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Définition & usage: ARRAISONNER, verbe transitif.

Publié le 27/10/2015

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Définition & usage: ARRAISONNER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— S'adresser à quelqu'un et essayer de le convaincre : Ø 1. On le suivit [l'abbé Vianney] , on l'entr'aperçut, prosterné, et on l'entendit arraisonner le Seigneur, le supplier à haute voix. JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Le Curé d'Ars et sa passion, 1957, page 68. — En particulier. Raisonner quelqu'un, chercher à le convaincre de se faire une raison : Ø 2. Vous êtes donc son premier amour. Oh! elle a reçu comme un coup de pistolet dans le coeur en vous voyant, et Florine est allée l'arraisonner dans sa loge où elle pleure de votre froideur. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 335. Remarque : Dictionnaire de l'Académie Française 1932 note que ce sens est vieux. B.— Par extension. 1. DROIT. " Proposer ses raisons, haranguer, parler, accuser, citer en justice. Être arraisonné, être interrogé ". (Glossaire de l'ancien droit français (DUPIN, ÉDOUARD LABOULAYE) 1846). 2. MARINE. Arraisonner un navire. Questionner le capitaine à l'arrivée du navire à un port ou procéder à une visite du bâtiment pour vérifier sa nationalité, sa provenance, sa destination, son chargement et particulièrement, en temps de paix, le nombre de passagers et l'état sanitaire du bord; en temps de guerre, même opération au large par un navire de guerre (d'après Petit dictionnaire de marine (ROBERT GRUSS) 1952) : Ø 3.... le baleinier, s'était tenu au large, presque en plein mer, comme pour rester prêt à fuir, et la houle était forte autour de lui. On m'envoyait en corvée pour le reconnaître, pour l'arraisonner, comme on dit dans notre métier. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 344. Remarque : DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) signale l'expression arraisonner un avion. — Par analogie, familier. Arraisonner une personne. L'arrêter pour la questionner : Ø 4. Il [un piéton] avait dû, lui aussi, avoir ses difficultés avec les soldats. Pas des tas. Ce n'est jamais drôle d'être arraisonné. On vous réclame des papiers de toute sorte. Les premiers temps, on se demande toujours comment on va en sortir... À la fin, avec l'habitude, on glisse. JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 337. II.— Emploi pronominal, vieux. Chercher à se rendre compte de la situation réelle, se raisonner : Ø 5.... un jour il [Béranger] s'aperçut avec effroi que lui-même était pris, mais pris comme jamais il ne l'avait été [...] pendant des mois, Béranger, seul, caché sous le nom de M. Berger, s'arraisonna, prit son courage à deux mains, s'arracha le trait du coeur et pansa sa plaie en silence. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 1, 1869, page 197. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6.

« m?tier. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon fr?re Yves, 1883, page 344.

Remarque : DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS) signale l'expression arraisonner un avion.

? Par analogie, familier.

Arraisonner une personne.

L'arr?ter pour la questionner?: ? 4.

Il [un pi?ton] avait d?, lui aussi, avoir ses difficult?s avec les soldats.

Pas des tas.

Ce n'est jamais dr?le d'?tre arraisonn?.

On vous r?clame des papiers de toute sorte.

Les premiers temps, on se demande toujours comment on va en sortir...

? la fin, avec l'habitude, on glisse. JEAN GIONO, Le Hussard sur le toit, 1951, page 337.

II.? Emploi pronominal, vieux.

Chercher ? se rendre compte de la situation r?elle, se raisonner?: ? 5....

un jour il [B?ranger] s'aper?ut avec effroi que lui-m?me ?tait pris, mais pris comme jamais il ne l'avait ?t? [...] pendant des mois, B?ranger, seul, cach? sous le nom de M.

Berger, s'arraisonna, prit son courage ? deux mains, s'arracha le trait du coeur et pansa sa plaie en silence. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 1, 1869, page 197.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 6.. »

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