Définition du terme: CONTAGIONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Définition du terme: CONTAGIONNANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de contagionner* II.— Emploi adjectival. [En parlant d'un agent d'infection] Qui est à l'origine de la contagion. Le pouvoir contagionnant des porteurs de virus ( PROFESSEUR CHARLES DOPTER. Nouveau traité de médecine, fascicule 4, 1925, page 13 ). La confrontation, c'est-à-dire l'examen simultané de la personne supposée contagionnante, pourra (...) aider beaucoup au diagnostic ( PIERRE-FRANÇOIS NICOLAS. Nouveau traité de médecine, fascicule 4, 1925, page 693 ). Forme dérivée du verbe "contagionner" contagionner CONTAGIONNER, verbe transitif. A.— MÉDECINE. Infecter par contagion. La présence d'un enfant atteint de rougeole dans une école, une salle d'hôpital, suffit à contagionner tous les enfants (DOCTEURS P.-J. TEISSIER. Nouveau traité de médecine, fascicule 2, 1928, page 205 ). On a pu rapporter des observations de foetus contagionnés par leur mère (DOCTEURS P.-J. TEISSIER, DUVOIR. Nouveau traité de médecine, fascicule 2, 1928, page 86 ). Remarque : Certains dictionnaires (LITTRÉ, Nouveau Larousse illustré, Petit Larousse Illustré 1906, Larousse du xxe. siècle en six volumes) attestent un emploi pronominal à sens passif (non illustré dans la documentation) d'être infecté par contagion. B.— Par métaphore. Faire acquérir par contagion une attitude, une idée, un sentiment, un état. Contagionner quelque chose ou quelqu'un; être contagionné par quelque chose ou par quelqu'un (confer Durkheim, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, 1912, page 587). L'impudique pâmoison du chanteur italien contagionnait sa noble voisine (ANNA DE NOAILLES, La Domination, 1905, page 122 ). Il en est de la colère comme de l'orage; elle contagionne tout l'horizon (LÉON DAUDET, La Recherche du beau, 1932, page 142 ). Remarque : On rencontre une fois dans la documentation le substantif masculin contagionnement, rare. Action de contagionner. C'était comme si la jalousie, pareille un peu en cela à ces maladies qui semblent avoir leur siège, leur source de contagionnement, moins dans certaines personnes que dans certains lieux, dans certaines maisons, n'avait pas eu tant pour objet Odette elle-même que ce jour, cette heure du passé perdu où Swann avait frappé à toutes les entrées de l'hôtel d'Odette (MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 524). Attesté également dans Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Grand Larousse de la Langue française. Fréquence absolue littéraire Contagionné : 2.