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Définition du terme: CONSPIRATION, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONSPIRATION, substantif féminin. A.— 1. Accord secret entre plusieurs personnes en vue de renverser le pouvoir établi ou ses représentants. (confer conspirer I B 1). Conspiration royaliste; conspiration contre l'État, le gouvernement, la République; conspiration pour renverser le Roi, le gouvernement, le régime. Synonymes : complot, conjuration : Ø 1. Ordener (...) ne vit d'abord qu'une longue procession de torches, dont les feux (...) se réfléchissaient sur (...) toutes les armes grossières que la révolte peut emprunter au travail, mêlées à d'autres armes régulières, qui annonçaient que cette révolte était une conspiration... VICTOR HUGO, Han d'Islande, 1823, page 389. — Par métonymie. Groupe qui conspire (confer conspirateur). Le chef de la conspiration : Ø 2.... c'était une conspiration d'illuminés, se reconnaissant à des gestes franc-maçonniques, à des formules bizarres. ÉMILE ZOLA, Documents littéraires, 1881, page 138. Remarque : Le mot est très vivant dans cet emploi; mais il comporte une connotation historique et s'emploie peu à propos de la réalité politique contemporaine. 2. Par extension. Entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées. a) Entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées, contre quelqu'un ou quelque chose. Tramer une conspiration contre quelqu'un. Synonymes : cabale, intrigue, machination : Ø 3. J'ai fait causer ce Lécuyer. J'ai saisi dans ses mensonges, dans ses paroles et dans ses réticences les fils qui manquaient pour faire reparaître la trame entière de la conspiration domestique ourdie contre toi. HONORÉ DE BALZAC, Le Contrat de mariage, 1835, page 342. — [Avec un complément à l'infinitif introduit par pour] Une conspiration pour rosser un de nos maîtres de quartier (PROSPER MÉRIMÉE, Mosaïque, 1833, page 204 ). b) Entente secrète entre plusieurs personnes ou choses personnifiées, en vue de renverser un ordre (qu'il soit représenté par une personne ou un savoir, une valeur). Conspiration contre un chef hiérarchique, contre les dogmes, la discipline. — [En parlant des réalités sociales] Action concertée dirigée contre quelqu'un, quelque chose (confer conspirer I B). La conspiration nouvelle et spontanée du travail contre la propriété (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Révolution sociale démontrée par le coup d'État du 2 décembre, 1852, page 218 ). B.— 1. Rare. Série d'actions secrètes entreprises au profit de quelqu'un ou quelque chose (confer conspirer I B 2 a). La noble conspiration du jeune homme pour la vie de Schumacker a réussi (VICTOR HUGO, Han d'Islande, 1823, page 491 ). — Régionalisme (Canada) DROIT. Complicité. Être accusé de conspiration de fraude avec quelqu'un (Dictionnaire général de la langue française au Canada (LOUIS-ALEXANDRE BÉLISLE) 1957). 2. Réunion, action commune, hostile ou non, de forces conjuguées en vue d'un même effet. La conspiration de plusieurs facteurs, de mille forces cachées. L'intérêt français rejoint l'intérêt européen par la conspiration millénaire de l'histoire et de la géographie (L'Œuvre. 12 avril 1941). 3. Locution (le plus souvent figurée) Conspiration du silence. Entente secrète ou tacite entre plusieurs personnes pour étouffer un fait, les opinions ou les droits de quelqu'un : Ø 4. À côté des gens qui ne parlaient pas parce qu'ils le jugeaient inutile s'étalait et s'étale toujours une immense conspiration du silence, acceptée par ceux qui tremblent (...) et suscitée par ceux qui ont intérêt à le faire. ALBERT CAMUS, Actuelles I, 1944-48, page 143. Remarque : On rencontre dans la documentation quelques locutions analogues : cette grande conspiration d'ennui (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère, tome 1, 1850, page 223); (la) conspiration du bruit (JEAN COCTEAU, Poésie critique 1, 1959, page 204, 230). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 534. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 375, b) 666; XXe. siècle : a) 459, b) 463.

« ? [Avec un compl?ment ? l'infinitif introduit par pour] Une conspiration pour rosser un de nos ma?tres de quartier (PROSPER M?RIM?E, Mosa?que, 1833, page 204 ).

b) Entente secr?te entre plusieurs personnes ou choses personnifi?es, en vue de renverser un ordre (qu'il soit repr?sent? par une personne ou un savoir, une valeur).

Conspiration contre un chef hi?rarchique, contre les dogmes, la discipline.

? [En parlant des r?alit?s sociales] Action concert?e dirig?e contre quelqu'un, quelque chose (confer conspirer I B).

La conspiration nouvelle et spontan?e du travail contre la propri?t? (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La R?volution sociale d?montr?e par le coup d'?tat du 2 d?cembre, 1852, page 218 ).

B.? 1.

Rare.

S?rie d'actions secr?tes entreprises au profit de quelqu'un ou quelque chose (confer conspirer I B 2 a).

La noble conspiration du jeune homme pour la vie de Schumacker a r?ussi (VICTOR HUGO, Han d'Islande, 1823, page 491 ).

? R?gionalisme (Canada) DROIT.

Complicit?.

?tre accus? de conspiration de fraude avec quelqu'un (Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise au Canada (LOUIS-ALEXANDRE B?LISLE) 1957).

2.

R?union, action commune, hostile ou non, de forces conjugu?es en vue d'un m?me effet.

La conspiration de plusieurs facteurs, de mille forces cach?es.

L'int?r?t fran?ais rejoint l'int?r?t europ?en par la conspiration mill?naire de l'histoire et de la g?ographie (L'?uvre.

12 avril 1941).

3.

Locution (le plus souvent figur?e) Conspiration du silence.

Entente secr?te ou tacite entre plusieurs personnes pour ?touffer un fait, les opinions ou les droits de quelqu'un?: ? 4.

? c?t? des gens qui ne parlaient pas parce qu'ils le jugeaient inutile s'?talait et s'?tale toujours une immense conspiration du silence, accept?e par ceux qui tremblent (...) et suscit?e par ceux qui ont int?r?t ? le faire. ALBERT CAMUS, Actuelles I, 1944-48, page 143.

Remarque?: On rencontre dans la documentation quelques locutions analogues?: cette grande conspiration d'ennui (HONOR? DE BALZAC, Lettres ? l'?trang?re, tome 1, 1850, page 223); (la) conspiration du bruit (JEAN COCTEAU, Po?sie critique 1, 1959, page 204, 230).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 534.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 375, b). »

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