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Définition du terme: CRUDITÉ, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CRUDITÉ, substantif féminin. État ou qualité de ce qui est cru. A.— [En parlant d'un aliment] : Ø 1. Les fleurs ne sont plus tout; le verger vient d'éclore, Et l'automne a tenu la promesse de Flore. Le fruit est mûr; et garde en sa douce âpreté D'un fruit à peine mûr l'aimable crudité. ANDRÉ CHÉNIER, Bucoliques, 1794, page 116. — Par métaphore. Une turgescence de comique, un caractère de manière d'être, une crudité, une verdeur, un oubli de toute règle, un éloignement de toute convention (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1862, page 1133 ). — Par métonymie, au pluriel. Aliments consommés crus. Une tasse pleine de cornichons et d'oignons au vinaigre, Boule de suif, comme toutes les femmes, adorant les crudités (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Boule de suif, 1880, page 127 ). — Par analogie. La crudité de l'eau (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932); la crudité des humeurs (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878); la crudité de l'atmosphère (CHARLES DU BOS, Journal, 1928, page 56 ). B.— Au figuré. 1. Domaine de la vue. Caractère ou qualité d'une ligne, d'une teinte vive, de la lumière, sans atténuation. Des bandeaux très noirs (...) ajoutaient à la crudité des lignes de son front et de ses joues (PAUL REIDER, Mademoiselle Vallantin, 1862, page 32 ). Grandes masses de couleurs, vives jusqu'à la crudité (MAURICE BARRÈS, Gréco ou le secret de Tolède, 1911, page 119 ). 2. Domaine du langage. Caractère de ce qui est exprimé sans altération ni détours : Ø 2. On me dira : « Ne pouviez-vous exprimer les mêmes vérités en les dénonçant avec moins de crudité? » Oui, oui! en délayant, tournoyant, emmiellant, chevrotant, tremblotant :... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 315. — Par extension. Qui présente un caractère licencieux : Ø 3.... il ajoutait, d'ailleurs, qu'il ne plaisait pas aux femmes, tout en faisant entendre qu'il avait refusé les avances de plusieurs, qu'il lui en fallait à ses heures, qu'il les adorerait volontiers, mais qu'elles l'ennuyaient d'ordinaire, etc.; qu'il les aimait d'une façon, mais qu'il ne les aimait pas d'une autre, passage du reste peu intelligible dans sa lettre, à cause de l'extrême concision des idées (...) et d'une trop grande crudité de ton pour être rapporté ici; les choses y étaient nommées par leur vrai nom, accompagné seulement d'une épithète... GUSTAVE FLAUBERT, La Première éducation sentimentale. 1845, page 208. — Par métonymie. Dire des crudités. Ce déluge de crudités, d'aigreurs et de dissonances dans le style (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 319 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 92.

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