Définition du mot: ALLÉGREMENT2, adverbe.

Définition du mot: ALLÉGREMENT2, adverbe. A.— [S'applique à un comportement humain, en particulier à la démarche, à l'expression] De manière allègre (confer allègre A 2) : Ø 1. Je grimpais allègrement, fiévreusement comme un fou... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, août 1854, page 144. Ø 2.... un souffle frais traverse la route. Bernard, qui marche allégrement, lève la tête, soulevé par tant de jeunesse et de foi. ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, pages 25-26. Remarque : Syntagmes fréquents marcher, courir, monter, gravir, grimper, porter, sauter, danser allégrement; monter les marches, gravir l'escalier — ; dire, répondre, crier, siffler, chanter — , ... — Au figuré. Confer allègre B : Ø 3. Il semble au dire de Montaigne (éducation des enfants) que l'éducation et l'habitude peuvent faire des hommes toujours sereins, gais, heureux, dispos en toute rencontre, faisant aisément les choses les plus difficiles, portant allégrement le poids des affaires les plus épineuses. Mais cette heureuse disposition d'esprit tient bien plus au tempérament et au caractère qu'à l'étude et à l'éducation. MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, pages 94-95. Ø 4. Je me sens l'esprit très dispos; mes doigts sont agiles et ne retardent pas ma pensée. (...) Mardi dernier, de même, j'étais « brillant ». Je veux dire que mes idées circulaient allégrement dans ma tête et que je ne tentais d'en formuler qu'une à la fois. ANDRÉ GIDE, Journal, 1902, page 126. Ø 5. Une petite rente l'avait mené jusqu'aux soixante-quinze ans qu'il portait allégrement. ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1313. — Familier. Avec insouciance. J'allais me fourvoyer allégrement. B.— Par extension. [Appliqué au comportement d'un animal, d'une machine mue par l'homme] Le cheval trotte allégrement, la voiture grimpe allégrement cette pente : Ø 6.... un air de victoire plane sur le champ des combats. Chacun tient la tête haute. Les blessés ont le sourire. Les canons tirent allégrement. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, L'Appel, 1954, page 36. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 173.