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Définition: EXCESSIF, -IVE, adjectif.

Publié le 03/02/2016

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Définition: EXCESSIF, -IVE, adjectif. A.— [En parlant d'une chose considérée sous l'angle qualitatif et au regard d'une norme morale, sociale ou esthétique] 1. [Généralement avec une idée de jugement défavorable] Qui dépasse la mesure, le degré convenable par sa force, son intensité ou sa violence. Sentiment, amour excessif. Il n'est qu'un pas de l'enjouement excessif à la folie (JEAN DUSAULX, Voyage à Barège et dans les Hautes-Pyrénées fait en 1788, tome 2, 1796, page 110 ). Vos désirs excessifs, vos intempérances, vos joies qui tuent, vos douleurs qui font trop vivre (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 39 ). On a raillé le goût excessif des impressionnistes pour le violet. Or, ce violet est une invention (CAMILLE MAUCLAIR, Les Maîtres de l'impressionnisme, 1904, page 30) : Ø 1.... pour avoir retiré sa ceinture, on l'a mis, selon l'usage, en pénitence, cinq minutes contre le mur de la cour, face au marronnier, en lui disant : « Tu vas rester là tout seul, personne ne s'occupe plus de toi. » Punition excessive parce que l'enfant était nouveau. Pendant quelques instants il a connu l'infini désespoir de l'abandon total. LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 163. — Locution verbale. Il est excessif de + verbe à l'infinitif ou que + complétive.. Il est exagéré. Avouez aussi qu'il est un peu excessif de dire que le Christ n'est pas dans le catholicisme (PAUL CLAUDEL, Correspondance [avec André Gide] , 1899-1926, page 207 ). Il serait excessif que dans une âme humaine, où cohabitent les vices et les vertus les plus contraires, seul le mot « allemand » et le mot « français » se refusent à composer (JEAN GIRAUDOUX, Siegfried et le Limousin, 1928, IV, 3, page 172 ). 2. Par exagération. [Généralement en position pré-nominale; sans idée de jugement défavorable, d'excès] Très grand, extrême. Pourriez-vous prier votre cher abbé Gazzera (...) de me procurer une brochure publiée à Rome sur l'exécution de Béatrix Cenci (...) J'en ai le plus excessif besoin (HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1836, page 172 ). Les tableaux d'Hobbema authentiques sont venus d'une excessive rareté (THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 148) : Ø 2.... il y avait à cette époque à Strigonie en Hongrie, deux honnêtes et pieux époux, dont la fille unique, encore toute enfant, venait de mourir. Le père et la mère ressentirent de cette mort une douleur excessive. Après avoir beaucoup pleuré et gémi, ils se couchèrent, mais ne purent s'empêcher de parler encore pendant une partie de la nuit de leur malheur. CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 318. Remarque : On rencontre dans la documentation de nombreuses attestations de excessif marquant le très haut degré modifié par un comparatif ou un superlatif, usage que condamnent les puristes. Un dégoût horrible et la plus excessive amertume (LÉON BLOY, Journal, 1900, page 384). Je tombai contre cette porte, en proie au plus excessif désespoir et restai longtemps pleurant et sanglotant dans la nuit (ANDRÉ GIDE, La Porte étroite, 1909, page 579). B.— Par extension. 1. [En parlant d'une personne] Qui pousse les choses à l'excès, qui est incapable de nuances et/ou de modération. Il devenait blagueur, excessif : le Parisien dans ce qu'il a de pire (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 87) : Ø 3. Vous ne changerez jamais. Ni la foi, ni la charité, ni François d'Assise n'y feront rien. Vous resterez l'homme violent, excessif, intransigeant, que vous avez toujours été. C'est ce qui me fait peur pour vous, Monsieur le comte. MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, IV, 10, page 246. Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation du substantif excessivité au sens de « caractère d'une personne excessive ». Les caractères typiques de l'adolescent. Il les avait tous : fougue, excessivité, pudeur, audace et timidité, (...) l'horreur des demi-mesures (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibaut, Épilogue, 1940, page 931). — Excessif dans quelque chose. L'un fougueux, bondissant, excessif dans ses impétuosités (MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1833, page 161 ). Elle avait beaucoup de défauts : elle était injuste, de parti pris, excessive dans ses sympathies et antipathies (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 312 ). 2. [En parlant d'un comportement] Qui dénote un caractère ou un sentiment excessif. Des mots excessifs, imprudents, et qui certes n'étaient faits ni pour être prononcés, ni pour être imprimés (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 379 ). Un éloge excessif (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 29 ). Remarque : On rencontre dans la documentation plusieurs emplois substantivaux à valeur de neutre. Ce qui dépasse la mesure. (Quasi-)synonyme : excès. Quelle absence de personnalité, de tempérament! chez tous, quelle peur bourgeoise de l'excessif, de l'idée de demain! (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1865, page 169). Au moral, il garde de l'enfant la puissance d'illusion, le goût de l'énorme, de l'excessif et du merveilleux, l'impossibilité de résister à ses désirs (France, Vie fleur, 1922, page 342). C.— [En parlant d'une chose considérée sous l'angle quantitatif] Qui dépasse une moyenne ou une quantité considérée comme optimale. — [Le substantif qualifié est un terme abstrait] Longueur, hauteur excessive de quelque chose Le taux excessif et même déraisonnable de leurs douanes (GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 236 ). L'excessive élévation des bas-côtés [du duomo] ôte à cette église le caractère de sombre et mystérieuse pesanteur de Notre-Dame-de-Paris (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 211) : Ø 4. «... Lachaume devient vraiment trop cher; ses prix sont excessifs, savez-vous, ses prix je les trouve inconvenants! » ajoutait-elle en riant MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 603. — [Le substantif qualifié désigne une réalité concrète] Le froid était excessif, la pluie très-abondante et la brume des plus épaisses (Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU) tome 1, 1797, page 135 ). Le travail excessif dont on le surcharge [l'esclave] abrége ses jours, et oblige son maître à des remplacements coûteux (JEAN-BAPTISTE SAY, Traité d'économie politique, 1832, page 226 ). · [Le substantif qualifié désigne un processus] Des pâturages ont (...) été détruits par un déboisement excessif (JEAN BRUNHES, La Géographie humaine, 1942, page 183 ). Les radiations (...) vont détruire les parties de la glande trop active et diminuer la sécrétion excessive d'hormone (DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. Médecine, 1965, page 477) : Ø 5. Contrairement à l'enseignement, la géographie appliquée paraît donc constituer surtout une carrière masculine (de là, une possibilité de contre-poids à l'excessive féminisation de nos effectifs étudiants). Colloque national de géographie appliquée (STRASBOURG, 20-22 AVRIL 1961) 1962, page 147. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 606. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 382, b) 1 984; XXe. siècle : a) 2 162, b) 2 433.

« (LÉON BLOY, Journal, 1900, page 384).

Je tombai contre cette porte, en proie au plus excessif désespoir et restai longtemps pleurant et sanglotant dans la nuit (ANDRÉ GIDE, La Porte étroite, 1909, page 579). B.— Par extension. 1.

[En parlant d'une personne] Qui pousse les choses à l'excès, qui est incapable de nuances et/ou de modération.

Il devenait blagueur, excessif : le Parisien dans ce qu'il a de pire (RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 87) : Ø 3.

Vous ne changerez jamais.

Ni la foi, ni la charité, ni François d'Assise n'y feront rien.

Vous resterez l'homme violent, excessif, intransigeant, que vous avez toujours été. C'est ce qui me fait peur pour vous, Monsieur le comte. MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, IV, 10, page 246. Remarque : On rencontre dans la documentation une attestation du substantif excessivité au sens de « caractère d'une personne excessive ».

Les caractères typiques de l'adolescent. Il les avait tous : fougue, excessivité, pudeur, audace et timidité, (...) l'horreur des demi-mesures (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibaut, Épilogue, 1940, page 931). — Excessif dans quelque chose.

L'un fougueux, bondissant, excessif dans ses impétuosités (MAURICE DE GUÉRIN, Journal, 1833, page 161 ).

Elle avait beaucoup de défauts : elle était injuste, de parti pris, excessive dans ses sympathies et antipathies (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 312 ). 2.

[En parlant d'un comportement] Qui dénote un caractère ou un sentiment excessif.

Des mots excessifs, imprudents, et qui certes n'étaient faits ni pour être prononcés, ni pour être imprimés (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 3, 1848, page 379 ).

Un éloge excessif (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 29 ). Remarque : On rencontre dans la documentation plusieurs emplois substantivaux à valeur de neutre.

Ce qui dépasse la mesure.

(Quasi-)synonyme : excès.

Quelle absence de personnalité, de tempérament! chez tous, quelle peur bourgeoise de l'excessif, de l'idée de demain! (Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 1865, page 169).

Au moral, il garde de l'enfant la puissance d'illusion, le goût de l'énorme, de l'excessif et du merveilleux, l'impossibilité de résister à ses désirs (France, Vie fleur, 1922, page 342). C.— [En parlant d'une chose considérée sous l'angle quantitatif] Qui dépasse une moyenne ou une quantité considérée comme optimale. — [Le substantif qualifié est un terme abstrait] Longueur, hauteur excessive de quelque chose Le taux excessif et même déraisonnable de leurs douanes (GÉNÉRAL LOUIS-NARCISSE BAUDRY DES LOZIÈRES, Voyage à la Louisiane et sur le continent de l'Amérique septentrionale, 1802, page 236 ).

L'excessive élévation des bas-côtés [du duomo] ôte à cette église le caractère de sombre et mystérieuse pesanteur de Notre-Dame-de- Paris (JULES MICHELET, Journal, 1835, page 211) : Ø 4.

«...

Lachaume devient vraiment trop cher; ses prix sont excessifs, savez-vous, ses prix je les trouve inconvenants! » ajoutait-elle en riant MARCEL PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page 603. 2. »

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