Définition du terme: CÔTE2, substantif féminin.

Définition du terme: CÔTE2, substantif féminin. A.— GÉOGRAPHIE. 1. Versant de colline ou de montagne : Ø 1. On entendait sur les côtes le grincement d'un araire, perçant comme un flûtiau. Parmi ces longues collines où chaque arbre, marron, cramoisi, se détachait des autres, deux ou trois fumées se défaisaient sans contours, parfois toutes d'argent, mêlées à la lumière. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 35. — Par métaphore. Enfin, je crois qu'aujourd'hui le pire de la crise est passé et que ce qu'il m'en reste surtout c'est une lassitude incroyable (...). Il n'y a qu'une chose à faire, c'est de remonter la côte pas à pas et de reprendre graduellement le collier (CHARLES DU BOS, Journal, 1925, page 399 ). — En particulier. Versant planté de vigne; par ellipse ou métonymie, le vin qu'on y récolte : Ø 2. Et toute cette nourriture arrosée des crus les plus extraordinaires de la Bourgogne et où s'entremêlent les vins de la côte de Beaune, à l'amertume appréciée par les uns, et les vins de la côte de Romanée, au jus de pruneau apprécié par les autres, — et ces préférences donnant lieu à des conflits sérieux. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1896, page 939. Ø 3. Salut, Côte-Rotie, et toi, rouget trilibre, Qui remplissez le ventre, en laissant le coeur libre. PAUL-JEAN TOULET, Les Contrerimes, 1920, page 136. 2. Par métonymie. Voie de communication qui suit une pente. Cette longue côte pleine de tournants qui regagne le bois (HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, Correspondance [avec Jacques Rivière] , 1907, page 307 ). 3. Locution adverbiale. À mi-côte. a) Emploi comme substantif, rare. Au milieu de la côte : Ø 4. Un air de divine jeunesse enveloppe toujours les masses du Taygète. Sur ses neiges, je vois errer les centaures primitifs. Castor et Pollux joutent dans les forêts de la mi-côte. MAURICE BARRÈS, Le Voyage de Sparte, 1906, page 205. b) Au figuré. L'art médiocre, (...) l'art à mi-côte qui triomphait naguère (FRANÇOIS MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, page 212 ). Remarque : Par confusion homonyme, on rencontre dans le langage militaire côte pour cote topographique (confer GASTON ESNAULT, Notes compléments Poilu, 1956). La petite crête de la côte 34 (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 212). B.— GÉOMORPHOLOGIE. " Relief dissymétrique (...) formé d'un côté par un versant à pente forte (...) et de l'autre par un plateau " (Dictionnaire des sols (GEORGES PLAISANCE, ANDRÉ CAILLEUX) 1958) : Ø 5. Une très forte attaque portant sur le bois des Fosses, Louvemont et la cote 344 venait de se produire, et le bois des Fosses semblait avoir été pris; Ornes était évacué et l'ennemi paraissait avoir réussi à progresser sur les côtes de Meuse. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 2, 1931, page 208.