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Définition du terme: DALLE2, substantif féminin.

Publié le 11/12/2015

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Définition du terme: DALLE2, substantif féminin. A.— Petite auge, conduit de bois ou de métal, tuyau ouvert servant à acheminer un liquide ou un matériau. 1. Régionalisme " Réservoir plat à la base des toits, destiné à conduire l'eau jusqu'aux tuyaux de descente " (Jules Adeline, Lexique des termes d'art, 1884). Synonyme : gouttière (Dictionnaire des ouvriers du bâtiment (S. JOSSIER) 1881). 2. DISTILLERIE. " Bassin de cuivre par lequel le sucre passe de la chaudière à clarifier dans la chaudière à cuire " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). 3. MARINE. [Sur certains croiseurs cuirassés français] ... on pratique les dalots, non plus dans le pont, mais dans la muraille, au ras des gaillards, on les prolonge sur le glacis et sur la cuirasse par un tuyau en tôle zinguée ou dalle (A. CRONEAU, Construction pratique des navires de guerre, tome 2, 1892, page 184) : Ø 1. Aussitôt que l'équipage s'est retiré dans les chaloupes, un équipage d'une toute autre espèce s'empare du navire demi-submergé. Les plantes marines montent à l'abordage de toutes parts : elles entrent par les sabords, par les dalles, par les dunettes. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Fragments du Génie du Christianisme primitif, 1800, page 198. 4. MEUNERIE. Bief ou canal amenant l'eau à la roue d'un moulin (d'après Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). 5. SYLVICULTURE. Dalle humide. " Couloir en bois ou en métal pourvu d'un courant d'eau servant au transport des grumes par flottage. Synonyme : couloir de flottage " (d'après Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). B.— Par analogie, argotique et familier. Gorge, gosier : Ø 2. Chercher une place au mois d'août, c'est la chose la plus altérante à cause des escaliers d'abord et puis des appréhensions qui vous sèchent la dalle à chaque tentative... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 355. — Vieux. Se laver la dalle du cou. Boire J'ai du sable à l'amygdale Il faut s'arroser la dalle Du cou (JEAN RICHEPIN, La Chanson des gueux, 1876, page 185 ). — Se rafraîchir, se rincer, s'arroser la dalle. Boire Arroser, rincer la dalle. Donner, payer à boire. — Viens boire un coup! Ce fut un délire. — Bravo! — qu'on y rince la dalle aux frais de la propagande! (ÉDOUARD ESTAUNIÉ, Vie secrète, 1908, page 326 ). Que je l'accuserais [l'adjudant du bataillon] de prévarication, de couardise (...) de forfaiture pour se faire rincer la dalle par des deuxièmes classes qui avaient du pognon (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 151 ). — Avoir la dalle en pente. Aimer boire. Ces boulots arides donnent soif et les coltineurs, chacun le sait, ont la dalle du gosier en pente (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, page 287 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 119. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 191, b) 2 381; XXe. siècle : a) 1 851, b) 1 352. Forme dérivée du verbe "daller" daller DALLER, verbe transitif. A.— Sens physique. 1. [Le sujet désigne une personne] Paver avec des dalles, recouvrir de dallage. a) [Le complément d'objet désigne un sol, une surface] Daller un chemin. L'autocrate romain fait daller les routes (ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 260 ). b) Par métonymie de l'objet; [le complément d'objet désigne un lieu] Paver de dalles le sol de ce lieu. Daller un vestibule (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). — Par métaphore, emploi pronominal à sens passif. La littérature que nous allions créer devait être stridente (...) élever sa pointe en minaret comme à Stamboul; se daller en marbre comme à Venise (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 5 ). 2. [Le sujet désigne l'objet servant au dallage] Constituer le dallage de. Les grands carreaux qui dallaient les deux salles basses (HONORÉ DE BALZAC. Larousse du 19e. ). B.— Par analogie ou par métaphore. Recouvrir d'une couche durcie ou unie. [Ils couchaient] sur de minces paillasses avec lesquelles on dallait le grand corridor de la prison (PIERRE JOIGNEAUX, Les Prisons de Paris, 1841, page 239 ). Ce petit port m'écoeure comme un nez punais. Ne dirait-on pas un fond de mare, dans une ferme mal tenue, que des canards ont dallé de leur fiente? (JULES RENARD, L'Écornifleur, 1892, page 83 ). Remarque : Les dictionnaires généraux à partir de LITTRÉ attestent le substantif masculin dalleur. Ouvrier qui pose des dalles (Journal Officiel, 11 mars 1872). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« siècle : a) 1 851, b) 1 352. Forme dérivée du verbe "daller" daller DALLER, verbe transitif. A.— Sens physique. 1.

[Le sujet désigne une personne] Paver avec des dalles, recouvrir de dallage. a) [Le complément d'objet désigne un sol, une surface] Daller un chemin.

L'autocrate romain fait daller les routes (ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 260 ). b) Par métonymie de l'objet; [le complément d'objet désigne un lieu] Paver de dalles le sol de ce lieu.

Daller un vestibule (Dictionnaire de l'Académie française.

1835-1932). — Par métaphore, emploi pronominal à sens passif.

La littérature que nous allions créer devait être stridente (...) élever sa pointe en minaret comme à Stamboul; se daller en marbre comme à Venise (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 5 ). 2.

[Le sujet désigne l'objet servant au dallage] Constituer le dallage de.

Les grands carreaux qui dallaient les deux salles basses (HONORÉ DE BALZAC.

Larousse du 19e.

). B.— Par analogie ou par métaphore.

Recouvrir d'une couche durcie ou unie.

[Ils couchaient] sur de minces paillasses avec lesquelles on dallait le grand corridor de la prison (PIERRE JOIGNEAUX, Les Prisons de Paris, 1841, page 239 ).

Ce petit port m'écoeure comme un nez punais.

Ne dirait-on pas un fond de mare, dans une ferme mal tenue, que des canards ont dallé de leur fiente? (JULES RENARD, L'Écornifleur, 1892, page 83 ). Remarque : Les dictionnaires généraux à partir de LITTRÉ attestent le substantif masculin dalleur.

Ouvrier qui pose des dalles (Journal Officiel, 11 mars 1872). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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