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Définition du terme: CURE2, substantif féminin.

Publié le 04/12/2015

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Définition du terme: CURE2, substantif féminin. A.— Charge ecclésiastique (dans l'église catholique) qui consiste dans la direction spirituelle et l'administration d'une paroisse. Nomination à la cure de; être pourvu d'une cure. Le revenu et le casuel de la cure ne doivent guère l'enrichir (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 317) : Ø 1. Ils sont prêtres tous deux; l'un se targuera de sa cure, l'autre se rengorgera dans sa charge de gouverneur. ALFRED DE MUSSET, On ne badine pas avec l'amour, 1834, page 14. SYNTAXE : Une modeste, petite cure; la meilleure cure du diocèse; offrir une cure; obtenir, refuser une cure; se démettre de sa cure, quitter sa cure; exercer la cure pastorale. B.— Par métonymie. 1. Vieilli. Territoire où s'exerce cette charge, paroisse. S'ensevelir dans une cure de campagne. L'abbé Blampoix n'avait ni cure ni paroisse (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais, 1869, page 67 ). Cette expédition, qui fut dénommée dans les cures du voisinage la croisade des enfants, l'autorité ecclésiastique, avec un sens profond de la vie du village, la jugea décisive (MAURICE BARRÈS,La Colline inspirée, 1913, page 211 ). — Ensemble des fidèles de la paroisse : Ø 2. Encore s'il avait trouvé quelques consolations près de ses paroissiennes! Mais, au sortir de son ancienne cure si croyante, ce nouveau pays gâté par l'irréligion, respectueux des seules pratiques extérieures, le bouleversait dans la timidité inquiète de son âme. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 458. 2. Usuel. Résidence de celui qui exerce cette charge. Une charmante cure; le jardin de la cure; habiter la cure; loger, s'installer à la cure; vivre dans une cure. Synonyme : presbytère. L'abbé m'emmenait déjeuner à la cure avec ses trois vicaires (SIBYLLE-GABRIELLE-MARIE-ANTOINETTE DE RIQUETTI DE MIRABEAU, COMTESSE DE MARTEL DE JANVILLE, DITE GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, page 175 ). Quand un vagabond sonnait à la porte de la cure, il lui donnait un morceau de pain (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 70 ). — Train de maison de cette résidence. Sa mère âgée, mais encore belle et gracieuse, gouvernait la cure de temps immémorial (ALPHONSE DE LAMARTINE, Confidences, 1849, page 342 ). STATISTIQUES : Cure1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 522. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 483, b) 404; XXe. siècle : a) 756, b) 1 135. Forme dérivée du verbe "curer" curer CURER, verbe transitif. A.— Usuel. [Le complément d'objet désigne ce qui est à nettoyer, le plus souvent une cavité] Nettoyer quelque chose en grattant, en raclant et en enlevant les corps étrangers. Curer un égout, une pipe, des sabots. En curant ses chicots avec des bouts d'épingles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 171 ). Renée entassait sa vaisselle dans un tian [« écuelle dans laquelle on lave la vaisselle »] et versait de l'eau bouillante, lavait, curait, essuyait (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 283) : Ø Borneau s'est fâché avec Mougneau à propos d'un puits commun. Ils s'étaient entendu pour le faire curer : Borneau a fait le travail. Venu le moment de payer, Mougneau dit qu'il n'a rien promis. JULES RENARD, Journal, 1905, page 979. SYNTAXE : Curer un canal, un fossé, une mare, un ruisseau; curer une écurie, une étable; curer une charrue; curer un trou; curer un bois. · Emploi pronominal réfléchi indirect. Se curer les ongles, les dents, la gorge, le nez. Un crayon dont il mâchonne le bout et au moyen duquel, à d'autres instants, il se gratte et se cure l'oreille (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 172 ). — Par métaphore. Quand une mère Mandru fait une fille on dirait que celle-là en sortant lui a curé le ventre de toute sa provision de beauté (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 120 ). À mon âge, on devrait pouvoir curer sa mémoire; juste comme tu cures ton puits, tout pareil (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1440 ). B.— Rare. [Le complément d'objet désigne ce qui est à enlever] En curant cette boue comme engrais pour les champs (ANDRÉ MEYNIER, Les Paysages agraires, 1958, page 122 ). · Par métaphore. Ces longs séjours déposent de tels sédiments, que rien ne parvient jamais à les curer (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 396 ). Remarque : La documentation atteste un emploi, vraisemblablement par figure étymologique, de (se) curer, verbe pronominal réfléchi « se soigner, faire une cure ». Et puis quoi? Je ne vous propose pas de vous interner à jamais dans un cloître... (...) Mais bien d'y rester une huitaine, juste le temps nécessaire pour vous y curer (JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 223). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15

« nettoyer, le plus souvent une cavité] Nettoyer quelque chose en grattant, en raclant et en enlevant les corps étrangers. Curer un égout, une pipe, des sabots.

En curant ses chicots avec des bouts d'épingles (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 171 ).

Renée entassait sa vaisselle dans un tian [« écuelle dans laquelle on lave la vaisselle »] et versait de l'eau bouillante, lavait, curait, essuyait (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 283) : Ø Borneau s'est fâché avec Mougneau à propos d'un puits commun.

Ils s'étaient entendu pour le faire curer : Borneau a fait le travail.

Venu le moment de payer, Mougneau dit qu'il n'a rien promis. JULES RENARD, Journal, 1905, page 979. SYNTAXE : Curer un canal, un fossé, une mare, un ruisseau; curer une écurie, une étable; curer une charrue; curer un trou; curer un bois. · Emploi pronominal réfléchi indirect.

Se curer les ongles, les dents, la gorge, le nez.

Un crayon dont il mâchonne le bout et au moyen duquel, à d'autres instants, il se gratte et se cure l'oreille (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, page 172 ). — Par métaphore.

Quand une mère Mandru fait une fille on dirait que celle-là en sortant lui a curé le ventre de toute sa provision de beauté (JEAN GIONO, Le Chant du monde, 1934, page 120 ).

À mon âge, on devrait pouvoir curer sa mémoire; juste comme tu cures ton puits, tout pareil (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1440 ). B.— Rare.

[Le complément d'objet désigne ce qui est à enlever] En curant cette boue comme engrais pour les champs (ANDRÉ MEYNIER, Les Paysages agraires, 1958, page 122 ). · Par métaphore.

Ces longs séjours déposent de tels sédiments, que rien ne parvient jamais à les curer (HERVÉ BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, page 396 ). Remarque : La documentation atteste un emploi, vraisemblablement par figure étymologique, de (se) curer, verbe pronominal réfléchi « se soigner, faire une cure ».

Et puis quoi? Je ne vous propose pas de vous interner à jamais dans un cloître...

(...) Mais bien d'y rester une huitaine, juste le temps nécessaire pour vous y curer (JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 223). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 2. »

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