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Définition du terme: CULOTTE1, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CULOTTE1, substantif féminin. A.— Pièce de vêtement dans laquelle chacune des jambes s'insère séparément. 1. Vêtement de dessus, généralement porté par l'homme. a) Vêtement de dessus, couvrant le bas du corps depuis la ceinture jusqu'au-dessous du genou ou à mi-mollet, et habillant séparément chaque jambe. Culotte bouffante; culotte de drap, de cérémonie; fond de culotte; enfiler sa culotte. Synonymes anciens : braies, chausses, grègues, haut-de-chausses. Des knickerbockers, charmantes culottes anglaises qui se bouclent sous le genou et retombent sur la jambe (JEAN COCTEAU, Le Grand écart, 1923, page 88 ). Le grand escalier d'honneur où des valets en culottes de satin et en bas blancs ajourés étaient alignés (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 119 ). Une culotte bouffante comme celles des joueurs de golf (JULIEN GREEN, Moïra, 1950, page 132) : Ø 1. Il ne portait sur lui ce jour-là, avec sa culotte de bure, très courte et béante au-dessus des genoux, qu'une chemise de soie rouge aigre, violacée, (...). Il était pieds nus, jambes nues. ANDRÉ GIDE, Journal, 1917, page 630. Remarque : 1. Ainsi qu'il ressort des exemples ci-dessus, " On dit aussi, Une paire de culottes, ou simplement, Des culottes. Porter des culottes " (Dictionnaire de l'Académie Française 1835-1932). 2. Pour le vêtement propre à l'aristocratie, par opposition à l'homme du peuple, voir sans-culotte. — Par métaphore. Les boeufs poilus et bourrus avec leurs culottes de boue (JULES RENARD, Journal, 1903, page 867) : Ø 2. Vêtu [un angora] comme une fée, il semblait miraculeusement à l'aise au sein de son nuage, qui sur les flancs battait à chaque pas et l'habillait par derrière d'une immatérielle culotte floconneuse. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Fanal bleu, 1949, page 39. SYNTAXE : Culotte collante, fendue, flottante; culotte cycliste; culotte de casimir, coutil, cuir, nankin, soie, velours; culotte de bal, de chasse, des dimanches; culotte à braguette, à pont; jambe de culotte; déboutonner, dégrafer, remonter sa culotte. · Culotte de cavalier, de cheval. Culotte évasée sur les hanches, serrée aux genoux et dont la partie inférieure est recouverte par les bottes. Il portait un veston couleur feuille morte sur des culottes de cheval et il était chaussé de bottes fauves (GEORGES SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, page 114 ). Par analogie. [En parlant d'une femme] Culotte de cheval. Protubérances graisseuses situées sur les hanches et le haut des cuisses (Confer Publicité de la marque Effiligne dans Marie-Claire, juin 1977, no. 298). · Culotte de golf. Culotte faisant généralement partie d'un costume de sport, couvrant la jambe jusqu'à mi-mollet et bouffante dans sa partie inférieure. Tout un habillage sportif, des culottes de golf, ses jumelles (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 321 ). · Culotte de peau. Culotte de basane portée autrefois par les militaires. Sans armes, sans revers de couleur à la poitrine, sans culottes de peau et sans épaulettes (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 45 ). · Jupe-culotte. Vêtement féminin de dessus ayant la forme, l'ampleur et la longueur d'une jupe et habillant séparément les deux jambes. Exhiber une jupe-culotte et des bottes blanches (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 43 ). · Culotte longue ou par ellipse culotte (familier). Pantalon. Maurice Rostand, longs cheveux et culottes longues (JULES RENARD, Journal, 1906, page 1092 ). Les Français, quand il fallait immobiliser les prisonniers allemands, se contentaient de couper leurs boutons de culotte (JEAN GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 181 ). — Par métonymie. · L'homme, par opposition à la femme. Quand je dis les hommes, je ne fais même pas de différence entre la jupe et la culotte. Je pense à toute l'engeance (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 220 ). · Familier. Culotte de peau (confer supra). Militaire endurci et strict; péjorativement militaire borné et stupide. Cette culotte de peau (...) cet homme que nous vêtons en rouge (...) pauvre cervelle qui ne comprend ni les conditions ni les limites de sa force! (MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, page 87) : Ø 3. Tel est le ton qu'une part notable du commandement français adoptait vis-à-vis des soldats captifs, telles les consignes de passivité et d'obéissance à l'ennemi, stupides j'y consens plutôt que vénales, mais dans les deux cas criminelles, qui nous étaient données par les « culottes de peau » thuriféraires de Pétain. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 224. Remarque : On rencontre chez Huysmans, forgée sur le modèle culotte de peau, l'expression culotte de fer s'appliquant à un soldat revêtu d'une armure. La vieille culotte de fer, le soudard qui étaient en lui disparaissent (JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 75). b) Locutions et expressions. — Trivial. Baisser, poser culotte, mettre culotte bas. Aller à la selle Savourer la solitude des endroits où l'on met culotte bas, à l'aise (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soirées de Médan, Sac au dos, 1880, page 147 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cette locution verbale avec un sujet désignant un animal. La joie du chienchien qui vient de poser culotte (HENRI DE MONTHERLANT, Lépreuses, 1939, page 1509). — Populaire. Faire, trembler dans sa/ses culottes(s). Avoir très peur. Les turlupins qui tremblaient dans leurs culottes (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 219 ). Argot. Chier* dans sa/ses culotte(s). — Familier. · Par dérision. [En parlant d'une femme] Porter la/les culotte(s). Diriger le ménage. On disait au ministère, (...) que, dans le ménage, c'était le mari qui portait les jupes et la femme les culottes (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 645 ). · Se moquer de quelque chose comme de sa première culotte. " N'y attacher aucune importance, aucun intérêt, ne pas s'en soucier " (Grand Larousse de la langue française en six volumes). Synonyme : chemise. Ils ne s'en souciaient pas plus que de leur première culotte (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 69 ). · User ses fonds de culotte, user ses culottes sur les bancs d'une école. Fréquenter cette école, y faire toutes ses études. Trois galopins qui usaient encore leurs culottes sur les bancs du collège (ÉMILE ZOLA, Documents littéraires, Alfred de Musset, 1881, page 73 ). Naples où j'ai usé mes premiers fonds de culotte sur les bancs de la « Scuola Internazionale » (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 25 ). · Avaler le Bon Dieu (le petit Jésus) en culotte de velours. Déguster du bon vin (d'après Charles-Louis Carabelli, [Langage campagnard] ). Une eau-de-vie de cidre à croire qu'on avalait le bon Dieu en culotte de velours (JEAN RICHEPIN, Cauchemars, 1892, page 259 ). Remarque : On rencontre dans la documentation une variante de cette locution J'en ai mangé [des confitures] . On dirait (...) qu'on avale « la culotte de velours du bon Dieu » (ÉMILE ZOLA, Nouveaux contes à Ninon, 1874, page 163). c) Culotte courte ou simplement culotte. — Vêtement porté surtout par les jeunes garçons, couvrant la partie inférieure du corps, de la ceinture à mi-cuisse, et habillant chaque jambe séparément. Ma mère s'est très vite aperçue que les culottes courtes humiliaient mes presque quinze ans (HERVÉ BAZIN, Vipère au poing, 1948, page 233 ). Ma famille croissait, mon fils aîné quittait les culottes, montait à bicyclette (ALEXANDRE ARNOUX, Paris-sur-Seine, 1939, page 263 ). — Culotte courte portée par les sportifs. Le footballeur prête sa culotte, le boxeur sa coquille, aussi simplement que le coureur prête ses souliers (HENRI DE MONTHERLANT, Les Olympiques, 1924, page 313 ). 2. Sous-vêtement féminin fabriqué en tissu à lingerie ou en tissu ajouré à maille, très court et collant, maintenu par un élastique et couvrant le bas ventre, des hanches jusqu'au haut des cuisses. Synonymes : cache-sexe, slip. L'Anaïs, effarée d'être surprise en culotte et en corset (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 298) : Ø 4.... elle montrait en effet, au grand scandale et au plaisir des Rouennais, ses jambes et ses cuisses, grâce à une jupe fendue des deux côtés, qui laissait voir ses bas et sa petite culotte. ROBERT BRASILLACH, Pierre Corneille, 1938, page 350. B.— [Par analogie de forme générale] 1. ANATOMIE ANIMALE. Totalité ou partie de l'arrière-train de certains animaux. Quand j'avais égorgé mes bêtes, on me jetait pour ma peine un morceau de la culotte d'un cheval mort de maladie (EUGÈNE SUE, Les Mystères de Paris, tome 1, 1842-43, page 84 ). — Spécialement. BOUCHERIE, GASTRONOMIE. · Culotte de boeuf. Partie supérieure de la cuisse du boeuf allant de l'échine au filet et comprenant une partie du gîte à la noix et du rumsteck. Un morceau dans la culotte : Ø 5.... un garçon boucher, (...) mettait une rapidité vertigineuse et une religieuse conscience à mettre d'un côté les filets de boeuf exquis, de l'autre de la culotte de dernier ordre,... MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 138. · Culotte de pigeon. Culotte de mouton, " les deux gigots non séparés " (Le petit dictionnaire de boucherie et de boucherie-charcuterie (GEORGES CHAUDIEU) 1970). Culotte de veau, " les deux cuisseaux non séparés " (Le petit dictionnaire de boucherie et de boucherie-charcuterie (GEORGES CHAUDIEU) 1970). 2. MÉCANIQUE (chaudières). Conduit qui fait communiquer entre elles certaines parties d'une chaudière ou la chaudière à la cheminée. — Spécialement, locomotives. Culotte d'échappement. " Dans une locomotive, pièce cylindrique creuse en fonte qui, dans la boîte à fumée, reçoit la vapeur d'échappement des tuyaux qui l'amènent des cylindres, et à l'aide d'une bifurcation terminée par la tuyère d'échappement, la conduit dans la cheminée " (Nouveau Larousse illustré) : Ø 6. La vapeur qui s'échappe des cylindres entraîne peu à peu l'huile qui a servi à les lubrifier. Une partie de cette huile se dépose sur les parois antérieures de la culotte d'échappement,... ALBERT HERDNER. Construction et conduite des locomotives à vapeur, tome 2 1887, page 99. 3. MINÉRALOGIE. " Goulotte en forme de Y renversé dont les deux branches figurent les jambes d'une culotte " (Dictionnaire français de minéralurgie, Aurillac, 1972). 4. MINES et CARRIÈRES. Culotte de décalabrage. Cage suspendue où s'assoient les ouvriers dans les ardoisières. Des ouvriers décalabreurs travaillaient suspendus à des câbles, et assis dans des cages appelées culottes de décalabrage (JULIEN-NAPOLÉON HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 439 ). 5. TRAVAUX PUBLICS. Tuyauterie double. Culotte simple. " élément de conduit, où un conduit principal se subdivise en deux conduits de même section obliques, et sans retour par rapport à l'axe du premier " (Dictionnaire technique du bâtiment et des travaux publics (MAURICE BARBIER, ROGER CADIERGUES) 1971). Culotte double. " élément de conduit analogue à la culotte simple, mais où le conduit principal se continue après les deux conduits de dérivation, les trois conduits ayant même section " (Dictionnaire technique du bâtiment et des travaux publics (MAURICE BARBIER, ROGER CADIERGUES) 1971). Forme dérivée du verbe "culotter" culotter CULOTTER1, verbe transitif. A.— Mettre une culotte ou un pantalon à (quelqu'un). Culotter un enfant Antonyme : déculotter. [Elle] taille, dans de vieux draps en loques, des pantalons pour culotter sa fille (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France, 1933, page 1038) : Ø Dans sa nichée [de Marianne] , il y en avait de tout âge, un grand qui était père lui-même (...) d'autres, qu'il fallait culotter le matin... ÉMILE ZOLA, Fécondité, 1899, page 480. — Emploi pronominal réfléchi. La Poule, qui tuait des poux dans les coutures de ses pantalons, se culotta et monta (JEAN GIONO, Le Grand troupeau, 1931, page 205 ). B.— Faire des culottes, fournir des culottes à quelqu'un. Auguste Chindé, tailleur spécial et breveté. Je me fis culotter par lui (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 11 ). Remarque : Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré attestent l'emploi absolu Votre tailleur culotte mieux que le mien. — Par métaphore. Culotter de.. Couvrir de. Un volumineux registre culotté de peau verte (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En ménage, 1881, page 66 ). Culotté d'ailes, de cris, de plumes chaudes, de jaune, de rouge, il brandissait un couteau et lui coupait la gorge (JEAN COCTEAU, La Fin du Potomak, 1940, page 110 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8.

« les militaires.

Sans armes, sans revers de couleur à la poitrine, sans culottes de peau et sans épaulettes (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 45 ). · Jupe-culotte.

Vêtement féminin de dessus ayant la forme, l'ampleur et la longueur d'une jupe et habillant séparément les deux jambes.

Exhiber une jupe-culotte et des bottes blanches (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 43 ). · Culotte longue ou par ellipse culotte (familier). Pantalon.

Maurice Rostand, longs cheveux et culottes longues (JULES RENARD, Journal, 1906, page 1092 ).

Les Français, quand il fallait immobiliser les prisonniers allemands, se contentaient de couper leurs boutons de culotte (JEAN GIRAUDOUX, Bella, 1926, page 181 ). — Par métonymie. · L'homme, par opposition à la femme.

Quand je dis les hommes, je ne fais même pas de différence entre la jupe et la culotte.

Je pense à toute l'engeance (GEORGES DUHAMEL, Suzanne et les jeunes hommes, 1941, page 220 ). · Familier.

Culotte de peau (confer supra).

Militaire endurci et strict; péjorativement militaire borné et stupide. Cette culotte de peau (...) cet homme que nous vêtons en rouge (...) pauvre cervelle qui ne comprend ni les conditions ni les limites de sa force! (MAURICE BARRÈS, L'Appel au soldat, 1900, page 87) : Ø 3.

Tel est le ton qu'une part notable du commandement français adoptait vis-à-vis des soldats captifs, telles les consignes de passivité et d'obéissance à l'ennemi, stupides j'y consens plutôt que vénales, mais dans les deux cas criminelles, qui nous étaient données par les « culottes de peau » thuriféraires de Pétain. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 224. Remarque : On rencontre chez Huysmans, forgée sur le modèle culotte de peau, l'expression culotte de fer s'appliquant à un soldat revêtu d'une armure.

La vieille culotte de fer, le soudard qui étaient en lui disparaissent (JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 75). b) Locutions et expressions. — Trivial.

Baisser, poser culotte, mettre culotte bas.

Aller à la selle Savourer la solitude des endroits où l'on met culotte bas, à l'aise (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soirées de Médan, Sac au dos, 1880, page 147 ). Remarque : On rencontre dans la documentation cette locution verbale avec un sujet désignant un animal.

La joie du chienchien qui vient de poser culotte (HENRI DE MONTHERLANT, Lépreuses, 1939, page 1509). — Populaire.

Faire, trembler dans sa/ses culottes(s).

Avoir très peur.

Les turlupins qui tremblaient dans leurs culottes (LÉON BLOY, La Femme pauvre, 1897, page 219 ).

Argot.

Chier* dans sa/ses culotte(s). — Familier. · Par dérision.

[En parlant d'une femme] Porter la/les culotte(s).

Diriger le ménage.

On disait au ministère, (...) que, dans le ménage, c'était le mari qui portait les jupes et la femme les culottes (MARCEL PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, page 645 ). · Se moquer de quelque chose comme de sa première culotte. " N'y attacher aucune importance, aucun intérêt, ne pas s'en 2. »

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