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Définition: ESTIMABLE, adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ESTIMABLE, adjectif. A.— [Correspond à estime B] Qui mérite, suscite l'estime. 1. [En parlant d'une personne] Qui mérite, suscite l'estime pour ses qualités intellectuelles, ses vertus morales, etc. Un individu n'est estimable et aimable qu'à proportion que sa volonté est éclairée et bienveillante (ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY. Élémens d'idéologie, 1801, page 267 ). L'estimable rédacteur, l'un des économistes les plus distingués (PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Système des contradictions économiques ou Philosophie de la Misère, tome 1, 1846, page 71 ). Un homme de mérite, estimable pour ses talents, estimé pour son caractère (JEAN GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1952, page 207 ). Confer aussi affaissé exemple 9 : Ø 1. Il faut tâcher, autant qu'on peut, de ne mépriser personne. Tout vieillit, même l'estime, si l'on n'y prend garde. Le respect est meilleur encore à éprouver qu'à inspirer, car le respectueux est toujours estimable. Ce sentiment a pour principe une opinion d'excellence qui ne peut se former dans ceux où rien n'est excellent. JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 198. — Par analogie. [En parlant d'un animal] Cette estimable bête méritait bien qu'on eût des égards pour elle (JULES VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, page 58 ). — Par ironie. [En association avec des termes péjoratifs] Une estimable gueuse (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 362 ). Je crains que vous ne sachiez vous faire entendre de l'estimable gorille qui préside aux destinées de cet établissement (ALBERT CAMUS, La Chute, 1956, page 1475 ). 2. [En parlant d'une chose concrète ou abstraite] Qui mérite, suscite l'estime pour ses qualités, sa valeur. Ouvrage estimable. Nous aurons à dîner une poularde d'un fumet délicat. Donnez vos soins, ma fille, à cette estimable volaille (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 284 ). Confer aussi chélonien exemple 2 : Ø 2. Si c'est un crime de prendre le plus vif intérêt à un homme malheureux, que d'estimables qualités distinguent si avantageusement, je suis en vérité bien coupable... GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1857. — Emploi comme substantif masculin singulier invariable à valeur de neutre (relatif à A 1 et A 2) · En construction partitive. Quelque chose, rien d'estimable. Moi, (...) qui ne vois rien de plus honorable et de plus estimable qu'un commerçant qui est commerçant! (EUGÈNE SCRIBE, Bertrand et Raton, 1833, II, 2, page 149 ). Ce qu'il y avait de rêve et d'estimable dans les anciennes moeurs (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 4, 1904-06, page 98 ). · L'estimable. Ce qui est estimable. Une oscillation régulière de l'estimable au médiocre, de l'élégant au joli, de l'ennuyeux au pédant (JOSÉPHIN PÉLADAN, Salon de 1883, 1883, page 56 ). B.— [Correspond à estime C] Par affaiblissement. Qui mérite, suscite quelque estime pour certaines qualités (réelles, mais limitées, non exceptionnelles), dans un domaine donné (pratique, esthétique, intellectuel, moral, etc.). 1. [En parlant d'une personne] Personnages plus estimables qu'éclairés (PIERRE CABANIS. Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 27 ). Devenir orateur passable ou estimable professeur (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 220 ). Des journaliers estimables quelconques (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 86 ). 2. [En parlant d'une chose concrète ou abstraite] On peut unir certaines qualités estimables ou même éminentes (...) avec une absence complète de tact et de sentiment des relations humaines (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1868, page 109 ). C'était une ample et estimable bâtisse, rien de plus (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 348) : Ø 3. — La littérature contemporaine se meurt d'habileté... Tu ne trouves pas? Presque tout ce qu'on écrit est estimable : c'est intelligent, mesuré, bien fait... C'est l'épanouissement normal de tout ce qui a été semé depuis cinquante ans; la valeur de la récolte prouve que le sol était bon... Et pourtant, pas une oeuvre supérieure! ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 125. Remarque : Estimable tend à prendre parfois le sens de : assez considérable en raison de sa relative importance quantitative. (Quasi-) synonyme : appréciable. Un gain estimable de temps (ÉDOUARD JEANNERET-GRIS, DIT LE CORBUSIER, La Charte d'Athènes, 1957, page 102). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 322. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 971, b) 365; XXe. siècle : a) 247, b) 195.

« mérite, suscite quelque estime pour certaines qualités (réelles, mais limitées, non exceptionnelles), dans un domaine donné (pratique, esthétique, intellectuel, moral, etc.). 1.

[En parlant d'une personne] Personnages plus estimables qu'éclairés (PIERRE CABANIS.

Rapports du physique et du moral de l'homme, tome 1, 1808, page 27 ).

Devenir orateur passable ou estimable professeur (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal, 1866, page 220 ).

Des journaliers estimables quelconques (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 86 ). 2.

[En parlant d'une chose concrète ou abstraite] On peut unir certaines qualités estimables ou même éminentes (...) avec une absence complète de tact et de sentiment des relations humaines (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Pensées et maximes, 1868, page 109 ).

C'était une ample et estimable bâtisse, rien de plus (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard, 1881, page 348) : Ø 3.

— La littérature contemporaine se meurt d'habileté... Tu ne trouves pas? Presque tout ce qu'on écrit est estimable : c'est intelligent, mesuré, bien fait...

C'est l'épanouissement normal de tout ce qui a été semé depuis cinquante ans; la valeur de la récolte prouve que le sol était bon...

Et pourtant, pas une oeuvre supérieure! ROGER MARTIN DU GARD, Devenir, 1909, page 125. Remarque : Estimable tend à prendre parfois le sens de : assez considérable en raison de sa relative importance quantitative. (Quasi-) synonyme : appréciable.

Un gain estimable de temps (ÉDOUARD JEANNERET-GRIS, DIT LE CORBUSIER, La Charte d'Athènes, 1957, page 102). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 322.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 971, b) 365; XXe. siècle : a) 247, b) 195. 2. »

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