Devoir de Philosophie

Définition et usage du mot: BATTRE2, verbe.

Publié le 02/11/2015

Extrait du document

Définition et usage du mot: BATTRE2, verbe. [L'idée dominante est celle d'un mouvement répété ou prolongé] A.— [Avec une idée d'agitation] 1. Emploi transitif. a) Mettre en mouvement à l'aide de quelque chose qui tourne ou s'agite. — CHASSE. Battre l'eau. " Lorsque le cerf ou le chevreuil fatigué va dans l'eau pour se rafraîchir et ruser... l'animal bat l'eau " (Traité général des Eaux et Forêts - Chasses et pêches (JACQUES-JOSEPH BAUDRILLART) 1834). PÊCHE. Battre l'eau (avec un bâton). Frapper l'eau pour effrayer le poisson et le pousser dans les filets. — Au figuré. Battre l'air. Faire des mouvements rapides et désordonnés : Ø 1. Là-dedans, Coupeau dansait et gueulait. Un vrai chienlit de la courtille, avec sa blouse en lambeaux et ses membres qui battaient l'air;... ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 782. b) [Avec une idée de transformation] Battre les oeufs* (en neige, en omelette), battre la crème*. — JEUX. Battre les cartes*. Les mêler par des mouvements répétés de la main. c) Par métonymie ou par brachylogie. [Le complément désigne non la matière ou l'objet mais le résultat visé] — ÉCONOMIE DOMESTIQUE. Battre (les oeufs, la crème de manière à obtenir) l'omelette*, le beurre*. — MUSIQUE. Battre (l'air de manière à indiquer) la mesure*, le rythme*. CHORÉGRAPHIE. Battre (la mesure de manière à rythmer) un entrechat* : Ø 2. Il battit un entrechat, fit les castagnettes avec ses doigts,... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, La Serre, 1883, page 678. d) Emploi factitif et ellipse, MARINE. Battre pavillon* (britannique, français etc.). Remarque : Dans cette tournure, pavillon est à la fois objet (le navire arbore le pavillon) et sujet (le pavillon bat au vent). 2. emploi absolu. Produire, effectuer des mouvements vifs et répétés avec quelque chose. Battre des cils, du pied : Ø 3. Je l'ai laissée [la truite] gigoter et battre de la queue jusqu'à ce qu'elle soit morte. JULES RENARD, Journal, 1894, page 243. Ø 4. En quoi consiste sa danse? Elle bat des talons, éperdument, avançant à peine, presque immobile,... HENRI DE MONTHERLANT, La Petite Infante de Castille, 1929, page 654. Ø 5. Je l'ai vue au bord de la rivière, Iphigénie aux cils battants. Elle était claire, claire, claire, Elle battait des paupières Comme je fais quand je mens. HENRI DE MONTHERLANT, Encore un instant de bonheur, 1934, page 717. — Battre des mains. Frapper une main contre l'autre pour applaudir. · Par métaphore : Ø 6. L'abolition de la peine de mort, cette haute leçon donnée par une république née hier aux vieilles monarchies séculaires, est un fait sublime. Je bats des mains et j'applaudis du fond du coeur. VICTOR HUGO, Correspondance, 1848, page 635. — [En parlant d'un oiseau] · Battre des ailes. Remuer vivement les deux ailes : Ø 7. La baignoire que j'ai donnée à mon oiseau est beaucoup trop étroite; il y peut tout juste entrer, mais une fois qu'il est là-dedans, il ne peut plus s'ébrouer et battre des ailes;... ANDRÉ GIDE, Journal, 1914, page 426. · Battre de l'aile. Ne remuer qu'une seule aile avec des mouvements vifs et désordonnés. Par métaphore. Être mal en point, perdre sa vigueur : Ø 8. Est-ce que l'on ne peut pas entendre, quand on tend une fine oreille, tous les soupirs de la vie qui s'en va, de l'argent qui s'évanouit, de la pensée qui bat de l'aile et s'épuise. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Notaire du Havre, 1933, page 134. — Battre froid à quelqu'un. Lui manifester de la froideur : Ø 9. L'ambassadeur disgracié, le chef de bureau mis à la retraite, le mondain à qui on bat froid, l'amoureux éconduit examinent, parfois pendant des mois, l'événement qui a brisé leurs espérances; ils le tournent et le retournent comme un projectile tiré on ne sait d'où ni on ne sait par qui, presque un aérolithe. MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 318. B.— [Avec une idée de déplacement] Parcourir. — Battre la contrée, la campagne, les champs, les bois, les buissons. Les parcourir pour chasser. Le chien bat les buissons; il va, vient, sent, arrête, Et voilà le chevreuil (JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN, Fables, Le Vacher et le garde-chasse, 1792, page 52 ). Par extension. Battre la contrée, la campagne, les champs, les bois, les buissons. Les explorer à la recherche d'une chose précise. Au figuré. Battre la campagne. Divaguer. — Battre le pavé. Au figuré, familier. Arpenter la rue sans but. — Locution. Chemin(s), sentier(s) battu(s). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 903. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 8 740, b) 16 305; XXe. siècle : a) 16 079, b) 12 001.

« 312798 comme un projectile tiré on ne sait d'où ni on ne sait par qui, presque unaérolithe. MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 318. B.— [Avec une idée de déplacement] Parcourir.— Battre la contrée, la campagne, les champs, les bois, les buissons.

Lesparcourir pour chasser.

Le chien bat les buissons; il va, vient, sent, arrête,Et voilà le chevreuil (JEAN-PIERRE CLARIS DE FLORIAN, Fables, Le Vacher et legarde-chasse, 1792, page 52 ).

Par extension.

Battre la contrée, la campagne,les champs, les bois, les buissons.

Les explorer à la recherche d'une choseprécise.

Au figuré.

Battre la campagne.

Divaguer.— Battre le pavé.

Au figuré, familier.

Arpenter la rue sans but.— Locution.

Chemin(s), sentier(s) battu(s). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 903.

Fréquence relativelittéraire : XIXe.

siècle : a) 8 740, b) 16 305; XXe.

siècle : a) 16 079, b)12 001. Pge p. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles