Dictionnaire en ligne: DÉBITER1, verbe transitif.
Publié le 11/12/2015
Extrait du document
«
— Dire, réciter en public d'une manière monotone :
Ø 3....
ce soir-là, la Trappe se montrait charmante.
Après
l'office, on dit le chapelet, non comme à Paris où l'on débite
un pater, dix ave et un gloria et ainsi de suite; là, on
égrenait, en latin, un pater, un ave, un gloria...
GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome
2, 1895, page 285.
Ø 4....
tu débites imperturbablement ta leçon, et non sans
cesse une espèce de hargne, de monotonie excédée...
ALEXANDRE ARNOUX, Visite à Mathusalem.
1961, page 159.
— [Le complément d'objet désigne des propos qui ne sont pas
dignes d'intérêt ou qui sont blâmables] Dire, raconter
souvent, continuellement; par extension, dire, raconter.
Débiter des nouvelles (Dictionnaire de l'Académie Française).
Débiter des banalités, des fadaises, des mensonges, des
sottises.
Débiter des horreurs, sur un ton de première
communiante à vous donner le bon Dieu sans confesse (GEORGES
BERNANOS, La Joie, 1929, page 620 ).
L'hypocrisie des
compliments adroits qu'on débite lorsqu'on a un peu
d'expérience (JULIEN GREEN, Journal, 1945, page 215 ).
· Rare.
[Le verbe est suivi d'une complétive] :
Ø 5.
On a débité, depuis, qu'au moment où le cercueil
descendait l'escalier de l'Hôtel Strogonof, on avait vu une
poule blanche qui s'était jetée sur le lit funèbre, et que
cette poule était l'âme du Comte.
JOSEPH, COMTE DE MAISTRE, Correspondance, 1811-14, page
72.
· Emploi pronominal passif.
Vous ne sauriez imaginer les
bêtises qui se débitent sur moi, les calomnies, les
inculpations folles! (HONORÉ DE BALZAC, Lettres à l'Étrangère,
tome 1, 1850, page 54 ).
Le punch circula et les inepties
commencèrent à se débiter (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL
HUYSMANS, Marthe, histoire d'une fille, 1876, page 105 ).
3.
Produire d'une manière continue.
a) [Le complément d'objet désigne un fluide] La source débite
peu d'eau, mais elle est extrêmement pure et toute parfumée de
lavandain (HENRI BOSCO, Le Mas Théotime, 1945, page 333 ).
— emploi absolu.
Deux robinets considérables qui débitaient à
merveille (GEORGES DUHAMEL, La Nuit de la Saint-Jean, 1935,
page 98 ).
b) [Le complément d'objet désigne des produits manufacturés]
La machine qui débite des billets de métro (RAYMOND RUYER,
Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 301) :
Ø 6.
Une firme débite un produit qui (...) présente une
part élevée (...) du débit de tous les produits dans le
territoire et des achats de services dans le territoire.
FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe.
siècle, 1964, page
17.
DÉRIVÉS : 1.
Débitable, adjectif.
[En parlant d'une
matière] Qui peut être débité (supra A, par extension).
Ardoise.
— Schiste possédant la propriété d'être débitable en
plaquettes minces (JEAN CAHEN, EDMOND BRUET, Carrières,
plâtrières, ardoisières, 1926, page 266 ).
2.
Débitage,
substantif masculin.
Action de débiter du bois ou une autre
matière.
Il avait découvert cette coupe vierge (...) et avait
confié l'entreprise de l'abatage et du débitage au père
Bastien (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Les
2.
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