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Définition du terme: CONTENANCE2, substantif féminin.

Publié le 17/11/2015

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Définition du terme: CONTENANCE2, substantif féminin. [À propos d'animés; correspond partiellement à contenir II] A.— Attitude extérieure exprimant une manière d'être voulue, précise, propre à une personne qui se surveille devant autrui. Sa manière de marcher, sa contenance, avaient quelque chose de particulier; dans d'autres occasions, on aurait pu lui souhaiter plus de grandeur; mais il suffisait, dans ce moment, de rester en tout le même pour paraître sublime (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1 1817, 1817, page 382 ). Sa contenance sévère et digne, quoique affable, imprimait le respect (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 163 ). Malgré tant de désavantages, malgré sa prestance de planche, elle tenait de son éducation et de sa race un air de grandeur, une contenance fière (HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, page 113) : Ø 1. L'homme inspirait la sympathie : Ni trop humble, ni enflé de vanité, ni intimidé par la Majesté, ni arrogant, il gardait dans sa contenance du goût et de la mesure... ALEXANDRE ARNOUX, Rêveries d'un policier amateur, 1945, page 80. SYNTAXE : Avoir, garder, perdre, prendre, tenir contenance; ne savoir quelle contenance tenir. · Faire bonne, mauvaise contenance. Témoigner ou non de la fermeté. Nous étions sans armes. Cependant nous fîmes bonne contenance (EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 389 ). Par extension. Garder ou non son sang froid. [Elle] cherchait à faire bonne contenance, mais elle était au fond fort intimidée (PIERRE DRIEU LA ROCHELLE, Rêveuse bourgeoisie, 1939, page 311 ). B.— Souvent péjoratif. Attitude extérieure qui correspond à une manière d'être (trop) étudiée, artificielle, pour en imposer. Elle portait ce joug insupportable en se divertissant de son mieux, nous dit-elle, sans confier sa peine à qui que ce fût et en affectant bonne contenance (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 92 ). Quoiqu'il fût gai, presque jovial même, il se donnait un peu trop, par sa contenance, l'air d'un homme important (HONORÉ DE BALZAC, Ursule Miroüet, 1841, page 37 ). Il mit avec une sage lenteur un de ses gants avant de remonter en voiture, pour se donner une contenance (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 50 ). Le maintien est pour marquer les égards dûs aux hommes, la contenance est pour leur en imposer (CHARLES DE BUSSY, L'Art dramatique, dictionnaire à l'usage des gens du monde. 1866, page 263 ). Elles [les Muses de Le Sueur] regardent doucement (...) se donnant une contenance par l'attribut qu'elles tiennent : masque, lyre (...) comme par un éventail dont on jouerait négligemment (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 169 ). Elle s'était assise de biais, au coin d'une table reculée, et, pour se prêter contenance, feuilletait distraitement un album (ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 843) : Ø 2. Même quand ils [les personnages de Racine] ne se veulent pas de mal, ils s'en font. Par nature, par entraînement; par habitude, par exercice; par maintien, par cette contenance; par désoeuvrement, le pire de tout; par attitude prise, gardée; par une attitude de coeur. Par goût acquis, gardé. Et ils finissent toujours par se vouloir du mal. Ne fût-ce que de s'en faire et de s'en être fait. CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, page 778. · Locution. Par (manière de) contenance. Il tenait par contenance un excellent fusil à deux coups (EUGÈNE SUE, Atar Gull, 1831, page 5 ). Elle ne mangeait que par contenance (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 280 ). L'oeil à peu près fixe, ne sachant que dire; par contenance, les mains dans les poches et se dandinant devant nous (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1076 ). Assis sur un coffre branlant les jambes, sans dire mot et filant sa moustache par manière de contenance (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 205 ). STATISTIQUES : Contenance 1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 642. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 230, b) 865; XXe. siècle : a) 770, b) 753.

« en imposer.

Elle portait ce joug insupportable en se divertissant de son mieux, nous dit-elle, sans confier sa peine ? qui que ce f?t et en affectant bonne contenance (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 1, 1840, page 92 ).

Quoiqu'il f?t gai, presque jovial m?me, il se donnait un peu trop, par sa contenance, l'air d'un homme important (HONOR? DE BALZAC, Ursule Miro?et, 1841, page 37 ).

Il mit avec une sage lenteur un de ses gants avant de remonter en voiture, pour se donner une contenance (HONOR? DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 50 ).

Le maintien est pour marquer les ?gards d?s aux hommes, la contenance est pour leur en imposer (CHARLES DE BUSSY, L'Art dramatique, dictionnaire ? l'usage des gens du monde.

1866, page 263 ).

Elles [les Muses de Le Sueur] regardent doucement (...) se donnant une contenance par l'attribut qu'elles tiennent?: masque, lyre (...) comme par un ?ventail dont on jouerait n?gligemment (TH?OPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Mus?e du Louvre, 1872, page 169 ).

Elle s'?tait assise de biais, au coin d'une table recul?e, et, pour se pr?ter contenance, feuilletait distraitement un album (ANDR? GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 843) : ? 2.

M?me quand ils [les personnages de Racine] ne se veulent pas de mal, ils s'en font.

Par nature, par entra?nement; par habitude, par exercice; par maintien, par cette contenance; par d?soeuvrement, le pire de tout; par attitude prise, gard?e; par une attitude de coeur.

Par go?t acquis, gard?.

Et ils finissent toujours par se vouloir du mal.

Ne f?t-ce que de s'en faire et de s'en ?tre fait. CHARLES P?GUY, Victor-Marie, Comte Hugo, 1910, page 778.

? Locution.

Par (mani?re de) contenance.

Il tenait par contenance un excellent fusil ? deux coups (EUG?NE SUE, Atar Gull, 1831, page 5 ).

Elle ne mangeait que par contenance (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 280 ).

L'oeil ? peu pr?s fixe, ne sachant que dire; par contenance, les mains dans les poches et se dandinant devant nous (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1076 ).

Assis sur un coffre branlant les jambes, sans dire mot et filant sa moustache par mani?re de contenance (TH?OPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 205 ).

STATISTIQUES?: Contenance 1 et 2.

Fr?quence absolue litt?raire?: 642.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 230, b) 865; XXe.

si?cle?: a) 770, b) 753.. »

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