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Définition du terme: COUVERTURE, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: COUVERTURE, substantif féminin. I.— Ce qui, matériellement, sert à couvrir, à recouvrir ou à envelopper quelqu'un ou quelque chose. A.— Domaine des usages individuels. 1. Pièce de tissu en laine ou en coton, de grande taille, dont on se couvre ou éventuellement s'habille pour se protéger contre les intempéries. Couverture d'étoffe, de laine, en velours; jeter une couverture sur son épaule, se vêtir d'une couverture : Ø 1.... des hommes, des enfants, des femmes, demi-nus ou enveloppés de l'immense couverture de laine blanche qui est leur seul vêtement, étaient accroupis autour d'un feu et se peignaient les cheveux,... ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 280. 2. Plus spécialement. Pièce de tissu, en laine ou en coton, que l'on étend sur les draps pour protéger la chaleur du lit. Border la couverture, ramener la couverture sur quelqu'un, rejeter les couvertures, se cacher sous la couverture, soulever la couverture. Je gèle sous ma couverture (HONORÉ DE BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, page 189 ). Bien serrés sous nos couvertures (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 163) : Ø 2. Cependant, couchés côte à côte sur le même oreiller, les deux enfants dormaient. Claude, qui avait huit ans, ses petites mains rejetées hors de la couverture, respirait d'une haleine lente, tandis qu'Étienne, âgé de quatre ans seulement, souriait, un bras passé au cou de son frère. ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 376. — Locutions. · Faire la couverture. Préparer le lit en rabattant la couverture de manière à pouvoir se glisser aisément entre les draps. Le domestique éteignait les bougies des tables de jeu, et la servante « faisait la couverture », tandis que madame roulait au compas les cheveux de son mari (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 5, 1814, page 49 ). · Tirer, amener la couverture à soi (au figuré). S'attribuer tout le profit ou la majorité des avantages d'une opération. J'ai tiré à moi toute la couverture. J'ai senti en égoïste, comme ceux qui ne partagent pas (JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 198 ). B.— BÂTIMENT. Matériau de nature variable dont on recouvre les combles des bâtiments pour les protéger contre les intempéries. Couverture de paille, de tuiles creuses, de plomb; couverture des églises romanes. Couvertures extradossées (ALBERT LENOIR. L'Architecture monastique, 1852, page 28 ). J'ai eu un malheur à ma charretterie, dont la couverture, une nuit qu'il ventait fort, s'est envolée dans les arbres (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 8) : Ø 3. En Champagne, le temps n'est pas loin où les masures en pisé, assujetties tant bien que mal par des solives de bois, disparaissant presque sous la couverture de chaume, régnaient là où luisent aujourd'hui les maisons de briques aux toits de tuiles. PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 162. — Par métaphore. [En parlant du ciel, du brouillard, des nuages] Ce qui recouvre le paysage, la campagne. Un vent léger tomba du ciel noir qu'il agitait comme à plis funèbres (...) et planant sur tout ce paysage de cauchemar, une lourde couverture de nuages gris (JULIEN GRACQ, Au château d'Argol, 1938, page 146 ). C.— IMPRIMERIE. Habit d'un livre qui comporte les plats et un dos. Couverture d'une brochure, d'un livre. J'ai terminé mes courses du jour par mon imprimeur, toujours occupé du titre et de la couverture (VICTOR HUGO, Correspondance, 1825, page 411 ). Couverture de cuir à chimères du Japon frappée de blasons non moins fabuleux (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 766) : Ø 4. Cette petite revue, à couverture sang-de-boeuf [les Entretiens politiques et littéraires] , était, ma foi, fort bien rédigée, et je me trouvai extrêmement flatté d'y voir paraître mon Traité du Narcisse. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 543. — Par extension, usuel. Feuille de papier ou de plastique, cartonnage plus ou moins épais, qui recouvre les pages d'un cahier ou qui protège la reliure d'un livre. Couverture d'un cahier d'écolier; mettre une couverture à son livre. Je faisais des paysages comme celui-là quand j'avais douze ans, sur la couverture de mes livres de classe (ALFRED DE MUSSET, Fantasio, 1834, I, 2, page 187 ). D.— Autres domaines. 1. AGRICULTURE, HORTICULTURE. a) Tout ce qui sert à préserver les plantes de l'action du froid (paille, paillassons, fumier, feuilles, etc.). Cette couverture pourra se composer de litière, de tonture de haies ou de gazons (ALPHONSE DU BREUIL, Culture des arbres et arbrisseaux à fruits de table, 1876, page 660 ). b) Engrais soluble et rapidement assimilable répandu à la surface du sol. Consommation [de nitrate] comme engrais de couverture (PAUL-F. CHALON, Les explosifs modernes, 1911, page 15 ). 2. ANATOMIE. Tissu musculaire jouant un rôle de protection. Elle [l'articulation du genou] est complétée, protégée et renforcée de tous côtés par une double couverture musculo-aponévrotique (GEORGES GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine, 1912, page 196 ). 3. ORNITHOLOGIE. Couvertures, substantif féminin pluriel Plumes qui recouvrent la base des grandes pennes de l'aile ou de la queue chez les oiseaux (Confer Georges Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 605). II.— Par analogie ou au figuré. A.— ART MILITAIRE. Protection (avec éventuellement dissimulation) des communications, d'une zone frontière, des troupes et des fortifications qui doivent subir le premier choc de l'ennemi; par métonymie, dispositif spécialement étudié pour assurer cette protection. Dispositif de couverture, secteur de couverture; couverture aérienne, atomique; sous la couverture de l'artillerie. Remplir le rôle de couverture contre la Russie (JACQUES BAINVILLE, Histoire de France, 1924, page 122 ). Ø 5.... on défendait la Meuse et la Moselle, abandonnant Nancy à son sort; les effectifs en couverture étaient faibles, les secteurs attribués aux corps d'armée frontière étaient fort larges. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 102. B.— BANQUE, FINANCES. 1. Somme d'argent destinée à compenser un déficit en servant de protection contre ses conséquences fâcheuses. Couverture du déficit de la S.N.C.F., couverture des dépenses publiques. Assurer la couverture des coûts sociaux calculés d'après les progrès de la science et de la technique (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 529 ). 2. Avance, en espèces ou en nature, donnée en vue de garantir une opération. Couverture des frais de transport, de séjour. Mon titre de député me valut le plus gracieux accueil; il n'exigea que dix mille francs de couverture, et il fut convenu que nous commencerions les opérations le jour même (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, page 402 ). C.— Par extension et au figuré. 1. Garantie, caution. a) [S'appliquant à une chose] Le travail, dit l'orateur, est la couverture de notre monnaie (L'Œuvre. 30 mars 1941). b) [S'appliquant à une personne] Sous la couverture de, servir de couverture à : Ø 6. Ne nous écris jamais que par la correspondance du gouvernement, en adressant sous la couverture de M. Coster, Chef de Division au Ministère de la Marine — nous serons sûrs ainsi de recevoir tes lettres. HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1841, page 287. 2. Souvent péjoratif. Apparence, semblant, dissimulation par opposition aux réalités qu'ils dérobent à la vue. Servir de couverture à des desseins. Les homosexuels étaient de bons pères de famille et n'avaient guère de maîtresses que par couverture (MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 306 ). L'hypocrite couverture du décorum de la décence bourgeoise (ANDRÉ GIDE, Journal, 1933, page 1177) : Ø 7. Souvent, des usines, des chantiers, des bureaux, leur assurent une « couverture » en attendant le coup de main après lequel ils disparaissent. Ces partisans dispersés mènent des actions à très petite échelle. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1956, page 252. Remarque : La documentation fournit le substantif masculin couverturier. Marchand ou artisan qui vend des couvertures. Marchand couverturier (Dictionnaire de l'Académie Française 1835). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 107. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 101, b) 3 397; XXe. siècle : a) 3 329, b) 4 199.

« régnaient là où luisent aujourd'hui les maisons de briques aux toits de tuiles. PAUL VIDAL DE LA BLACHE, Principes de géographie humaine, 1921, page 162. — Par métaphore.

[En parlant du ciel, du brouillard, des nuages] Ce qui recouvre le paysage, la campagne.

Un vent léger tomba du ciel noir qu'il agitait comme à plis funèbres (...) et planant sur tout ce paysage de cauchemar, une lourde couverture de nuages gris (JULIEN GRACQ, Au château d'Argol, 1938, page 146 ). C.— IMPRIMERIE.

Habit d'un livre qui comporte les plats et un dos.

Couverture d'une brochure, d'un livre.

J'ai terminé mes courses du jour par mon imprimeur, toujours occupé du titre et de la couverture (VICTOR HUGO, Correspondance, 1825, page 411 ).

Couverture de cuir à chimères du Japon frappée de blasons non moins fabuleux (STÉPHANE MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, page 766) : Ø 4.

Cette petite revue, à couverture sang-de-boeuf [les Entretiens politiques et littéraires] , était, ma foi, fort bien rédigée, et je me trouvai extrêmement flatté d'y voir paraître mon Traité du Narcisse. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 543. — Par extension, usuel.

Feuille de papier ou de plastique, cartonnage plus ou moins épais, qui recouvre les pages d'un cahier ou qui protège la reliure d'un livre.

Couverture d'un cahier d'écolier; mettre une couverture à son livre.

Je faisais des paysages comme celui-là quand j'avais douze ans, sur la couverture de mes livres de classe (ALFRED DE MUSSET, Fantasio, 1834, I, 2, page 187 ). D.— Autres domaines. 1.

AGRICULTURE, HORTICULTURE. a) Tout ce qui sert à préserver les plantes de l'action du froid (paille, paillassons, fumier, feuilles, etc.).

Cette couverture pourra se composer de litière, de tonture de haies ou de gazons (ALPHONSE DU BREUIL, Culture des arbres et arbrisseaux à fruits de table, 1876, page 660 ). b) Engrais soluble et rapidement assimilable répandu à la surface du sol.

Consommation [de nitrate] comme engrais de couverture (PAUL-F.

CHALON, Les explosifs modernes, 1911, page 15 ). 2.

ANATOMIE.

Tissu musculaire jouant un rôle de protection. Elle [l'articulation du genou] est complétée, protégée et renforcée de tous côtés par une double couverture musculo- aponévrotique (GEORGES GÉRARD, Manuel d'anatomie humaine, 1912, page 196 ). 3.

ORNITHOLOGIE.

Couvertures, substantif féminin pluriel Plumes qui recouvrent la base des grandes pennes de l'aile ou de la queue chez les oiseaux (Confer Georges Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 605). II.— Par analogie ou au figuré. A.— ART MILITAIRE.

Protection (avec éventuellement dissimulation) des communications, d'une zone frontière, des troupes et des fortifications qui doivent subir le premier choc de l'ennemi; par métonymie, dispositif spécialement étudié pour assurer cette protection.

Dispositif de couverture, secteur de couverture; couverture aérienne, atomique; sous la couverture de l'artillerie.

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