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DÉPRAVATEUR, -TRICE, adjectif et substantif.

Publié le 07/01/2016

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DÉPRAVATEUR, -TRICE, adjectif et substantif.  

Rare.  [Emploi principal dans le domaine de la moralité personnelle et surtout sexuelle] .

I.—  Emploi adjectival.  Qui exerce une influence dépravante, qui incite à la dépravation morale. 

A.—  [En parlant de personnes ou d'un de leurs aspects ou attributs]  Quel est le génie Dépravateur qui a composé et publié l'odieux roman intitulé « Justine ou la Vertu »? (LOUIS-SÉBASTIEN MERCIER, Néologie ou Vocabulaire des mots nouveaux, tome 1, 1801, page 166 ). 

B.—  [En parlant d'un produit de l'esprit humain]  C'est l'assujettissement aux esprits irréligieux qui seul est funeste et proprement dépravateur (JOSEPH JOUBERT, Pensées, tome 1, 1824, page 120 ). 

II.—  Emploi comme substantif.  Personne qui déprave la moralité. Le maréchal de Richelieu, dans les camps comme dans la société, a été un dépravateur public (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 11, 1863-69, page 65 ). Cette bohémienne, la dépravatrice de sa vie (Barbey d'Aurevilly dans Larousse de la langue française. ). 

Remarque : L'emploi de ce mot n'est attesté dans notre documentation pour la fin du XIXe.  siècle et pour le XXe.  siècle que par une remarque : de NOUVEAU DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (JEAN-CHARLES LAVEAUX ) Difficultés 1892 : \" Dépravateur, substantif masculin. L'Académie... n'admet pas dépravateur que l'usage n'a point sanctionné, mais qui serait utile pour désigner ... les plus grands ennemis de la société \" et par DICTIONNAIRE FRANÇAIS-ARGOT  (ARISTIDE BRUANT), 1901 qui le donne comme synonyme de cochon (sens figuré); il est cependant mentionné, mais sans exemple référencé pour notre période, par la plupart des dictionnaires généraux. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1. 

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