Dictionnaire en ligne: DÉBITANT, -ANTE, participe présent et substantif.
Publié le 11/12/2015
Extrait du document
«
Pécuchet, tome 2, 1880, page 5) :
Ø 2.
Ma dernière lecture chez la princesse a atteint les
suprêmes limites de l'enthousiasme (textuel).
Une bonne partie
de ce succès doit revenir à la manière dont j'ai lu.
Je ne
sais pas ce que j'avais ce jour-là, mais j'ai débité le
dernier chapitre d'une façon qui m'en a ébloui moi-même.
GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1869, page 25.
· emploi absolu.
Ce plaisir (...) d'être remué par un
acteur qui débite bien et qui me fait croire pendant deux
heures que j'assiste à une action, que je la vois enfin
(ÉTIENNE-JEAN DELÉCLUZE, Journal, 1826, page 325 ).
— MUSIQUE.
" Précipiter l'exécution d'un passage, de manière
à y substituer l'accent de la parole à l'accent musical "
(Dictionnaire de l'Académie Française).
" Récitatif débité "
(Dictionnaire de l'Académie Française).
— Par extension.
[Le sujet désigne un instrument de musique,
un orchestre] Jouer d'une manière continue.
Trois orchestres
débitaient des valses, deux cents couples tournaient (ÉDOUARD
PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 168 ).
L'air qu'au
rez-de-chaussée le piano mécanique débitait (FRANCIS CARCO, À
Voix basse, 1938, page 189 ).
b) Par extension, péjoratif.
— Dire, réciter en public d'une manière monotone :
Ø 3....
ce soir-là, la Trappe se montrait charmante.
Après
l'office, on dit le chapelet, non comme à Paris où l'on débite
un pater, dix ave et un gloria et ainsi de suite; là, on
égrenait, en latin, un pater, un ave, un gloria...
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome
2, 1895, page 285.
Ø 4....
tu débites imperturbablement ta leçon, et non sans
cesse une espèce de hargne, de monotonie excédée...
ALEXANDRE ARNOUX, Visite à Mathusalem.
1961, page 159.
— [Le complément d'objet désigne des propos qui ne sont pas
dignes d'intérêt ou qui sont blâmables] Dire, raconter
souvent, continuellement; par extension, dire, raconter.
Débiter des nouvelles (Dictionnaire de l'Académie Française).
Débiter des banalités, des fadaises, des mensonges, des
sottises.
Débiter des horreurs, sur un ton de première
communiante à vous donner le bon Dieu sans confesse (GEORGES
BERNANOS, La Joie, 1929, page 620 ).
L'hypocrisie des
compliments adroits qu'on débite lorsqu'on a un peu
d'expérience (JULIEN GREEN, Journal, 1945, page 215 ).
· Rare.
[Le verbe est suivi d'une complétive] :
Ø 5.
On a débité, depuis, qu'au moment où le cercueil
descendait l'escalier de l'Hôtel Strogonof, on avait vu une
poule blanche qui s'était jetée sur le lit funèbre, et que
cette poule était l'âme du Comte.
JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, 1811-14, page
72.
· Emploi pronominal passif.
Vous ne sauriez imaginer les
bêtises qui se débitent sur moi, les calomnies, les
inculpations folles! (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère,
tome 1, 1850, page 54 ).
Le punch circula et les inepties
commencèrent à se débiter (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL
HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 105 ).
3.
Produire d'une manière continue.
a) [Le complément d'objet désigne un fluide] La source débite
2.
»
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