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Définition du terme: CORNER1, verbe.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CORNER1, verbe. I.— [Correspond à corne I B, C] Emploi transitif. [L'objet désigne une matière en papier, carton, etc.] Donner une certaine forme à un objet. A.— [La forme à donner est celle d'un coin (confer corne I B 5)] 1. [L'objet désigne des feuilles, des pages] Faire une corne, un pli à un coin en guise de marque. Corner des pages d'un coup d'ongle; corner un passage intéressant : Ø 1. Pendant l'examen de conscience, la pénitente n'avait besoin ni de plume ni de crayon pour noter ses fautes... Il lui suffisait de corner la petite bande portant mention d'un péché. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin d'Épicure, 1895, page 160. 2. [L'objet désigne un livre, un dossier, un carton, etc.] Mettre des coins à. Des registres verts cornés de cuivre (confer Alphonse Daudet, L'Immortel, 1888, page 90 ). — Spécialement. Corner un carton, une carte, un bristol. Laisser chez quelqu'un une carte de visite dont on a corné un coin, pour signifier que l'on est venu en personne lui rendre visite et qu'on ne l'a pas trouvé. Une carte qu'il a craint même de corner de peur de se compromettre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1246 ). Corner cartes sur cartes chez des gens dits du monde (CLAUDE FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, page 23 ). — Péjoratif. Abîmer les coins d'un livre. Synonyme : d'écorner. Corner la couverture. Remarque : On rencontre un homonyme vieux et régionalisme, correspondant à corne I A, au sens de « donner un coup de corne » (en parlant d'un animal). Cette vache a failli me corner (DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892). B.— Arranger en forme de corne (confer corne I C) : Ø 2. La charcutière avait mis une feuille de papier fort sur une balance. Elle prenait le saindoux dans le pot (...) quand la balance tomba, elle enleva le papier, le plia, le corna vivement, du bout des doigts. ÉMILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 108. II.— [Correspond à corne I C 2] A.— Emploi intransitif. 1. [Par référence à la corne, instrument d'appel] a) Produire un son en soufflant dans une corne, une trompe ou en utilisant un instrument analogue. Tandis qu'au loin cornait un pâtre solitaire (LÉON DIERX, Poèmes et poésies, 1864, page 14 ). · [En parlant de l'instrument] Pendant que ce cor cornait, que les crécelles craquaient... (JEAN GIONO, Un Roi sans divertissement, 1947, page 122 ). — Par métaphore. La tempête cornait (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Les Manants du roi, 1938, page 163 ). — Par extension. Produire un son analogue à celui d'une corne, d'une trompe. Les hommes du haut pré cornaient dans leurs mains à travers le matin bleu (JEAN GIONO, L'Eau vive, 1943, page 97 ). — Familier. Jouer une musique bruyante (à quelqu'un), avec un instrument à vent : Ø 3. Il paraît que c'est toi qui musiquais?... Manquait plus que ça... Pour une fois, ça passe, mais si tu travaillais le jour, tu penserais moins à nous corner au moment de dormir. C'est pas un bastringue, ici, tu entends? JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 158. — Spécialement. [En parlant d'un cheval] Faire entendre la respiration sifflante propre au cornage. Lésion qui fait corner le cheval. Quel est le cheval qui corne comme ça? — C'est le mien! il siffle un peu (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Ohé la Grande vie!!! 1891, page 173 ). b) Par métonymie, péjoratif. [En parlant des oreilles] Percevoir un son analogue à celui d'une corne. Avoir les oreilles qui cornent; les oreilles (me, lui, vous...) cornent. — Emplois métaphoriques. · [En parlant d'une personne qui supporte mal des paroles qu'elle entend] : Ø 4. Déjà les oreilles me cornaient aux litanies entonnées de toutes parts en l'honneur d'une sainte femme de la plus grande beauté. PAUL-JEAN TOULET, Comme une fantaisie, 1918, page 280. · [En parlant d'une personne dont on a parlé sans qu'elle soit présente] Les oreilles ont dû vous corner, car nous avons beaucoup parlé de vous (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Madame de Beaulaincourt, 1870, page 152 ). · [En parlant d'une personne qui a cru entendre quelque chose] Il ne vit personne et se dit que les oreilles lui avaient corné (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Révolte des anges, 1914, page 65 ). 2. [Par référence à la corne, instrument servant à avertir] Actionner l'avertisseur d'un véhicule. Synonyme plus courant : klaxonner. Corner dans les virages. Le conducteur du car cornait pour rallier ses voyageurs (PAUL BOURGET, Conflits intimes, 1925, page 23 ). Il se mit à corner, d'abord discrètement, puis à klaxonner à grands fracas (PAUL MORAND, L'Homme pressé, 1941, page 93 ). — Par métonymie. [En parlant du véhicule] La petite machine, attelée à son wagon, cornait pour écarter les obstacles (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, En famille, 1881, page 338 ). Les trams à trolley filaient sans corner (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, 1922, page 638 ). B.— Emploi transitif. 1. Appeler quelqu'un à son de trompe, de corne, de cor, etc. — VÉNERIE. Corner les chiens. Les rappeler, les exciter en sonnant de la trompe. 2. Annoncer (quelque chose) à son de trompe. — HISTOIRE. Corner l'eau : Ø 5. Quant au repas, on l'annonçait au son du cor chez les nobles : cela s'appelait corner l'eau, parce qu'on se lavait les mains avant de se mettre à table. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur la littérature anglaise, tome 1, 1836, page 41. 3. Par extension. a) Annoncer, répandre bruyamment. Corner une nouvelle. Corner quelque chose à quelqu'un. Corner quelque chose aux oreilles de quelqu'un. Dire quelque chose à quelqu'un d'une voix forte. Synonyme : claironner. Essayant en vain d'entendre ce qu'on lui cornait aux oreilles (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 48 ). b) Dire avec insistance, répéter très fort. Comment faut-il te dire cela : en musique? en grec? Il y a deux ans que je te le corne aux oreilles (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Correspondance, tome 1, 1800-42, page 87 ). On m'avait tant corné aux oreilles les respects qu'une mère se devait à elle-même (HONORÉ DE BALZAC, Les Secrets de la Princesse de Cadignan, 1839, page 352 ). Il fallut lui corner et recorner que tout était fini (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 223 ). III. [Correspond à corne II] A.— Emploi intransitif, vieux, populaire. [Par référence à la mauvaise odeur de la corne brûlée (confer Larousse 19e. )] Puer, spécialement en parlant de la viande qui commence à pourrir. Remarque : DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966 signale des dérivés argotiques cornancher, cornanchouiller, dans ce sens. B.— Emploi pronominal à sens passif. Devenir dur et sec, comme de la corne. Pustules qui se cornent au bout de huit jours. Remarque : On rencontre dans la documentation cornant, participe présent et adjectif a) Participe présent de corner. b) Emploi adjectival [En parlant d'un véhicule automobile] Qui corne* (II A 2). Elle [la voiture] s'est bientôt perdue parmi les autres, absorbée par celles qui la suivent, suintantes, trépidantes, cornantes (Paul Vialar, Le Bal des sauvages, 1946, page 137). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 70.

« DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GU?RIN) 1892).

B.? Arranger en forme de corne (confer corne I C)?: ? 2.

La charcuti?re avait mis une feuille de papier fort sur une balance.

Elle prenait le saindoux dans le pot (...) quand la balance tomba, elle enleva le papier, le plia, le corna vivement, du bout des doigts. ?MILE ZOLA, Le Ventre de Paris, 1873, page 108.

II.? [Correspond ? corne I C 2] A.? Emploi intransitif.

1.

[Par r?f?rence ? la corne, instrument d'appel] a) Produire un son en soufflant dans une corne, une trompe ou en utilisant un instrument analogue.

Tandis qu'au loin cornait un p?tre solitaire (L?ON DIERX, Po?mes et po?sies, 1864, page 14 ).

? [En parlant de l'instrument] Pendant que ce cor cornait, que les cr?celles craquaient...

(JEAN GIONO, Un Roi sans divertissement, 1947, page 122 ).

? Par m?taphore.

La temp?te cornait (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Les Manants du roi, 1938, page 163 ).

? Par extension.

Produire un son analogue ? celui d'une corne, d'une trompe.

Les hommes du haut pr? cornaient dans leurs mains ? travers le matin bleu (JEAN GIONO, L'Eau vive, 1943, page 97 ).

? Familier.

Jouer une musique bruyante (? quelqu'un), avec un instrument ? vent?: ? 3.

Il para?t que c'est toi qui musiquais?...

Manquait plus que ?a...

Pour une fois, ?a passe, mais si tu travaillais le jour, tu penserais moins ? nous corner au moment de dormir.

C'est pas un bastringue, ici, tu entends? JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 158.

? Sp?cialement.

[En parlant d'un cheval] Faire entendre la respiration sifflante propre au cornage.

L?sion qui fait corner le cheval.

Quel est le cheval qui corne comme ?a? ? C'est le mien! il siffle un peu (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Oh? la Grande vie!!! 1891, page 173 ).

b) Par m?tonymie, p?joratif.

[En parlant des oreilles] Percevoir un son analogue ? celui d'une corne.

Avoir les. »

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