ou tel bonze ait été rossé plus ou moins fraternellement par ce Caïn (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 239 ). · Peu me chaut si + indicatif présent. Voilà des faits où je m'intéresse. Mais peu me chaut si l'on me montre la voie sacrée (MAURICE BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, page 80 ). · Peu me chaut de + infinitif présent. Me chaut peu de te passer au doigt une bague (JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 208 ). 2. Rare. Il me chaut de. Si c'est un prêtre, il me chaut de lui demander pardon (JACQUES AUDIBERTI, L'Ampélour, 1937, page 97 ). 3. [Dans des tournures personnelles] Il [Racadot] peut nous parler de trente-six choses, s'enthousiasmer, s'indigner : une seule lui chaut, cette liasse [de billets de banque] (MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 349) : Ø La sincérité ne me chaut, en art, que lorsqu'elle est difficilement consentie. Seules les âmes très banales atteignent aisément à l'expression sincère de leur personnalité. ANDRÉ GIDE, Journal, 1909, page 278.

« ANDRÉ GIDE, Journal, 1909, page 278. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles