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Définition du terme: COQUETTERIE, substantif féminin.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: COQUETTERIE, substantif féminin. A.— [Généralement au singulier, précédé ou non de l'article défini] 1. [Appliqué à une personne, le plus souvent à une femme] Disposition souvent instinctive à plaire, propension à se faire valoir par son physique, ses manières, son esprit. a) Goût raffiné pour la toilette, recherche de l'élégance. Elle avait des accès de coquetterie, passait une heure à sa toilette, et rêvait sur les catalogues de Paris (MARCEL ARLAND, L'Ordre, 1929, page 77 ). S'attifer avec coquetterie (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 162) : Ø 1. Toute la jeunesse attrayante de la jeune fille était adroitement mise en relief par une toilette qui, bien que très-simple, attestait chez elle cette science innée de coquetterie que toutes les femmes possèdent, depuis leur premier lange jusqu'à leur robe de noce. HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 58. — Par coquetterie. Par souci d'élégance. Il ne voulait ni grossir ni mincir, par coquetterie (ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 647 ). b) Manifestation du désir de séduire par le comportement. La coquetterie d'un geste, d'un regard. Des mouvements pleins de coquetterie (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 233 ). Une voix pleine de coquetterie (HONORÉ DE BALZAC, L'Envers de l'histoire contemporaine, L'Initié, 1848, page 406) : Ø 2. — Eh bien! reprit Madame de Farkley en continuant ce manège de coquetterie physique pour ainsi dire, qui consiste dans une attitude de corps, dans des inflexions de voix, dans une main ravissante habilement dégantée pour relever une barbe de masque qui découvre des lèvres pleines de volupté jouant sur des dents virginales, dans ces mille petites ruses qui détaillent une femme, beauté à beauté, aux yeux d'un homme qui l'examine. FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 2, 1837, page 268. · Être en coquetterie avec quelqu'un.. Entretenir des relations amoureuses ou simplement amicales avec quelqu'un. Il (...) est en coquetterie suivie (...) avec une cousine de sa femme (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 384 ). · En particulier, souvent péjoratif. Désir de plaire, d'inspirer un sentiment tendre à une personne de l'autre sexe, sans le payer de retour. Les artifices de la coquetterie, le manège des courtisans, l'art perfide et frivole de séduire et de tromper (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 2 ). C'est coquetterie d'homme qui veut se faire désirer et me laisser en même temps (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 176) : Ø 3.... on pourroit désirer de plaire à ceux même à qui l'on feroit beaucoup de mal, et c'est précisément ce qu'on appelle de la coquetterie; cette coquetterie n'appartient pas exclusivement aux femmes, il y en a dans toutes les manières qui servent à témoigner plus d'affection qu'on n'en éprouve réellement. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 1, 1810, page 163. · Sans coquetterie. Franchement, sans manège. Je me suis engagée, promise joyeusement, sans coquetterie (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910 page 171 ). — Par extension (généralement non péjoratif). Soin, zèle raffiné. · Être plein de coquetterie pour quelqu'un. Être d'une extrême prévenance. La reine de Prusse est réellement charmante : elle est pleine de coquetterie pour moi (NAPOLÉON 1ER, Lettres à Josephine, 1807, page 154 ). · Mettre sa coquetterie à.. Mettre tous ses soins, engager son amour propre à. Nous mettrons toute notre coquetterie à bien mourir (JULES RENARD, Journal, 1894, page 196 ). Je mets ma coquetterie à ne pas rougir (ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1050 ). 2. Par analogie. [Généralement suivi d'un complément de nom] a) Aspect coquet, élégant d'une chose, par exemple d'une toilette, d'un vêtement, d'une coiffure, d'un intérieur : Ø 4. Elle ne manquait point, il est vrai, de lui prodiguer toutes sortes d'attentions, depuis les recherches de table jusqu'aux coquetteries du costume et aux langueurs du regard. GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 134. · Sans coquetterie. Sans ornement, sans recherche dans la disposition. La table était dressée sans coquetterie (ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 245 ). b) ARTS et LETTRES. [Appliqué à un style, littéraire, musical ou pictural] Recherche élégante, parfois maniérée et précieuse dans l'expression d'un art. Synonyme : afféterie. La coquetterie de la phrase [musicale] (HECTOR BERLIOZ, À travers chants, 1862, page 48 ). H.C. m'accusa certain jour de coquetterie dans l'arrangement de mes phrases : rien n'est plus faux. Je n'aime que le strict et le nu (ANDRÉ GIDE, Feuillets d'automne, 1921, page 717 ). B.— Par métonymie. [Généralement au pluriel, ou au singulier précédé de l'article indéfini] 1. [Appliqué à l'aspect physique d'une personne] a) Costume, toilette, ornement raffinés et élégants. Le mouchoir (...) était (...) une de ces pauvres coquetteries à bon marché qui se vendent par milliers dans les grands magasins (ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 640) : Ø 5. Ils [les pasiegas] (...) ont pour coiffure un madras bariolé de couleurs éclatantes, le tout avec accompagnement de bijoux d'argent et autres coquetteries sauvages. THÉOPHILE GAUTIER, Tra los Montes, Voyage en Espagne, 1843, page 94. — Au figuré, par plaisanterie. Avoir une coquetterie dans l'oeil. Être atteint d'un léger strabisme. Elle ne louchait pas, elle avait ce que l'on appelle une coquetterie dans l'oeil (MARCEL PAGNOL, Fanny, 1932, page 150 ). b) Par analogie. ARTS et LETTRES. Éléments recherchés ou précieux d'un style (littéraire, musical, pictural). Les amoureuses coquetteries de Watteau (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 76) : Ø 6. Jamais personne, dans la conversation, ne m'a donné cette impression de force naturelle, de « génie... » peut-être tout ce brio me serait-il insupportable, si j'y décelais de l'artifice; mais, jusque dans ses préciosités et ses coquetteries, Gide m'apparaît profondément authentique, et je m'abandonne avec ravissement à la séduction. ROGER MARTIN DU GARD, Notes sur André Gide, 1951, page 1362. 2. [Appliqué au comportement] Moyens divers employés pour plaire ou se mettre en valeur. a) Raffinement dans l'élégance, soins apportés à sa toilette en vue de séduire. Daudet a eu des coquetteries de femme pour sa toilette (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1216 ). b) Mines, gestes, paroles visant à se faire valoir ou à attirer l'attention sur soi. Mille grimaces, des coquetteries de perruche, des mines de singe gâté (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 181 ). c) Généralement péjoratif. Manèges galants ou frivoles pour séduire une personne de l'autre sexe. [Le sexe femelle] avec ses coquetteries, ses manoeuvres pour capter l'attention, ses vanités, ses jalousies (JULIEN BENDA, La France byzantine ou le Triomphe de la littérature pure, 1945, page 161) : Ø 7. Une femme, qui n'a plus d'intérêt à vous aimer, ne vous aime pas longtemps. Toutes les coquetteries qui les font exquises, quand elles ne nous appartiennent pas définitivement, cessent dès qu'elles sont à nous. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Porte, 1887, page 1077. — Faire des coquetteries à quelqu'un. Lui faire des avances, tenter un rapprochement par de savants manèges. Elle lui aurait fait des coquetteries, et il y aurait répondu (ALFRED DE MUSSET, Le Chandelier, 1840, page 74 ). — Avoir une coquetterie pour quelqu'un. Avoir une tendresse particulière pour quelqu'un. Elle avait pour lui une coquetterie toute particulière tant qu'il était présent (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 414 ). — Par analogie. Manoeuvres de séduction avec une intention de profit. Un charmant secrétaire (...) qu'elle a réussi à extorquer pour trois cents francs, après deux mois de négociations intermittentes et de coquetteries, à une vieille rentière (LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, 1932, page 36 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 954. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 445, b) 1 706; XXe. siècle : a) 1 399, b) 1 067.

« d?gant?e pour relever une barbe de masque qui d?couvre des l?vres pleines de volupt? jouant sur des dents virginales, dans ces mille petites ruses qui d?taillent une femme, beaut? ? beaut?, aux yeux d'un homme qui l'examine. FR?D?RIC SOULI?.

Les M?moires du diable, tome 2, 1837, page 268.

? ?tre en coquetterie avec quelqu'un..

Entretenir des relations amoureuses ou simplement amicales avec quelqu'un.

Il (...) est en coquetterie suivie (...) avec une cousine de sa femme (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 384 ).

? En particulier, souvent p?joratif.

D?sir de plaire, d'inspirer un sentiment tendre ? une personne de l'autre sexe, sans le payer de retour.

Les artifices de la coquetterie, le man?ge des courtisans, l'art perfide et frivole de s?duire et de tromper (ST?PHANIE F?LICIT? DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 2 ).

C'est coquetterie d'homme qui veut se faire d?sirer et me laisser en m?me temps (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 176) : ? 3....

on pourroit d?sirer de plaire ? ceux m?me ? qui l'on feroit beaucoup de mal, et c'est pr?cis?ment ce qu'on appelle de la coquetterie; cette coquetterie n'appartient pas exclusivement aux femmes, il y en a dans toutes les mani?res qui servent ? t?moigner plus d'affection qu'on n'en ?prouve r?ellement. GERMAINE NECKER, BARONNE DE STA?L, De l'Allemagne, tome 1, 1810, page 163.

? Sans coquetterie.

Franchement, sans man?ge.

Je me suis engag?e, promise joyeusement, sans coquetterie (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910 page 171 ).

? Par extension (g?n?ralement non p?joratif).

Soin, z?le raffin?.

? ?tre plein de coquetterie pour quelqu'un.

?tre d'une extr?me pr?venance.

La reine de Prusse est r?ellement charmante?: elle est pleine de coquetterie pour moi (NAPOL?ON 1ER, Lettres ? Josephine, 1807, page 154 ). ? Mettre sa coquetterie ?..

Mettre tous ses soins, engager son amour propre ?.

Nous mettrons toute notre coquetterie ? bien mourir (JULES RENARD, Journal, 1894, page 196 ).

Je mets ma coquetterie ? ne pas rougir (ANDR? GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1050 ).

2.

Par analogie.

[G?n?ralement suivi d'un compl?ment de nom]. »

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