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Définition du terme: COURTISANE, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COURTISANE, substantif féminin. A.— Femme vénale, aux moeurs légères, qui se distingue par son élégance et ses manières mondaines. Une courtisane effrontée, dont le langage et la conduite trahissent bientôt la profession, et forcent la femme honnête à se retirer, pour ne pas laisser pendant deux heures, sous les yeux de sa fille, un exemple de la plus impudente dépravation (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 202 ). Ces courtisanes honorées, disputées à prix d'or, qui dictaient la mode du costume et de la philosophie (MARCEL AYMÉ, Le Puits aux images, 1932, page 232 ). — Par métaphore. Cette douce nuit de mai fut l'entremetteuse ou la courtisane des supplices, des lâchetés, des héroïsmes indicibles (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 296 ). — Par analogie : Ø 1. Penser, rêver, concevoir de belles oeuvres est une occupation délicieuse. C'est fumer des cigares enchantés, c'est mener la vie de la courtisane occupée à sa fantaisie. L'oeuvre apparaît alors dans la grâce de l'enfance, dans la joie folle de la génération,... HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 196. B.— En particulier. ANTIQUITÉ. Femme qui, en raison de son éducation et de ses qualités artistiques, joua un grand rôle dans la vie de certains hommes de haut rang (politiques, philosophes, etc.). La vraie courtisane, au sens antique du mot, était une artiste, une prêtresse même (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, La Pornocratie, 1865, page 167) : Ø 2. C'était à l'extrémité lointaine de la grande avenue rectiligne qui (...) menait du temple à l'agora (...) « Les courtisanes! Les courtisanes sacrées! » (...) Elles arrivaient comme une inondation vivante, (...). On les reconnaissait, à présent. On distinguait leurs robes, leurs ceintures, leurs cheveux. Des rayons de lumière frappaient les bijoux d'or. PIERRE LOUÿS, Aphrodite, 1896, page 196. C.— Par extension. [Par opposition à la fille publique] 1. Femme galante et légère non vénale : Ø 3. On croirait une Violante, une de ces courtisanes du XVIe. siècle, êtres instinctifs et irréglés comme des faunesses, qui portent, comme un masque d'enchantement, le sourire plein de nuit de la Joconde. Tout est brouillé, tout est mêlé dans cette créature ardente, confuse et voilée. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1860, page 719. Ø 4. Le (...) héros, qui fait l'apologie de la courtisane, « poétesse de son propre corps », adore l'innocence des jeunes filles mystiques et vaporeuses. Lui qui vit d'abord dans la rêverie et s'en délecte éprouve ensuite un sentiment de délivrance à se baigner dans des voluptés brûlantes. ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 273. — Par analogie : Ø 5. Oh! si quelqu'un lisait sous vos regards baissés Tous les impurs désirs dont vous vous enlacez, Courtisanes d'esprit, filles dont le corps chaste Est comme un champ de fleurs que l'ouragan dévaste! THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, Les Baisers de pierre, 1842, page 55. 2. Au figuré. [À propos d'une notion abstraite] Ce bas monde est une vieille courtisane, mais qui ne cesse d'avoir de jeunes amants (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1840, page 19 ). La gloire? Il ne faut pas s'en flatter. Elle suit le succès. La gloire n'est qu'une courtisane (JULES SIMON, La Religion naturelle, 1856, page 329 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 740. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 529, b) 1 540; XXe. siècle : a) 1 145, b) 327.

« d'esprit, filles dont le corps chaste Est comme un champ de fleurs que l'ouragan dévaste! THÉODORE DE BANVILLE, Les Cariatides, Les Baisers de pierre, 1842, page 55. 2.

Au figuré.

[À propos d'une notion abstraite] Ce bas monde est une vieille courtisane, mais qui ne cesse d'avoir de jeunes amants (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1840, page 19 ).

La gloire? Il ne faut pas s'en flatter.

Elle suit le succès.

La gloire n'est qu'une courtisane (JULES SIMON, La Religion naturelle, 1856, page 329 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 740.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 529, b) 1 540; XXe. siècle : a) 1 145, b) 327. 2. »

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