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Définition / Vocabulaire: AMURE, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

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Définition / Vocabulaire: AMURE, substantif féminin. MARINE. A.— Cordage servant à fixer une voile du côté d'où vient le vent. Amure de misaine, amure de grand-voile, etc. (Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (THÉODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY) 1882) : Ø 1. La charge n'étant pas où elle devait être, à cause du poids de la machine, le centre de gravité passait souvent à l'arrière du grand mât, et alors il fallait s'en tenir à la vapeur, et se défier de la grande voile, car l'effort de la grande voile dans ce cas-là faisait arriver le vaisseau au lieu de le soutenir au vent. La ressource était, quand on était au plus près du vent, de larguer en bande la grande écoute; le vent, de la sorte, était fixé sur l'avant par l'amure, et la grande voile ne faisait plus l'effet d'une voile de poupe. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 101. · Amure de revers. " Celle qui se trouve sous le vent " (Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859). Dogue d'amure. Trou pratiqué dans la muraille du navire, où l'on fixe l'amure (Confer Victor Hugo, L'Homme qui rit, tome 1, 1869, page 103). Point d'amure (dit encore amure); Confer Glossaire des termes de marine (Julien Le Clère): Ø 2. On appelle point d'amure le point inférieur par lequel une voile est fixée au bateau; le point d'amure d'une grand-voile Marconi est donc le coin où la bôme rejoint le mât. Autrefois, les bateaux utilisaient des voiles carrées, amurées en deux points sur des vergues. L'un de ces points était plus au vent que l'autre. Il devenait alors le seul point d'amure de la voile, l'autre étant le point d'écoute. On pouvait donc être à bâbord ou tribord amures selon la direction du vent. Actuellement, comme presque tous les points d'amure sont fixés dans l'axe du bateau, on peut dire que l'expression bâbord amures ou tribord amures désigne le côté du bateau que vient frapper le vent en premier. Dictionnaire de la voile (MICHEL BARBEROUSSE) 1969. · Fausse amure : Ø 3. L'amure des basses-voiles est ordinairement doublé [sic] sur les grands bâtiments, pour rendre l'orientation plus facile à l'aide de poulies. Quelquefois il y a de fausses amures, simples, dont la fonction est de suppléer les amures, si le vent vient à les rompre. Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845. B.— Par extension " Direction d'un navire à voiles par rapport au vent d'après son amure. " (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)) : Ø 4. Quand on courait des bordées le mousse allait se percher sur le gaillard avant pour s'occuper du foc et de la trinquette munis d'une fausse écoute pour permettre de les border plus aisément aux nouvelles amures. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 171. · Amure(s) à bâbord, à tribord, bâbord tribord amure(s). Le vent venant de gauche, de droite (confer exemple 2) : Ø 5. À midi et demi, les frégates étant à trois quarts de lieue de terre, les amures à bâbord, les quatre embarcations partirent pour aller faire de l'eau dans une anse reconnue par M. de Langle. Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU) tome 3, 1797, page 208. · Avoir les amures à bâbord, à tribord. [En parlant d'un navire] Recevoir le vent par la gauche, par la droite. Prendre les amures à bâbord, à tribord. Orienter le navire de façon qu'il reçoive le vent de gauche, de droite (confer Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 5, 1843, page 346). Changer d'amures; changer les amures. Virer de bord : Ø 6. Jean-Marie quitte la godille et s'apprête à changer l'amure. Il amène la misaine, la décroche, la raccroche de l'autre côté du mât, et puis, ayant craché dans ses mains, lourdement suspendu à la drisse, il se met à haler, d'un effort pesant, prolongé, répété, pour étarquer la voile, pour la hisser bien à pic. ANDRÉ CHEVRILLON, La Bretagne d'hier, L'Enchantement breton, 1925, page 77. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 22. Forme dérivée du verbe "amurer" amurer AMURER, verbe. A.— Emploi transitif. MARINE. Fixer l'amure d'une voile pour l'orienter selon le vent : Ø 1. Pas de meilleur marin que lui, nous l'avons dit; personne comme lui pour amurer une voile, pour baisser le point du vent, et pour maintenir avec l'écoute la voile orientée. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 137. — Amure! " Commandement d'amurer les basses voiles; amure! amure les basses voiles! amure misaine. " (Dictionnaire de marine (JEAN-BAPTISTE PHILIBERT WILLAUMEZ), 1831). Amurer tout bas, " c'est tirer les amures, et par suite les points des voiles où elles sont fixées, le plus près des dogues d'amures. " (Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (THÉODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY) 1882). Navire amuré tribord ou bâbord. Navire " orienté pour recevoir le vent à droite ou à gauche. " (Nouveau glossaire nautique (AUGUSTIN JAL)). B.— Par extension, argot des marins. 1. Emploi intransitif. Prendre une attitude : Ø 2. Amurer du mauvais bord, (...) se mal conduire (...). — Mal amuré, (...) mal parti, engagé sur une pente fâcheuse. (...) « Veille au grain, fistot, tu me parais mal amuré! ». ROGER COINDREAU, L'École navale et ses traditions, L'Argot Baille, 1957, page 51. Remarque : Autres syntagmes " Amurer du bon côté, éviter une punition, une attrapade; j'ai mal amuré, j'ai gaffé, j'ai manqué l'occasion. " (GLOSSAIRE DES TERMES DE MARINE (JULIEN LE CLÈRE) 1960) Ne (pas) savoir de quel bord, de quel côté amurer, " ne savoir où donner de la tête; se dit notamment de la boussole, quand elle est affolée. " (DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966). 2. Emploi transitif : Ø 3. Amurer un coup de poing à quelqu'un, Lui décocher un coup de poing; marins, — 18. — On amure du côté du vent, sous le vent, on borde; on amure avec une amure, on borde avec une écoute; l'amure étant plus raide que l'écoute. Amurer convient pour une idée de force. DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) Notes complémentaires au "Poilu tel qu'on le parle" (Gaston Esnault) [1919] 1957 1919, page 38. Remarque : 1. Autres expressions " Amurer son bec, se taire; amurer les bonnettes, tirer les oreilles. " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966). 2. L'exemple suivant semble reposer sur une confusion (confer "Le Poilu tel qu'on le parle" (GASTON ESNAULT)1919, page 38 : " M'a été confirmé par l'auteur comme signifiant amarrer. Cette synonymie ne saurait être qu'une confusion chez un poilu peu marin. ") : Ø 4. — Plus souvent, dit Lamuse, qui tu m'voiras mett' mon quart dans m'poche. S't'une idée à la graisse d'hérisson et à la mords-moi le doigt, ni plus ni moins, j'préfère beaucoup mieux l'amurer [mon quart] à ma bretelle de suspension avec un crochet. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 193. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5.

« frapper le vent en premier. Dictionnaire de la voile (MICHEL BARBEROUSSE) 1969.

? Fausse amure?: ? 3.

L'amure des basses-voiles est ordinairement doubl? [sic] sur les grands b?timents, pour rendre l'orientation plus facile ? l'aide de poulies.

Quelquefois il y a de fausses amures, simples, dont la fonction est de suppl?er les amures, si le vent vient ? les rompre. Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845.

B.? Par extension " Direction d'un navire ? voiles par rapport au vent d'apr?s son amure.

" (Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CL?RE))?: ? 4.

Quand on courait des bord?es le mousse allait se percher sur le gaillard avant pour s'occuper du foc et de la trinquette munis d'une fausse ?coute pour permettre de les border plus ais?ment aux nouvelles amures. BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 171.

? Amure(s) ? b?bord, ? tribord, b?bord tribord amure(s).

Le vent venant de gauche, de droite (confer exemple 2)?: ? 5.

? midi et demi, les fr?gates ?tant ? trois quarts de lieue de terre, les amures ? b?bord, les quatre embarcations partirent pour aller faire de l'eau dans une anse reconnue par M.

de Langle. Voyage de la P?rouse autour du monde (MILET DE MUREAU) tome 3, 1797, page 208.

? Avoir les amures ? b?bord, ? tribord.

[En parlant d'un navire] Recevoir le vent par la gauche, par la droite. Prendre les amures ? b?bord, ? tribord.

Orienter le navire de fa?on qu'il re?oive le vent de gauche, de droite (confer Dumont d'Urville, Voyage au P?le Sud et dans l'Oc?anie, tome 5, 1843, page 346).

Changer d'amures; changer les amures.

Virer de bord?: ? 6.

Jean-Marie quitte la godille et s'appr?te ? changer l'amure.

Il am?ne la misaine, la d?croche, la raccroche de l'autre c?t? du m?t, et puis, ayant crach? dans ses mains, lourdement suspendu ? la drisse, il se met ? haler, d'un effort pesant, prolong?, r?p?t?, pour ?tarquer la voile, pour la hisser bien ? pic. ANDR? CHEVRILLON, La Bretagne d'hier, L'Enchantement breton, 1925, page 77.. »

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