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Définition et usage du mot: BANQUIER1, -IÈRE, substantif.

Publié le 02/11/2015

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Définition et usage du mot: BANQUIER1, -IÈRE, substantif. I.— A.— Anciennement. Négociant qui se livrait au change des monnaies : Ø 1. Quant au change, qui consiste essentiellement dans la conversion de la monnaie d'un pays en celle d'un autre, il ne s'agit pour le particulier que de savoir si la quantité de monnaie qu'il demande, contient exactement autant d'argent pur que celle qu'il donne, et de payer le droit de commission à celui qui lui rend ce service; et, pour le changeur ou banquier, il ne s'agit que d'embrouiller ou d'obscurcir cette équation, afin d'y introduire quelque inégalité à son profit, pour augmenter son salaire connu. ANTOINE-LOUIS-CLAUDE DESTUTT DE TRACY, Commentaire sur l'Esprit des lois de Montesquieu. 1807, page 372. — HISTOIRE DE LA RELIGION. Banquier ecclésiastique, banquier expéditionnaire en cour de Rome. " Officier dont la fonction était de faire venir des expéditions de la cour de Rome, comme provisions de bénéfices, dispenses, etc. " (Dictionnaire de l'Académie Française). B.— Personne se livrant professionnellement aux activités propres à une banque; en particulier, propriétaire ou dirigeant d'une banque. Par métonymie personnification d'un établissement bancaire. Traite sur un banquier : Ø 2.... l'usurier, qui prête sur hypothèque à 10, 12 et 15 page 100, encourt une amende énorme, quand il est atteint : le banquier, qui perçoit le même intérêt, non, il est vrai, à titre de prêt, mais à titre de change ou d'escompte, c'est-à-dire de vente, est protégé par privilège royal. PIERRE-JOSEPH PROUDHON, Qu'est-ce que la propriété? 1840, page 330. Ø 3.... j'ai eu dans ma vie des ballerines impubères,... des banquières juives... PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Monsieur de Phocas, 1901, page 27. Ø 4. Mme. Jeannin dont le mari, banquier de province, s'est tué après avoir fait faillite, se réfugie à Paris où elle a une soeur richement mariée à un magistrat important FRANÇOIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 248. SYNTAXE : Banquier cambiste. « Qui se livre aux opérations de change » (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT)). Banquier en valeur ou coulissier (ROMEUF t. 1 1956), banquier-remisier (Banque 1963). Remarque : 1. Il existe de ce mot un emploi adjectival (rare) : Ø 5.... Serait-il vrai qu'une conspiration existe dans notre pays, pour nous vendre à l'aristocratie banquière de l'Europe. PIERRE-JOSEPH PROUDHON (Larousse 19e. ). Remarque : 2. Féminin Banquière, femme de banquier, légitime ou non (confer STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 101; HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 318). Remarque : 3. Banquier se trouve parfois dans un contexte, soit dépréciatif (banquier véreux, malhonnête), soit évoquant la richesse : fils de banquier; riche banquier (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 234) : Ø 6. Dans l'appartement étriqué du bourgeois, ainsi que dans le fastueux hôtel du banquier, vous retrouvez des saletés pareilles, et vous vous heurtez à de l'inexorable. OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 260. Remarque : 4. En ce sens, dans la langue de l'argot, on peut trouver banquetier : " [L'épicière :] le traiteur va faire banqueroute parce que son banquetier (...) ne veut plus lui donner l'argent " (FRANÇOIS VIDOCQ, Les Vrais mystères de Paris, tome 7, 1844, page 228). II.— Par extension. Personne qui fournit de l'argent. A.— Souvent par plaisanterie. Être le banquier de quelqu'un (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)), prendre quelqu'un pour son banquier : Ø 7. Mais Korzakow était devenu mon banquier. Il me donnait tout l'argent que je lui demandais, 100 sous, 1 000 balles. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 85. B.— Argot. 1. " Amant payant " (Georges Delesalle, Dictionnaire d'argot-français et français-argot, 1896, page 313; Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). 2. " Escroc porteur d'une forte somme, à qui un compère présente la dupe " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). III.— JEUX. Personne qui tient la banque : Ø 8. — Il y a six louis, dit tout haut le banquier qui tenait les cartes. — J'en fais deux! s'écria Madame Sidonie. — Je ne suis pas fier, je pars pour deux, répondit le banquier, qui avait déjà passé plusieurs fois. HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 237. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 362. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 054, b) 1 984; XXe. siècle : a) 1 759, b) 1 063.

« ? 4.

Mme.

Jeannin dont le mari, banquier de province, s'est tu? apr?s avoir fait faillite, se r?fugie ? Paris o? elle a une soeur richement mari?e ? un magistrat important FRAN?OIS MAURIAC, Journal 3, 1940, page 248.

SYNTAXE?: Banquier cambiste.

??Qui se livre aux op?rations de change?? (DICTIONNAIRE ALPHAB?TIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRAN?AISE (PAUL ROBERT)).

Banquier en valeur ou coulissier (ROMEUF t. 1 1956), banquier-remisier (Banque 1963).

Remarque?: 1.

Il existe de ce mot un emploi adjectival (rare)?: ? 5....

Serait-il vrai qu'une conspiration existe dans notre pays, pour nous vendre ? l'aristocratie banqui?re de l'Europe. PIERRE-JOSEPH PROUDHON (Larousse 19e.

).

Remarque?: 2.

F?minin Banqui?re, femme de banquier, l?gitime ou non (confer STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 101; HUGO, Les Mis?rables, tome 2, 1862, page 318).

Remarque?: 3.

Banquier se trouve parfois dans un contexte, soit d?pr?ciatif (banquier v?reux, malhonn?te), soit ?voquant la richesse?: fils de banquier; riche banquier (SIMONE DE BEAUVOIR, M?moires d'une jeune fille rang?e, 1958, page 234)?: ? 6.

Dans l'appartement ?triqu? du bourgeois, ainsi que dans le fastueux h?tel du banquier, vous retrouvez des salet?s pareilles, et vous vous heurtez ? de l'inexorable. OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 260.

Remarque?: 4.

En ce sens, dans la langue de l'argot, on peut trouver banquetier?: " [L'?pici?re?:] le traiteur va faire banqueroute parce que son banquetier (...) ne veut plus lui donner l'argent " (FRAN?OIS VIDOCQ, Les Vrais myst?res de Paris, tome 7, 1844, page 228).

II.? Par extension.

Personne qui fournit de l'argent.

A.? Souvent par plaisanterie.

?tre le banquier de quelqu'un (Dictionnaire g?n?ral de la langue fran?aise (ADOLPHE HATZFELD, ARS?NE DARMESTETER)), prendre quelqu'un pour son banquier?: ? 7.

Mais Korzakow ?tait devenu mon banquier.

Il me donnait tout l'argent que je lui demandais, 100 sous, 1 000 balles.. »

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