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Définition du terme: CRAMPONNER, verbe.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRAMPONNER, verbe. A.— Emploi transitif. 1. TECHNOLOGIE. a) Attacher, assembler au moyen d'un ou de crampon(s). Antonyme : décramponner. Cramponner les pierres d'une assise entre elles au moyen de queues d'aronde de fer ou de bronze coulées en plomb (EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872, page 29) : Ø 1. Nous avons une pompe, et le tuyau de plomb était cramponné contre la paroi du puits. Le crampon ou les crampons ont dû lâcher. Le tuyau s'est décollé, on pourrait dire, et il fait le serpent dans le vide. JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 17. b) Mettre des crampons à (un fer à cheval); mettre des fers à crampons à (un cheval). Remarque : Cet emploi est attesté par Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932 et la plupart des dictionnaires encyclopédiques. 2. Usuel. a) Par analogie. Accrocher, agripper fermement. Entailler la glace devant lui d'encoches où cramponner ses pieds et ses mains (ALPHONSE DAUDET, Tartarin sur les Alpes, 1885, page 193 ). Il m'entraîne vers la sortie du côté du Louvre (...) Il me cramponne par la manche (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 540 ). b) Figuré et familier. [Le complément d'objet désigne une personne] Retenir (quelqu'un) de manière importune et avec insistance. Synonymes partiels : ennuyer, importuner. [Il] devrait avoir la délicatesse de ne pas vous cramponner avec ses invitations (MARCEL AYMÉ, La Mouche bleue, 1957, page 167) : Ø 2.... il [Jacques] trouvait mille prétextes pour expliquer ce retard. On avançait (...) ou bien sa montre s'était arrêtée (...) ou encore il avait été « cramponné » par quelqu'un. SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Leurs âmes, 1895, page 198. B.— Emploi pronominal. [Avec complément introduit par à] 1. [Le complément prépositionnel désigne une chose ou une personne] S'accrocher, s'agripper fermement à. Se cramponner à quelqu'un, au bras de quelqu'un, à la table. Il [Parent] redescendit lentement, en se cramponnant à la rampe pour ne point tomber (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Monsieur Parent, 1886, page 593 ). Qui se cramponnait à la crinière de sa monture pour ne pas être désarçonné (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 62) : Ø 3. La mer montait, les hommes se cramponnaient à l'épave en reculant devant l'eau pas à pas : on ne leur aurait pas fait lâcher prise à coups de hache, me disait le capitaine. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 266. — emploi absolu. [Pour annoncer une déclaration surprenante] Cramponnez-vous! Synonyme : Tenez-vous bien! Et il [Mathieu] a inventé, écoutez bien et cramponnez-vous, il a inventé le saoulomètre (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Un Normand, 1882, page 70 ). — Par métaphore. Un arbre secoué par l'orage se cramponne à la terre de toutes ses racines (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 231 ). — Être cramponné à. Le petit écolier cramponné au chapiteau (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 21 ). Ses mains sont cramponnées à ses genoux (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 127 ). 2. Au figuré. a) [Le complément introduit par à désigne un élément de situation, une réalité sociale, psychologique] Tenter de conserver, ne pas vouloir renoncer à. Se cramponner à un bénéfice, à ses principes, à des souvenirs, au travail. Synonyme : s'accrocher à. Il [le Petit Chose] se cramponne à la vie (ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868, page 341 ). Il faut bien se cramponner toujours à quelque espérance (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, page 178 ). Elle se cramponnait à de vieux mythes (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 558) : Ø 4.... le personnel politique de Vichy demeure égal à lui-même : il s'accroche aux places et se cramponne au pouvoir... L'Œuvre. 21 janvier 1941. — Être cramponné à. Cet homme cramponné à son passé (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 220 ). b) [Sans complément introduit par à] Tendre sa volonté, tenir bon. Pour « tenir le coup », je me raidis, me cramponne et toute ma volonté s'y use (ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 304 ). — [Avec un complément introduit par contre] Résister avec obstination. Il fallait qu'il se cramponne ferme contre le torrent des idées (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 403 ). Se cramponner contre la tentation de la noblesse (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1501 ). C.— Emploi intransitif. Progresser avec des crampons (confer crampon A 2 b alpinisme) : Ø 5. Il examina la suite de l'ascension. C'était tout en glace. « Remettons les crampons! » Ils eurent à surmonter de grandes difficultés, mais Brigitte cramponnait avec beaucoup d'aisance et Peau-d'Âne taillait, le moins possible, de courtes encoches pour les mains et des nids de pigeon pour le bout des souliers. ROGER FRISON-ROCHE, Retour à la montagne, Paris, Le Livre poche, 1971 [1957] , page 316. Remarque : 1. On rencontre dans la documentation a) Le participe passé cramponné, ée en emploi adjectival, héraldique Cramponné. Se dit des pièces, principalement des croix, dont une ou plusieurs branches sont terminées en crampon (L'Histoire et ses méthodes (sous la direction de Charles Samaran), 1961, page 759). b) Le participe présent cramponnant, ante, en emploi adjectival au sens de « importun ». Cette jalousie soupçonneuse, contrôleuse, cramponnante, des êtres qui se sont rencontrés (...) n'est faite que de la peur harcelante de la solitude (GUY DE MAUPASSANT, Sur l'eau, 1888, page 326). 2. Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT ) Supplément 1970 citent le substantif masculin cramponnage. Progression avec des crampons (confer supra C). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 439. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 353, b) 849; XXe. siècle : a) 650, b) 718.

« saoulomètre (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Un Normand, 1882, page 70 ). — Par métaphore.

Un arbre secoué par l'orage se cramponne à la terre de toutes ses racines (JEAN GUÉHENNO, Journal d'un homme de 40 ans, 1934, page 231 ). — Être cramponné à.

Le petit écolier cramponné au chapiteau (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 21 ).

Ses mains sont cramponnées à ses genoux (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 127 ). 2.

Au figuré. a) [Le complément introduit par à désigne un élément de situation, une réalité sociale, psychologique] Tenter de conserver, ne pas vouloir renoncer à.

Se cramponner à un bénéfice, à ses principes, à des souvenirs, au travail. Synonyme : s'accrocher à.

Il [le Petit Chose] se cramponne à la vie (ALPHONSE DAUDET, Le Petit Chose, 1868, page 341 ).

Il faut bien se cramponner toujours à quelque espérance (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Viollet-le-Duc, 1870, page 178 ).

Elle se cramponnait à de vieux mythes (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 558) : Ø 4....

le personnel politique de Vichy demeure égal à lui- même : il s'accroche aux places et se cramponne au pouvoir... L' Œuvre.

21 janvier 1941. — Être cramponné à.

Cet homme cramponné à son passé (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 220 ). b) [Sans complément introduit par à] Tendre sa volonté, tenir bon.

Pour « tenir le coup », je me raidis, me cramponne et toute ma volonté s'y use (ANDRÉ GIDE, Journal, 1946, page 304 ). — [Avec un complément introduit par contre] Résister avec obstination.

Il fallait qu'il se cramponne ferme contre le torrent des idées (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 403 ).

Se cramponner contre la tentation de la noblesse (HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1501 ). C.— Emploi intransitif.

Progresser avec des crampons (confer crampon A 2 b alpinisme) : Ø 5.

Il examina la suite de l'ascension.

C'était tout en glace.

« Remettons les crampons! » Ils eurent à surmonter de grandes difficultés, mais Brigitte cramponnait avec beaucoup d'aisance et Peau-d'Âne taillait, le moins possible, de courtes encoches pour les mains et des nids de pigeon pour le bout des souliers. ROGER FRISON-ROCHE, Retour à la montagne, Paris, Le Livre poche, 1971 [1957] , page 316. Remarque : 1.

On rencontre dans la documentation a) Le participe passé cramponné, ée en emploi adjectival, héraldique Cramponné.

Se dit des pièces, principalement des croix, dont une ou plusieurs branches sont terminées en crampon (L'Histoire et ses méthodes (sous la direction de Charles Samaran), 1961, page 759).

b) Le participe présent cramponnant, ante, en emploi adjectival au sens de « importun ».

Cette jalousie soupçonneuse, contrôleuse, cramponnante, des êtres qui se sont rencontrés (...) n'est faite que de la peur harcelante de la solitude (GUY DE MAUPASSANT, Sur l'eau, 1888, page 326).

2.

Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET 2. »

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