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Définition du terme: CORNETTE1, substantif féminin.

Publié le 19/11/2015

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Définition du terme: CORNETTE1, substantif féminin. I.— Usuel, vieux (jusqu'au début du XXe. siècle) A.— Coiffure. 1. Coiffure de femme, faite d'une bande de tissu nouée sur le devant de la tête et dont les extrémités ont l'aspect de petites cornes. Cornette empesée, cornette en organdi, cornette d'indienne; garnitures de cornette; mettre, rajuster sa (une) cornette. Les petites cornettes que l'on voit chez nous rue Vivienne sont très recherchées des ladies, elles les appellent cornettes à la comtesse, à l'éventail, à la parisienne (L'Observateur des modes. tome 1, 1818, pages 14-15 ). — Spécialement. a) Coiffure que les femmes portaient pour la nuit. Cornette de nuit; en cornette et en camisole/et en peignoir. Elle va se mettre au lit, à peine vêtue, en cornette (ALFRED DE MUSSET, La Quenouille Barberine, 1840, page 319 ). b) Coiffure de femme du peuple. Ses cheveux gris fourrés sous la cornette, et sa pauvre robe de toile tombant en franges sur les sabots (ÉMILE ERCKMANN ET ALEXANDRE CHATRIAN, DITS ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, tome 2, 1870, page 368 ). c) Coiffure régionale. Une regrattière de la rue Jacob à la cornette lorraine (EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 32 ). La grande cornette des Vannetaises (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Pierre Nozière, 1899, page 312 ). d) Coiffure de veuve. Les joues pâles étaient serrées dans la cornette que l'usage provincial imposait aux veuves (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 39) : Ø 1. Les cornettes [de la veuve Guérin] , garnies d'un triple rang de dentelles (...) étaient peu en rapport avec l'idée qu'il s'était faite d'une veuve sérieuse et rangée. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 115. — Locution. Jeter sa cornette par-dessus les moulins. Jeter son bonnet par-dessus les moulins, se dévergonder. Porter cornette (vieux, en parlant d'un homme). " Être dominé par sa femme " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Laver la cornette à une femme. " La gourmander, lui faire des reproches " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). 2. En particulier. Coiffure spécifique de certains ordres de religieuses qui a son origine dans le chaperon du Moyen-Âge et correspondent à un costume bien défini. La cornette de la bonne soeur. Quelle âme en paix sous cette blanche cornette! (EUGÉNIE DE GUÉRIN, Lettres, 1841, page 425) : Ø 2. La soeur en me voyant s'enfuit parce qu'elle n'avait pas de cornette. Je contemplai, pour la première et la dernière fois de ma vie, ses cheveux courts et gris de vieux petit garçon. FRANÇOIS MAURIAC, La Robe prétexte, 1914, page 128. — Spécialement. La grande coiffure aux bords déployés des soeurs de St-Vincent de Paul, ordre hospitalier (portée jusqu'en 1964). Les ailes de la cornette avaient palpité (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 31 ). Les pointes de sa cornette relevées par une épingle (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 35 ). — Locution (début XXe. siècle) Prendre la cornette. Prendre le voile. À la cornette! À bas la cornette! Injure anticléricale employée contre les religieuses, surtout au moment des lois de séparation de l'Église et de l'État. Crier « À la cornette! » (...) pour narguer la religieuse (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 213 ). B.— Par métonymie. 1. Jeune femme. Grâce à mes dix cornettes, elle [la maison] n'a plus besoin de rien (CÉLINE BUISSON DE LA VIGNE, VICOMTESSE DE CHATEAUBRIAND, Mémoires et lettres, 1847, page 262 ). Le sale Marat fit une horreur profonde à cette cornette propre et attifée, et lui donna la force de se servir de ce couteau (JULES BARBEY D'AUREVILLY, 3e. Memorandum, 1856, page 58 ). 2. Femme trompée. Une cornette est moins ridicule qu'un cornard (Nouveau Larousse illustré). Emploi adjectival. Femme cornette. — Substantif masculin. Mari trompé. Synonyme : cornard. II.— Par analogie. MAGISTRATURE. " Longue et large bande de taffetas, que les Conseillers au Parlement portoient autrefois au cou, pour marque d'honneur, et que François Ier accorda aux professeurs du Collège Royal de Paris " (Dictionnaire de l'Académie Française). " Chaperon que certains magistrats portaient d'abord sur la tête, puis sur l'épaule " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). Remarque : On rencontre en Suisse romande, en emploi analogique, cornette. Pâte alimentaire en forme de cornette ou de coude. On précipitera dans le potage une poignée de cornettes (J. MONTANDON, Le Valais à table, Sion 1975, page 121). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 87.

« veuves (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 39) : ? 1.

Les cornettes [de la veuve Gu?rin] , garnies d'un triple rang de dentelles (...) ?taient peu en rapport avec l'id?e qu'il s'?tait faite d'une veuve s?rieuse et rang?e. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, La Mare au diable, 1846, page 115.

? Locution.

Jeter sa cornette par-dessus les moulins.

Jeter son bonnet par-dessus les moulins, se d?vergonder.

Porter cornette (vieux, en parlant d'un homme).

" ?tre domin? par sa femme " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)).

Laver la cornette ? une femme.

" La gourmander, lui faire des reproches " (Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse)).

2.

En particulier.

Coiffure sp?cifique de certains ordres de religieuses qui a son origine dans le chaperon du Moyen-?ge et correspondent ? un costume bien d?fini.

La cornette de la bonne soeur.

Quelle ?me en paix sous cette blanche cornette! (EUG?NIE DE GU?RIN, Lettres, 1841, page 425) : ? 2.

La soeur en me voyant s'enfuit parce qu'elle n'avait pas de cornette.

Je contemplai, pour la premi?re et la derni?re fois de ma vie, ses cheveux courts et gris de vieux petit gar?on. FRAN?OIS MAURIAC, La Robe pr?texte, 1914, page 128.

? Sp?cialement.

La grande coiffure aux bords d?ploy?s des soeurs de St-Vincent de Paul, ordre hospitalier (port?e jusqu'en 1964).

Les ailes de la cornette avaient palpit? (FRAN?OIS COPP?E, La Bonne souffrance, 1898, page 31 ).

Les pointes de sa cornette relev?es par une ?pingle (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 35 ).

? Locution (d?but XXe.

si?cle) Prendre la cornette.

Prendre le voile.

? la cornette! ? bas la cornette! Injure anticl?ricale employ?e contre les religieuses, surtout au moment des lois de s?paration de l'?glise et de l'?tat. Crier ? ? la cornette! ? (...) pour narguer la religieuse (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Le Grand Meaulnes, 1913, page 213 ).

B.? Par m?tonymie.

1.

Jeune femme.

Gr?ce ? mes dix cornettes, elle [la maison] n'a plus besoin de rien (C?LINE BUISSON DE LA VIGNE, VICOMTESSE DE CHATEAUBRIAND, M?moires et lettres, 1847, page 262 ).

Le sale Marat fit une horreur profonde ? cette cornette propre et attif?e, et lui donna la force de se servir de ce couteau (JULES BARBEY. »

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