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Définition du terme: COQUE, substantif féminin.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: COQUE, substantif féminin. A.— Enveloppe calcaire plus ou moins arrondie. 1. Vieux. Enveloppe de l'oeuf. Leur foetus, enfermé dans une enveloppe inorganique (la coque de l'oeuf) (JEAN-BAPTISTE LAMARCK, Philosophie zoologique, tome 1, 1809, page 147 ). — ART CULINAIRE. Œuf à la coque. Œuf plongé dans l'eau bouillante et cuit dans sa coque. Il se faisait un oeuf à la coque (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 96 ). Remarque : " (...) on ne dit plus guère une coque d'oeuf, mais une coquille d'oeuf. Coque ne reste usuel et obligatoire que dans oeuf à la coque (...) " (Encyclopédie du bon français dans l'usage contemporain (PAUL DUPRÉ) 1972). — Expression figurée. a) [À propos d'un adolescent, par référence au poussin qui sort de la coque de l'oeuf] , par ironie, familier. Ne faire que sortir de la coque, avoir de la coque sur le nez. N'être encore qu'un enfant Ah! l'morveux, ça vient d'naître, ça vous a encore d'la coque su l'nez, et ça veut l'faire à la pose! (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 158 ). b) Par extension. Briser sa coque. Se transformer, progresser. L'homme nouveau qui se dispose à briser sa coque (GEORGES DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, page 50 ). 2. Enveloppe de certains mollusques. Ces insectes marins (...) qui construisent des alvéoles sur les coques de crustacés (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 189 ). Remarque : Coquille a supplanté coque dans cet usage. — Par métonymie. ZOOLOGIE. Nom vulgaire d'un mollusque comestible, du genre bucarde. Quand la marée descendait loin, les praires, les coques, les palourdes agrémentaient le repas (HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 100 ). — Par métaphore. a) Maison, habitat humain : Ø 1. J'ai vu dernièrement, à Sannois, la maison qu'habitait Madame d'Houdetot; ce n'est plus qu'une coque vide, réduite aux quatre murailles. Un âtre abandonné intéresse toujours; mais que disent des foyers où ne s'est assise ni la beauté, ni la mère de famille, ni la religion, FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 62. b) Enveloppe extérieure de la personnalité, ce qui renferme, dissimule la vie intérieure de tel individu. Quiconque recherche sous la coque de la vertu stoïque, (...) le noyau de cette intériorité impassible par laquelle l'homme veut repousser la peur (JULES VUILLEMIN, Essai sur la signification de la mort, 1949, page 236 ). · Expression figurée. [Par référence à l'escargot rentrant et sortant de sa coque] Se renfermer, rentrer dans sa coque; sortir de sa coque. Je suis rentré dans ma pauvre petite coque et tâche à m'y arranger de mon mieux, dans la résolution de n'en plus sortir (MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1834, page 207 ). B.— Par extension. Enveloppe plus ou moins épaisse et dure. Coque dure. 1. Enveloppe de certains insectes, cocon du ver à soie. Et au milieu une pointe creuse, qui est la filière au travers de laquelle sort la soie dont la chenille fait la coque où elle se métamorphose (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, 1805, page 324 ). 2. Enveloppe de certains fruits. Leurs fruits sont enveloppés d'un brou tendre, comme les noix, ou d'une coque hérissée de pointes (...) comme dans les châtaignes (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 127 ). Des haricots d'Espagne dont le bonhomme conservait la graine dans sa coque (ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 37 ). · Coque de noix (au figuré). Embarcation frêle. Comme un enfant qui s'aventurerait, sur une coque de noix, au bord d'une mer dangereuse (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 223 ). — Par métonymie. Fruit multiloculaire à loges closes. · Spécialement. Coque du Levant Graine d'une plante qui croît aux Indes orientales. Et les jets souples des Vanilles, des Coques du Levant, des Quisqualus, des Bauhinia (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 487 ). Remarque : Ces graines contiennent un poison violent, doué de propriétés stupéfiantes, ce qui peut expliquer le sens des expressions argotiques être coque, avoir la coque, tenir la coque. Être ivre (confer NOUGUIER, Notes manuscrites sur le Dictionnaire de Georges Delesalle, 1900, page 76 et 112). C.— [Par analogie de forme] Chose qui rappelle une coque par sa forme plus ou moins arrondie. Les flammes sautaient d'un coup, en coques déchirées (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 75 ). Les coques arrondies de ses très petites oreilles (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1949, page 1114 ). — Spécialement. · ANATOMIE. Coques condyliennes. " Épaississements de la partie postérieure de la capsule de l'articulation du genou " (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes). En haut il [le bord postérieur du ligament latéral interne] est confondu avec la coque fibreuse du condyle interne (GEORGES GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine, 1912, page 198 ). · COIFFURE, COSTUME. Ruban ou mèche de cheveux en forme de coque. Le plaid bariolé de tartan et la toque dissimulent la jupe et le béguin à coque (THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 130 ). · MÉCANIQUE. Corps d'un navire (sans les superstructures); partie du fuselage d'un hydravion, d'un avion; bâti d'une automobile tenant lieu de châssis et de carosserie. L'eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin (ARTHUR RIMBAUD, Poésies, 1871, page 128) : Ø 2. Lorsque les moteurs sont lancés, lorsque l'appareil déjà creuse la mer, contre un clapotis dur de la coque sonne un gong, et l'homme peut suivre ce travail à l'ébranlement de ses reins. Il sent l'hydravion, seconde par seconde, à mesure qu'il gagne sa vitesse, se charger de pouvoir. ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Terre des hommes, 1939, page 170. · PÂTISSERIE. Petites boules de pâte aux amandes, cuites au four et soudées deux par deux avec une marmelade de fruits. Une coque, gâteau rond saupoudré de sucre qu'on sait pétrir dans tout ménage cévenol (FERDINAND FABRE, Barnabé, 1875, page 251 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 485. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 393, b) 897; XXe. siècle : a) 636, b) 863. Forme dérivée du verbe "coquer" coquer Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

« ? Par m?tonymie.

ZOOLOGIE.

Nom vulgaire d'un mollusque comestible, du genre bucarde.

Quand la mar?e descendait loin, les praires, les coques, les palourdes agr?mentaient le repas (HENRI QUEFF?LEC, Un Recteur de l'?le de Sein, 1944, page 100 ).

? Par m?taphore.

a) Maison, habitat humain?: ? 1.

J'ai vu derni?rement, ? Sannois, la maison qu'habitait Madame d'Houdetot; ce n'est plus qu'une coque vide, r?duite aux quatre murailles.

Un ?tre abandonn? int?resse toujours; mais que disent des foyers o? ne s'est assise ni la beaut?, ni la m?re de famille, ni la religion, FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, M?moires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 62.

b) Enveloppe ext?rieure de la personnalit?, ce qui renferme, dissimule la vie int?rieure de tel individu. Quiconque recherche sous la coque de la vertu sto?que, (...) le noyau de cette int?riorit? impassible par laquelle l'homme veut repousser la peur (JULES VUILLEMIN, Essai sur la signification de la mort, 1949, page 236 ).

? Expression figur?e.

[Par r?f?rence ? l'escargot rentrant et sortant de sa coque] Se renfermer, rentrer dans sa coque; sortir de sa coque.

Je suis rentr? dans ma pauvre petite coque et t?che ? m'y arranger de mon mieux, dans la r?solution de n'en plus sortir (MAURICE DE GU?RIN, Journal, 1834, page 207 ).

B.? Par extension.

Enveloppe plus ou moins ?paisse et dure.

Coque dure.

1.

Enveloppe de certains insectes, cocon du ver ? soie.

Et au milieu une pointe creuse, qui est la fili?re au travers de laquelle sort la soie dont la chenille fait la coque o? elle se m?tamorphose (GEORGES CUVIER, Le?ons d'anatomie compar?e, 1805, page 324 ).

2.

Enveloppe de certains fruits.

Leurs fruits sont envelopp?s d'un brou tendre, comme les noix, ou d'une coque h?riss?e de pointes (...) comme dans les ch?taignes (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 127 ).

Des haricots d'Espagne dont le bonhomme conservait la graine dans sa coque (ALEXANDRE DUMAS P?RE, Le Comte de Monte-Christo, tome 2, 1846, page 37 ).

? Coque de noix (au figur?).

Embarcation fr?le.

Comme un enfant qui s'aventurerait, sur une coque de noix, au bord d'une mer dangereuse (ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 223 ).. »

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