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Définition du terme: COURSE, substantif féminin.

Publié le 27/11/2015

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Définition du terme: COURSE, substantif féminin. I.— [L'accent est mis sur la notion de vitesse] A.— [En parlant de l'homme et de certains animaux] Action de courir (confer courir I A 1 a). La course de la gazelle, du cheval; prendre sa course; distancer quelqu'un à la course : Ø 1. La frappe, quelle qu'elle soit, bénéficie, dans sa préparation, de la course d'élan du joueur, si courte soit-elle, et de la prise de position de ses appuis;... JOSEPH MERCIER, Le Football, 1966, page 45. — Au figuré. [Avec un déterminant exprimant la destination de la course] Course aux armements. — Locution. À la course, au pas de course. Rapidement. Elle [Mlle. de Varandeuil] dînait au pas de course; au dessert elle envoyait chercher une voiture, et se sauvait avec la hâte d'un collégien en retard (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, page 25) : Ø 2. Quelques-unes [des lettres] furent même écrites à la course, finies en hâte à l'heure du courrier et jetées à la poste, sans arrière-pensée de publicité. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Lettres d'un voyageur, 1837, page I. B.— SPORTS. 1. Compétition de vitesse qui met aux prises plusieurs concurrents sur des distances et dans des conditions réglementaires. — ATHLÉTISME. Course de (sur) cent mètres; course de fond, de demi-fond; course de haies, de relais; course à pied; le train d'une course; chronométrage des courses. — NATATION. Participer à une course de cent mètres dos. — Expression. (N')être (pas, plus) dans la course. (N')être (plus) en mesure de gagner; au figuré, (n')être (pas) dans le coup, (n')être (pas) capable de suivre l'évolution du monde moderne. Remarque : Cette expression peut être appliquée à une chose. Un vêtement dans la course. À la mode. 2. Compétition où sont engagés certains animaux. Courses de chevaux, absolument les courses; course de plat, de trot, d'obstacles; course attelée; champ* de courses; aller jouer aux courses, monter en course; course au clocher* (confer clocher1 A exemple 2); course de lévriers; course de taureaux. Si vous allez aux courses quarante fois par an, vous pouvez donc vous permettre de jouer dix mille francs par réunion (LÉON ZITRONE, Léon Zitrone vous emmène aux courses, 1962, page 296 ). 3. Compétitions où il est fait usage d'engins spécialisés. · Course cycliste; course sur route, sur piste; course-poursuite. Course contre la montre. Compétition cycliste où les concurrents partant isolément à intervalles réguliers sont classés suivant le temps que chacun d'eux a mis pour effectuer le même parcours; au figuré, activité effrénée, lutte opiniâtre contre la fuite du temps. Ø 3. Les tarifs actuels sont en moyenne inférieurs d'un cinquième à ce qu'ils devraient être par application des index. Il en résulte une sorte de course contre la montre; la progression des ventes de courant doit être assez forte pour justifier l'abaissement relatif du prix de celui-ci. BERNARD CHENOT, Les Entreprises nationalisées, 1956, page 51. · Courses de motos, d'automobiles; course de côte; courses de bateaux à voile, course à l'aviron, course de hors-bords. II.— [L'accent est mis sur la notion de déplacement] A.— [La course est celle d'une personne ou d'un animal] 1. Marche, promenade, excursion de durée et de but imprécis. Faire une course dans la campagne, au grand air. Après le repas une toute petite course; mais ne faites pas d'armes tout de suite après le repas (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance, 1866, page 100 ). — Régionalisme (Suisse). Excursion organisée dans le cadre d'une école, d'une société. On s'en était réjoui comme deux gosses qui s'en vont en course d'école (WILLIAM DUBOIS, En poussant nos clédars, notes et croquis du Jura neuchâtelois, Le Locle 1959, page 51 ). 2. Parcours d'une longueur déterminée et avec un but précis. Avoir une course urgente à faire : Ø 4. — Il y aurait même quelque chose de très bien, ce serait que vous leur disiez que vous êtes mon nouveau patron; que je vous ai demandé de venir chercher ma malle, à l'occasion d'une course que vous faisiez;... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, page 247. — En particulier. a) Trajet effectué par un véhicule de louage; par extension, le prix de ce trajet : Ø 5. À dix heures et demie, le petit clerc de l'Étude fut dans un état qui ne lui permit plus de rester, Georges l'emballa dans un fiacre en (...) payant la course. HONORÉ DE BALZAC, Un Début dans la vie, 1842, page 460. b) Au pluriel. Déplacement pour divers achats. Faire ses courses dans les grands magasins; être en course(s); garçon de courses. · Par extension et familier. Ces achats que l'on rapporte chez soi : Ø 6.... après avoir fait dehors les courses indispensables, sa journée terminée, elle rentrait vers quatre heures, et s'installait à sa fenêtre, ou près du feu, avec son ouvrage et son minet. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1217. · Régionalisme (Suisse) Faire les courses. Effectuer le trajet quotidien pour se rendre à son lieu de travail dans une agglomération différente. Faire les courses en train, en voiture. — Spécialement. ALPINISME. Parcours en montagne qui, à la performance sportive de l'ascension, ajoute le plaisir esthétique de l'excursion. Une course difficile, avec guide. Les courses ne sont plus de mon âge; par deux fois j'ai cru tourner de l'oeil avant d'arriver au sommet (ANDRÉ GIDE, Carnets d'Égypte. 1939, page 1057 ). B.— Par analogie. [La course est celle d'un objet] Déplacement rapide d'un objet. La course d'un cerceau. — En particulier. 1. TECHNOLOGIE. Mouvement de va-et-vient d'un organe mécanique. La course d'un piston dans un cylindre, du pêne d'une serrure; à bout, à fond de course; à mi-course. · Au figuré. Quand il n'a plus d'argent, il est à bout de course (DENIS POULOT. Le Sublime, ou le Travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être. 1872, page 62) : Ø 7. Il [M. de Boisrosé] avait repris connaissance. Son visage anguleux, aux lignes fermes, s'enfonçait dans l'oreiller... Souffle court, nez pincé, mains torturant le drap, tout indiquait un être à fin de course. PAUL MORAND, L'Homme pressé, 1941, page 41. 2. a) [En parlant du mouvement d'un astre, des nuages, etc.] La course du soleil. Il n'y a plus de soleil. Il n'y a plus ces plaques étales d'azur paisible, il n'y a plus que la course des nuages (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 16 ). b) [En parlant de l'écoulement régulier du temps, du déroulement d'une vie, d'une carrière] Être au plus haut, au sommet, à l'apogée de sa course. On entend dans les bois l'âpre course du Temps Sonner comme un sabot de bête éperonnée (ANNA DE NOAILLES, L'Ombre des jours, 1902, page 67) : Ø 8. Ses cheveux [de Sylla] (...) s'argentaient aux tempes, par le fait de la cinquantaine, mais la course de l'âge ne l'attristait point... LÉON DAUDET, Sylla et son destin, 1922, page 10. III.— DROIT INTERNATIONAL DE GUERRE. " Pratique de la guerre maritime consistant, de la part d'un belligérant, à donner à de simples particuliers l'autorisation d'armer en guerre des navires de commerce pour courir sus aux navires de l'autre belligérant (Soufflier) " (Dictionnaire de droit de A. Perraud-Charmantier (RAYMOND BARRAINE) 1974). Faire la course (confer courir* la mer); armer un navire en course. Les puissances signataires de la paix de Paris en 1856, ont arrêté les quatre principes suivants : 1. La course est abolie... (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Guerre et la Paix, 1861, page 306) : Ø 9. New York, qui vit de la mer, trouve son compte à armer en course contre les Espagnols et les Français catholiques, à s'emparer de leurs galions et des esclaves guinéens;... PAUL MORAND, New-York, 1930, page 14. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin coursing (confer suffixe -ing). " Course de lévriers au lièvre artificiel " (DUCHARTRE 1973). Un lévrier trop malin devine les « trucs » du coursing et y devient fraudeur (HENRI DE MONTHERLANT, Bestiaires, 1926, page 440). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 4 989. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 7 644, b) 7 120; XXe. siècle : a) 6 552, b) 6 938. Forme dérivée du verbe "courser" courser COURSER, verbe transitif. A.— Poursuivre à la course (une personne ou un animal). Dans la rue les polissons excités en se coursant se jettent aux jambes des passants (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 4, 1904-06, page 92) : Ø 1. Me voilà donc en train de courser le gamin qui avait bien cent mètres d'avance sur moi. MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 57. B.— Par analogie et par métaphore, populaire. Poursuivre une femme de ses assiduités : Ø 2. Quant à mon papa, je parle du faux, il me coursait tout le temps dans le noir pour que je l'aide à commettre l'inceste de sa vie, qui n'en eût pas été un d'ailleurs, puisqu'il n'était pas mon père. RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 213. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 10.

« justifier l'abaissement relatif du prix de celui-ci. BERNARD CHENOT, Les Entreprises nationalisées, 1956, page 51. · Courses de motos, d'automobiles; course de côte; courses de bateaux à voile, course à l'aviron, course de hors-bords. II.— [L'accent est mis sur la notion de déplacement] A.— [La course est celle d'une personne ou d'un animal] 1.

Marche, promenade, excursion de durée et de but imprécis. Faire une course dans la campagne, au grand air.

Après le repas une toute petite course; mais ne faites pas d'armes tout de suite après le repas (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance, 1866, page 100 ). — Régionalisme (Suisse).

Excursion organisée dans le cadre d'une école, d'une société.

On s'en était réjoui comme deux gosses qui s'en vont en course d'école (WILLIAM DUBOIS, En poussant nos clédars, notes et croquis du Jura neuchâtelois, Le Locle 1959, page 51 ). 2.

Parcours d'une longueur déterminée et avec un but précis. Avoir une course urgente à faire : Ø 4.

— Il y aurait même quelque chose de très bien, ce serait que vous leur disiez que vous êtes mon nouveau patron; que je vous ai demandé de venir chercher ma malle, à l'occasion d'une course que vous faisiez;... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, page 247. — En particulier. a) Trajet effectué par un véhicule de louage; par extension, le prix de ce trajet : Ø 5.

À dix heures et demie, le petit clerc de l'Étude fut dans un état qui ne lui permit plus de rester, Georges l'emballa dans un fiacre en (...) payant la course. HONORÉ DE BALZAC, Un Début dans la vie, 1842, page 460. b) Au pluriel.

Déplacement pour divers achats.

Faire ses courses dans les grands magasins; être en course(s); garçon de courses. · Par extension et familier.

Ces achats que l'on rapporte chez soi : Ø 6....

après avoir fait dehors les courses indispensables, sa journée terminée, elle rentrait vers quatre heures, et s'installait à sa fenêtre, ou près du feu, avec son ouvrage et son minet. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1217. · Régionalisme (Suisse) Faire les courses.

Effectuer le trajet quotidien pour se rendre à son lieu de travail dans une agglomération différente.

Faire les courses en train, en voiture. — Spécialement.

ALPINISME.

Parcours en montagne qui, à la performance sportive de l'ascension, ajoute le plaisir esthétique de l'excursion.

Une course difficile, avec guide. Les courses ne sont plus de mon âge; par deux fois j'ai cru tourner de l'oeil avant d'arriver au sommet (ANDRÉ GIDE, Carnets d'Égypte.

1939, page 1057 ). B.— Par analogie.

[La course est celle d'un objet] Déplacement rapide d'un objet.

La course d'un cerceau. — En particulier. 1.

TECHNOLOGIE.

Mouvement de va-et-vient d'un organe 2. »

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