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Définition du terme: CONSOLE, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSOLE, substantif féminin. A.— ARCHITECTURE. Partie saillante de pierre, de métal ou de bois, de formes diverses, souvent en S et ornée, qui soutient un élément de construction ou de décoration. Le toit pointu est percé sur la cour (...) d'une magnifique croisée en ogive (...) à consoles minces et fines (HONORÉ DE BALZAC, Béatrix, 1839-45, page 15 ). · Console renversée. Console en forme de S, dont le plus grand enroulement est en bas. Façade (...) ornée de consoles renversées et de pots à feu (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 3 ). — Par métaphore : Ø O vous Bon qui passez Donnez-moi des nouvelles De ma Belle Mad'moiselle Aïssé. Car ses épaules Sont ma console, Mon Acropole! JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 161. B.— [Par analogie de forme ou de fonction] Il [un donjon] est (...) posé en saillie (...) sur une console de rocher (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 319 ). — Spécialement. 1. [Par analogie de forme] a) ÉLECTRICITÉ et TÉLÉCOMMUNICATIONS. Élément en forme de S fixé à un mur ou à un poteau, destiné à soutenir un isolateur de ligne électrique aérienne, en particulier d'un fil télégraphique. Les consoles de fer, les isolateurs de porcelaine (...) la désignaient suffisamment [la maison du bureau de poste] (ALEXANDRE ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, page 106 ). b) MUSIQUE. Partie supérieure de la harpe, en forme de S, dans laquelle se trouve le mécanisme principal et à laquelle sont fixés les chevilles et les boutons de cuivre (Confer Henri Bouasse, Cordes et membranes, 1926, page 341). 2. [Par analogie de forme et/ou de fonction] a) AMEUBLEMENT. · Volute supportant le bras d'un siège ou le plateau d'un meuble (Confer Jacqueline Viaux, Le Meuble en France, 1962, page 147). En console. Pieds en console chantournés (JACQUELINE VIAUX, Le Meuble en France, 1962page 169 ). · Petit support, généralement petite table appuyée à un mur, destinée surtout à porter des objets décoratifs et dont les deux ou quatre pieds avaient, à l'origine, la forme de volutes. Console dorée, console Empire; marbre d'une console. Sur une console, des vases remplis de fleurs merveilleuses (FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 1, 1837, page 85 ). Remarque : On rencontre dans la documentation les mots composés : a) Console-buffet, substantif féminin (confer J. CAIN, Les Transformations de la Bibliothèque nationale de 1936 à 1959, 1959, page 14). b) Console jardinière substantif féminin (confer ZOLA, La Curée, 1872, page 350). b) Table de travail possédant un appareil d'entrée-sortie destiné à contrôler l'ordinateur ou utilisé pour l'entrée et la sortie des informations (Confer Lexique d'informatique (MICHEL GINGUAY, ANNETTE LAURET) 1973). c) Meuble séparé ou attenant au buffet de l'orgue et qui renferme les différentes commandes de l'instrument (Confer Arts et littérature dans la société contemporaine (DIRECTION PIERRE ABRAHAM), 1935, page 3803). d) Pupitre placé dans une cabine d'enregistrement audio-visuel, renfermant les différents organes qui permettent de réaliser une prise de son (Confer Jean-Jacques Matras, Radiodiffusion et télévision, 1958, page 40). Remarque : En argot, console est synonyme de consolation, jeu de hasard (confer Les excentricités du langage français (LORÉDAN LARCHEY) Nouveau Supplément 1889, page 65; consolation* B 2 c ? ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 210. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 353, b) 420; XXe. siècle : a) 325, b) 170. Forme dérivée du verbe "consoler" consoler CONSOLER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. [Le complément d'objet direct n'est pas toujours exprimé] A.— [Le complément d'objet direct désigne une personne, un inanimé relatif à une personne, une collectivité] 1. [Sans complément indirect] a) Apporter un réconfort moral. Consoler les affligés, les coeurs. Cet espoir me console (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). Au lieu de te fortifier, c'est moi qui suis faible, (...) je t'attriste au lieu de te consoler (VICTOR HUGO, Correspondance, 1825, page 406 ). SYNTAXE : Consoler sa mère; venir, vouloir consoler quelqu'un; essayer de consoler quelqu'un; avoir besoin d'être consolé. — Par métaphore. L'image de la paix qui console vos champs (JOSEPH-FRANÇOIS MICHAUD, Le Printemps d'un proscrit, 1803, page 108 ). b) Spécialement. RELIGION JUDÉO-CHRÉTIENNE. — [Ancien Testament (Jérémie XXXI, 15 : par allusion à Rachel pleurant ses enfants)] C'est Rachel qui ne veut pas être consolée. C'est une personne qu'on ne peut réconforter : Ø 1. Obèse, avec un front énorme et broussailleux Où la folie habite ainsi qu'une araignée, Elle n'accepte point d'aumône, elle ne veut, Rachel, elle ne veut pas être consolée. FRANCIS JAMMES, Le Premier livre des quatrains, Le Mal sacré, 1923, page 59. — [Nouveau Testament (St Mattieu V, 5; Saint Luc VI, 21)] Être consolé. Recevoir la consolation, bénéficier du salut eschatologique, partager l'espérance messianique. Bienheureux [ceux qui pleurent] parce qu'ils seront consolés (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1836, page 114 ). c) emploi absolu. Cela console. Vous savez les mots qui consolent et les sourires éternels (ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1891, page 99 ). — En particulier. Celui qui console. Dieu ou le temps. Le visage divin de celui qui console (ÉLIE FAURE, Histoire de l'art, 1912, page 174 ). 2. [Avec un complément indirect indiquant la peine qui motive le besoin de consolation] Consoler quelqu'un de, que. a) Consoler quelqu'un de quelque chose (de désagréable, d'affligeant, qui laisse un souvenir nostalgique), parfois de quelqu'un. Consoler quelqu'un de l'absence de quelqu'un; consoler quelqu'un de ses peines. Des grands, des impôts, des orages, Lui seul consolait nos hameaux (PIERRE-JEAN DE BÉRANGER, Chansons, tome 3, Le Violon brisé, 1829, page 88 ). Tout cela était monotone et laid, et rien au fond ne me consolait des Trembles (EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 68 ). — Consoler quelqu'un sur (un événement triste), vieilli. J'avais toujours eu le pressentiment que j'aurais à consoler Antoinette sur la mort de sa soeur (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1837, page 122 ). b) Consoler quelqu'un de + infinitif. Les églises (...) la consolent [Mme. Walter] d'avoir épousé un juif (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 273 ). — Consoler quelqu'un que, rare. Rien ne peut le consoler que la jeune laitière d'en face l'ait entendu appeler « chéquard » (MARCEL PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, page 949 ). 3. [Avec un second complément indirect précisant les circonstances de la peine ou la nature de la consolation] Consoler quelqu'un (de quelque chose) + complément circonstanciel, en + participe présent. a) Consoler quelqu'un dans (une situation pénible, une souffrance morale). Le comte de Flandre (...) l'avait secouru et consolé dans tous ses revers (PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 2, 1824, page 16 ). b) Consoler quelqu'un avec, de (= avec), en (= avec) (quelque chose de positif, de réconfortant). Ces vieilles cloches fêlées de Saint-Étienne (...) ne me consoleraient-elles pas de leur suprême glas à l'heure venue du trépas (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 2 ). c) Consoler quelqu'un en + participe présent. Je le consolai en lui conseillant de garder ses noix, pour les vendre un peu plus tard (HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 129 ). B.— [Le complément d'objet direct désigne une chose] 1. [Une situation affligeante, une souffrance morale] Rendre plus léger, plus facile à supporter; alléger. Peuples dont ils consolaient l'esclavage (ANTOINE MARQUIS DE CONDORCET, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 1794, page 76) : Ø 2.... Soleil ô vie ô vie Apaise les colères Console les regrets ... GUILLAUME APOLLINAIRE, Couleur du temps, 1918, III, 1, page 950. 2. [Une manifestation extérieure de chagrin] Apaiser. Ah! consolez vos pleurs, priez pieusement (PAUL VERLAINE, Poèmes divers, 1896, page 797 ). 3. [Un animal, une partie du corps, un élément de la nature] Rare. Soulager, faire du bien physiquement. Meurtrissement de mes pieds que consolera et raffermira une source (ALEXANDRE ARNOUX, Zulma, l'infidèle. 1960, page 183 ). — Consoler une chose de quelque chose (de mauvais) par quelque chose (de bon) : Ø 3. C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne Par des froids bienfaisants consolent la campagne; ... ALFRED DE VIGNY, Poèmes antiques et modernes, Le Trappiste, 1837, page 196. 4. Argot. Consoler son café. Y mettre de l'eau-de-vie (Confer Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, page 220). II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne une personne, une collectivité, parfois par analogie un animal] 1. Sens réfléchi. a) Parfois ironique. Se procurer un réconfort moral de différentes façons, recevoir un tel réconfort, être moins affecté. Se consoler vite. Il calcula, pour se consoler qu'à dix cérémonies en moyenne par an, il mettrait son habit au moins une centaine de fois (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 60 ). b) Se consoler de quelque chose ou parfois de quelqu'un (d'affligeant, de désagréable). Se consoler d'une injustice, d'un malheur. Ne pouvoir se consoler de. — Ne pas se consoler de quelque chose, de + infinitif, que. Ne pas se consoler de la mort de quelqu'un, de la perte de quelqu'un, de quelque chose Je ne me consolois pas de l'avoir traitée avec tant de dédain et de légèreté (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 48 ). J'avoue ne pas me consoler que le grand écrivain se les soit interdits (PAUL BOURGET, Pages de critique et de doctrine, tome 1, 1912, page 29 ). c) Se consoler (de quelque chose, de quelqu'un) avec, par, en + participe présent, à + infinitif. — Se consoler (de quelque chose) avec quelque chose ou quelqu'un. Se consoler avec Dieu (Dictionnaire de l'Académie Française). Le vieux M. Diétrich, (...) venait de renoncer à la gloire du virtuose et se consolait avec celle du pédagogue (GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, page 57 ). · Spécialement, (généralement ironiquement). Se remettre d'un chagrin d'amour avec quelqu'un d'autre. Je crois que le seigneur son cousin s'est consolé avec Rosette (ALFRED DE MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, 1834, III, 4, page 62 ). — Se consoler (de quelque chose) par (quelque chose), rare. [Je] ne me console que par cette idée (...) de vous revoir l'un et l'autre dans votre patrie (PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1810, page 820 ). — Se consoler (de quelque chose, de quelqu'un) en + participe présent. Se consoler en disant, en pensant que. Il se consolait de son beau-père en faisant sauter ses écus (JULES SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 38 ). — Se consoler à + infinitif, rare. Parfois ce grand méconnu se console à raconter que... (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 388 ). 2. Sens réciproque. Se désespérant et se consolant mutuellement (ÉMILE ZOLA, Madeleine Férat, 1868, page 81 ). B.— Peu courant. [Le sujet désigne une souffrance morale] Devenir plus léger, moins fort, être apaisé (confer attendrir exemple 17). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 539. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 176, b) 5 882; XXe. siècle : a) 4 155, b) 3 275.

« ? Sp?cialement.

1.

[Par analogie de forme] a) ?LECTRICIT? et T?L?COMMUNICATIONS.

?l?ment en forme de S fix? ? un mur ou ? un poteau, destin? ? soutenir un isolateur de ligne ?lectrique a?rienne, en particulier d'un fil t?l?graphique.

Les consoles de fer, les isolateurs de porcelaine (...) la d?signaient suffisamment [la maison du bureau de poste] (ALEXANDRE ARNOUX, La Nuit de Saint-Avertin, 1942, page 106 ).

b) MUSIQUE.

Partie sup?rieure de la harpe, en forme de S, dans laquelle se trouve le m?canisme principal et ? laquelle sont fix?s les chevilles et les boutons de cuivre (Confer Henri Bouasse, Cordes et membranes, 1926, page 341).

2.

[Par analogie de forme et/ou de fonction] a) AMEUBLEMENT.

? Volute supportant le bras d'un si?ge ou le plateau d'un meuble (Confer Jacqueline Viaux, Le Meuble en France, 1962, page 147).

En console.

Pieds en console chantourn?s (JACQUELINE VIAUX, Le Meuble en France, 1962page 169 ).

? Petit support, g?n?ralement petite table appuy?e ? un mur, destin?e surtout ? porter des objets d?coratifs et dont les deux ou quatre pieds avaient, ? l'origine, la forme de volutes.

Console dor?e, console Empire; marbre d'une console.

Sur une console, des vases remplis de fleurs merveilleuses (FR?D?RIC SOULI?.

Les M?moires du diable, tome 1, 1837, page 85 ).

Remarque?: On rencontre dans la documentation les mots compos?s?: a) Console-buffet, substantif f?minin (confer J.

CAIN, Les Transformations de la Biblioth?que nationale de 1936 ? 1959, 1959, page 14).

b) Console jardini?re substantif f?minin (confer ZOLA, La Cur?e, 1872, page 350).

b) Table de travail poss?dant un appareil d'entr?e-sortie destin? ? contr?ler l'ordinateur ou utilis? pour l'entr?e et la sortie des informations (Confer Lexique d'informatique (MICHEL GINGUAY, ANNETTE LAURET) 1973).

c) Meuble s?par? ou attenant au buffet de l'orgue et qui renferme les diff?rentes commandes de l'instrument (Confer Arts et litt?rature dans la soci?t? contemporaine (DIRECTION PIERRE ABRAHAM), 1935, page 3803).. »

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