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Définition: FADASSE, adjectif.

Publié le 09/02/2016

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Définition: FADASSE, adjectif. Péjoratif et familier. Assez fade; d'une fadeur déplaisante. A.— [Correspond à fade1 A] Anatole. — Vous aviez soif, je crois, mademoiselle; voulez-vous un verre d'eau sucrée à la fleur d'oranger?... La demoiselle. — Oh! c'est bien fadasse! j'aimerais mieux un grog américain (PAUL DE KOCK, Les Compagnons de la Truffe, 1861, page 94 ). Quand les vautours se rassemblent sur le charnier? Que l'odeur en monte toute fadasse? (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 548 ). B.— Au figuré. Qui manque de vie, de relief, d'intérêt. 1. [Correspond à fade1 B] On n'accepte pas si vite un nouveau mode de vie. Celui que l'on me propose me semble assez fadasse (HERVÉ BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, page 30 ). 2. a) [Correspond à fade1 B 2 a] Il n'a connu que des femmes pâles, fadasses, comme elles sont toutes dans le nord; une fille brune, svelte, jeune comme moi, ça lui a réchauffé le coeur (HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 39 ). C'était jeunet, sans vice ni vertu, sans idée de grand'chose. Un tendron blondin, fadasse, qui faisait penser à un gâteau mal cuit (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1922, page 35 ). · Substantif. C'est une blonde, une grande fadasse (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)). b) Par métonymie. [Correspond à fade1 B 2 b] Elle [Valentine Chessenet] se maquille en rose, se poisse les cils au mascara... sans arriver à tonifier sa fadasse anémie (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine s'en va, 1903, page 21 ). Edmond Pillon (...) sa tête rouge et fadasse mal posée sur les épaules (PAUL LÉAUTAUD, Journal littéraire, 2, 1908, page 333 ). — En particulier. domaine littéraire et artistique. Commencé les fadasses « nouvelles » de Mme. de Saint-M. (...). Comment avaler toutes ces meringues sans vanille? (JULES BARBEY D'AUREVILLY, Memorandum 2, 1838, page 361 ). Ils [les imitateurs de Lamartine] ont une manière ascétique et fadasse. Un style efféminé, sans montant, sans audace (AMÉDÉE POMMIER, Crâneries et dettes de coeur, 1842, page 158 ). Des amateurs graves acceptent pour authentiques ces petites peintures fadasses (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, L'Art français au XVIIIE. SIÈCLE. 1880-82, page 191 ). Remarque : La documentation atteste fadasserie, substantif féminin, rare. Caractère de ce qui est fadasse; par métonymie chose fadasse. C'était dégoûtant à respirer cet air-là, même la nuit, tellement l'air restait tiède, marine moisie. Toute cette fadasserie portait au coeur, avec l'odeur de la machine en plus (Louis-Ferdinand Céline, Voyage, 1932, page 187). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 14. Forme dérivée du verbe "fader" fader FADER, verbe transitif. Argot. [Correspond à fade2 ] A.— Partager (un butin, une somme d'argent). — emploi absolu. Sois indulgent à ces productions, et toi-même, si tu as quelque chose en portefeuille, n'oublie pas de « fader » (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1869-96, page 171 ). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tiens, ajouta-t-il, lui tendant deux biftons de dix sous. Fadez-vous ça [toi et ta camarade] (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953, page 159 ). B.— Par extension. Servir largement (en bonne ou mauvaise part). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tony s'en alla vers son bar et s'y fada une rasade de fine (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953 page 49 ). — Fader (quelqu'un) de. Quand on est fadé comme vous l'êtes de soixante jours de prison, ce n'est pas pour qu'on s'épaississe le sang à dormir comme des pourceaux (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, III, 3, page 142 ). — En particulier. Se faire fader. Contracter une maladie vénérienne. S'il y a des femmes assez salopes pour avoir envie de ton cuir, grand bien leur fasse! ça les regarde! quant à toi, mon vieux, à ton aise : libre à toi de te faire fader, quinte, quatorze, la capote et le point; ce n'est pas moi qui te soignerai, bien sûr! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1re. part, 5, 1888, page 55 ). Remarque : La documentation atteste fadé, ée en emploi adjectival. Qui a reçu son compte... (en bonne ou mauvaise part). Eh bien, lui dis-je enfin [au chiffonnier] , avec mes ronds (sous), te voilà fadé (muni, qui a reçu sa part) (JEAN RICHEPIN, Pavé, 1883, page 266). Capus (...) me dit : — J'espère que tu dois être content de ton rôle, tu es fadé. — Je suis fadé (FÉLIX GALIPEAUX, Souvenirs, 1931, page 212). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2

« — emploi absolu.

Sois indulgent à ces productions, et toi- même, si tu as quelque chose en portefeuille, n'oublie pas de « fader » (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 1, 1869-96, page 171 ). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tiens, ajouta-t-il, lui tendant deux biftons de dix sous.

Fadez-vous ça [toi et ta camarade] (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953, page 159 ). B.— Par extension.

Servir largement (en bonne ou mauvaise part). — [Avec un pronom personnel marquant l'intérêt que le sujet prend à l'action] Tony s'en alla vers son bar et s'y fada une rasade de fine (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953 page 49 ). — Fader (quelqu'un) de.

Quand on est fadé comme vous l'êtes de soixante jours de prison, ce n'est pas pour qu'on s'épaississe le sang à dormir comme des pourceaux (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, III, 3, page 142 ). — En particulier.

Se faire fader.

Contracter une maladie vénérienne.

S'il y a des femmes assez salopes pour avoir envie de ton cuir, grand bien leur fasse! ça les regarde! quant à toi, mon vieux, à ton aise : libre à toi de te faire fader, quinte, quatorze, la capote et le point; ce n'est pas moi qui te soignerai, bien sûr! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1re.

part, 5, 1888, page 55 ). Remarque : La documentation atteste fadé, ée en emploi adjectival.

Qui a reçu son compte...

(en bonne ou mauvaise part).

Eh bien, lui dis-je enfin [au chiffonnier] , avec mes ronds (sous), te voilà fadé (muni, qui a reçu sa part) (JEAN RICHEPIN, Pavé, 1883, page 266).

Capus (...) me dit : — J'espère que tu dois être content de ton rôle, tu es fadé.

— Je suis fadé (FÉLIX GALIPEAUX, Souvenirs, 1931, page 212). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 2. »

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