Définition et usage du mot: BALZACIEN, -IENNE, substantif et adjectif.

Définition et usage du mot: BALZACIEN, -IENNE, substantif et adjectif. I.— Substantif. Spécialiste des oeuvres de Balzac. Ce répertoire [de la Comédie humaine] a été dressé soigneusement par deux balzaciens enthousiastes (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, La Vie littéraire, tome 1, 1888, page 150 ). II.— Adjectif. A.— Qui est relatif à Honoré de Balzac ou à son oeuvre. Point de vue balzacien : Ø 1. Aucun livre ne fait mieux sentir la magie criminelle du brouillard que les mystères de Londres de Paul Féval, trait d'union entre les romans libertins et cruels à la Clarisse Harlowe et le roman policier à la Wallace, oeuvre touffue, parfois balzacienne, parfois d'une absurdité sublime, mais pleine de couleur et d'atmosphère, d'où émane un Londres fantastiques :... PAUL MORAND, Londres, 1933, page 97. Ø 2. Maupassant avait d'ailleurs placé, avec bel-ami, les mêmes rapports à un étage intermédiaire, mais il faisait le métier balzacien, il s'appliquait à la comédie humaine, au lieu que M. Hermant écrit des « mémoires pour servir à l'histoire de la société » — la bonne société. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 196. B.— Qui ressemble aux personnages de Balzac ou en rappelle les caractères. Héros balzacien : Ø 3.... l'intéressant d'un Portalis, ce qui lui compose d'abord une figure balzacienne, c'est qu'il possède un beau nom, de la fortune, du tempérament, tout ce qu'on peut trouver dans un berceau, et que pourtant.. sa destinée le mène en correctionnelle, à la ruine et au déshonneur. MAURICE BARRÈS, Les Déracinés, 1897, page 174. Ø 4. Les yeux du petit juge brillèrent de nouveau d'un éclat funèbre, et le creux soudain des joues fit paraître presque pointu le nez balzacien. GEORGES BERNANOS, Un crime, 1935, page 843. Remarque : On rencontre dans la documentation le substantif masculin balzacolâtre désignant l'admirateur jusqu'à l'idolâtrie de Balzac et de ses oeuvres : " Je redresse les erreurs des balzacolâtres passionnés " (Colette, Belles saisons, 1954, page 195).