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DÉFLORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 13/12/2015

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DÉFLORÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de déflorer* 

II.—  Adjectif. 

A.—  [En parlant d'une plante]  Qui a perdu ses fleurs. Longue girandole de lilas déflorée et déjà flétrie (JULES BARBEY D'AUREVILLY, Memorandum 2, 1839, page 312 ). 

B.—  Qui a perdu sa fleur, sa fraîcheur ou son lustre. 

1. [En parlant d'une personne considérée principalement dans sa valeur morale]  Je me trouve tout honteux de moi, tout défloré : il me semble que je sens sur moi, sur nous, la trace d'un doigt sale (JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux.  1945, page 112 ). 

—  Par métonymie. Elle raconta sa vie déflorée qui ressemblait à dix mille vies. —  Mon existence est une campagne triste où il pleut toujours (LÉON BLOY, La Femme pauvre,  1897, page 63 ). 

2. [En parlant d'un objet]  Une table à jeu vieille et déflorée (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard,  1860, page 219 ). 

C.—   [En parlant d'une femme]  Qui a perdu l'hymen, la fleur de sa virginité. La fraude de la jeune fille déflorée qui se présente comme vierge au mariage (ÉMILE DURKHEIM, De la division du travail social.  1893, page 131 ). 

—  Par métaphore.  [En parlant d'un récit, d'un événement, etc.]  Qui a perdu son caractère inédit ou extraordinaire. Phèdre demeure le moins défloré des rôles et (...) le plus chargé d'inconnu (FRANÇOIS MAURIAC, Journal 2,  1937, page 169 ). 

 Fréquence absolue littéraire : 3 

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