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Définition: ÉVEILLEUR, -EUSE, substantif et adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉVEILLEUR, -EUSE, substantif et adjectif. I.— Substantif. A.— Celui qui tire du sommeil. L'appel strident de l'éveilleuse Marie-Josèphe courant de chambre en chambre et faisant grincer les verrous des dortoirs, mettait fin à ma contemplation auditive (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 176 ). B.— Celui qui ouvre l'esprit, éveille la personnalité, les sentiments. Ce qu'il était, c'était un éveilleur incomparable; pour tirer de chacun de ses élèves la somme de ce qu'il pouvait donner, personne ne l'égalait (ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 179 ). — Éveilleur + complément prépositionnel de.. Celui qui suscite la manifestation (d'un sentiment, d'une faculté). Éveilleur de voluptés; éveilleur des consciences; éveilleur d'énergie, d'enthousiasme, d'idées. Un profil resté dans le fond de ses sympathies, comme un des premiers éveilleurs de l'intelligence, du beau style, de la belle langue française (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857, page 410 ). Sa conversation [d'Ethal] est d'un tel charme, c'est un tel éveilleur d'idées, ses moindres phrases trouvent en moi de tels échos (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Monsieur de Phocas, 1901, page 103 ). On croit que Renan est un éveilleur de scrupules (JEAN-GEORGES SOULÈS, DIT RAYMOND ABELLIO, Heureux les, 1946, page 108 ). II.— Emploi adjectival. A.— Qui tire du sommeil. À la pointe d'un roc abrupt surgissant de ces profondeurs [les eaux du Rhin] étincelle l'éveilleuse clarté de l'Or vierge, inviolé (HENRI GAUTHIER-VILLARS, DIT WILLY, Entre deux airs, 1895, page 88 ). B.— Qui suscite la manifestation de. Effet de la musique sur nous, d'excitation nerveuse plus forte, plus pénétrante qu'autrefois, plus avivante du travail littéraire, plus éveilleuse d'idées (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1857 page 455 ). Les merveilleuses fleurs éveilleuses de pâleurs et de cernes contiennent, paraît-il, le germe de la phtisie dans leurs parfums (PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Monsieur de Phocas, 1901 page 127) : Ø L'Allemand, en qui circulent souterrainement, depuis des générations innombrables, des images mal liées entre elles, éveilleuses de sentiments, plutôt que d'idées et de formes, les confie (...) à la puissance évocatrice de l'orchestre. ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 100. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8.

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